Operation Sahel

Cinq soldats francais sont décédés sur le théâtre d'opérations militaires malien fin decembre 2020 .

50 soldats francais sont ainsi decedes au Mali depuis l'engagement de la France au Mali.

 Pourquoi et dans quelles interets la France intervient-elle au Mali ?

La première cause qui nous vient à l'esprit, celle présentée par les médias, est la lutte contre le terrorisme, c'est-à dire éviter l'implantation de groupes islamistes au Sahel. Mais doit-on considérer qu'il s'agisse de la seule cause ?

Cette intervention militaire vise surtout, en plus de la lutte contre le terrorisme, à préserver l'influence française au Sahel et à démontrer aux autres pays de l'UE que la France est la première puissance diplomatique de l'union européenne.

Après avoir dressé le tableau des principaux intervenants de ce conflit, je vais, à partir de cet exposé, vous présenter les causes officielles et officieuses de cette intervention.

1- Le cadre de l'intervention :

Le Mali est une ancienne colonie française. Elle est devenue un Etat indépendant le 22 septembre 1960, après l'éclatement de la fédération du Mali regroupant le Mali, le Sénégal et la République soudanaise.

En 2012, le Mali fait l'objet d'attaques récurrentes  par 3 groupes djiadhiste différents :

AQMI la branche d'Al Qaida au maghreb qui a pour but de mener le djiahd contre les pays d'occident qui agissent au Sahel

Ansar Dine:un groupe malien independantiste qui lutte pour la séparation de l'Azawad , le nord du Mali ,

Et MUJAO une branche malienne dissidente d'AQMI  qui veut occuper le nord du Mali.

La dernière offensive éclair menée par le groupe terroriste Ansar Dine prend  de court les observateurs français et leurs homologues maliens. Elle menace directement la capitale malienne, où résident plus de 6000 expatriés français. Le président intérimaire malien  demande, le 9 janvier 2013, à François Hollande une « intervention aérienne immédiate » pour aider l'armée malienne à protéger la ville de Mopti.

Le 11 janvier 2013, le président français François Hollande prend la décision de lancer unilatéralement l'opération « Serval » dans le nord du Mali afin de stopper l'avancée des forces djihadistes vers les villes de Bamako et Mopti. Mais la France ne se contente pas de fournir un appui aérien : considérant que le déploiement des troupes africaines de soutien au Mali ne suffira pas , le president decide de déployer des milliers d'hommes au sol pour contrer les 2 000 à 3 000 djihadistes combattants sur le terrain.

Durant l'operation Servale la France a su deployer 4000 hommes en trois mois dans un des pays les plus pauvres de la planète, avec une armée nationale divisée, peu entraînée et incapable d'arreter l'offensive djihadiste. L'engagement rapide de l'armée française a dessiné une guerre-éclair en trois étapes qui s'est déroulée au Mali : la destruction des convois des groupes islamistes, la reconquête par l'armée française des trois villes du Nord-Mali (Gao, Kidal, Tombouctou), et la traque et des derniers combattants terroristes.

En juin 2014 du fait de :la recrudescence et l'intensification des attaques terroristes , l'opération Serval contre des groupes jihadistes au Mali a été remplacée par l'opération Barkhane, étendue à l'ensemble de la bande sahélo-saharienne, une zone vaste comme l'Europe.

1-Les causes officielles

Au moment du déploiement de l’opération Serval, les autorités françaises ont avancé plusieurs fondements à cette opération militaire menée en territoire étranger : la France a estimé qu’elle intervenait à la demande du gouvernement malien, au titre de la légitime défense collective, dans le cadre de la légalité internationale  L’intervention française a été accueillie avec enthousiasme de la part de la population malienne  et soutenue unanimement par l’ensemble des pays occidentaux , notamment par les autres membres permanents du Conseil de sécurité (Chine, États-Unis,Royaume-Uni, Russie ).

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