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Mémoires de la seconde Guerre mondiale

Mémoire : Mémoires de la seconde Guerre mondiale. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  4 Janvier 2020  •  Mémoire  •  1 651 Mots (7 Pages)  •  579 Vues

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Au sorti de la deuxième guerre mondiale, la France n’a qu’un seul but, retrouver une réelle cohésion nationale et se reconstruire. Pour cela une mémoire résistancialiste se met en place bien que sa version diverge en fonction des gaullistes, ou des communistes. Bien que la volonté est de retrouver une cohésion nationale, cette période souhaite être occultée par certains. Dans la mesure ou les actes des dirigeants ont été en contradiction avec les valeurs et principes dans lesquels la plupart de la population se reconnait. Le document 1, qui est une affiche du Parti communiste français (1945) évoquant une France essentiellement résistante. Le document 2, est un extrait du discours de Georges Pompidou, prônant le fait que pour se reconstruire économiquement et socialement il fallait faire le pari de l’oubli. Ainsi Ces deux documents montrent que d’un côté les mémoires rapprochent (mémoire officielle) mais divisent laissant place à des conflits mémoriels. Et rendant d’autant plus compliqué le travail des historiens face aux mémoires. Car l’historien tente comprendre le processus tout en essayant de réhabiliter celles oubliées.  Dès lors on peut se demander comment évoluent les mémoires de la seconde guerre mondiale ?

 Premièrement nous étudierons le contexte historique dans lequel ces deux documents nous sont présentés. Puis nous verrons qu’au sortir de la guerre plusieurs mémoires ont émergées. Et enfin, nous étudierons le souvenir politique et les raisons des choix exprimés par George Pompidou au début des années 60.

En 1945, la France est un pays meurtri et ravagé, comprenant un bilan lourd. Les français se sont divisés. Le gouvernement français dirigé par le maréchal Pétain, a collaboré avec Hitler en participant à la déportation des juifs et en créant une milice contre les résistants. A la sortie de ces années noires, 2 mythes vont s’imposer : Le mythe résistantialiste gaulliste et le communiste. Le mythe communiste est fondé sur un double déni dans lequel le pacte germano-soviétique n’aurait jamais existé. Bien que gaullistes et communistes mettent en avant la même mémoire mais avec deux versions différentes. Les communistes ne veulent pas laisser le monopole de la victoire et de la mémoire de la seconde guerre mondiale aux gaullistes. « Le parti des fusillés » théme utilisé par le PCf fonde sa légitimité de mémoire sur 75000 résistants fusillés par les allemands. Cette exploitation de la mémoire de guerre fait l’impasse sur l’entrée officielle tardive du PCF dans la résistance et sur le fait que 25000 français ont été fusillés. Dans cette mesure, les membres du PCF diffusent leur vision comme par exemple en mettant en avant des militants tel Guy Moquet, ou le groupe Manouchian. L’affiche illustre parfaitement cette situation. Leur slogan « Le PCF qui a le plus fait d’efforts et le plus versé de sang » montre que leur peuple a d’une part lancé l’insuréction contre les nazis. Et d’autre part met en avant leur action résistante pour faire oublier qu’ils ont soutenu le pacte germano-soviétique. Dès la libération une épuration sauvage se met en place soit une vengeance arbitraire qui fait 7000  morts. Les collaborateurs ou collaborationnistes seront arrétés, jugés, fusillés… Les femmes ayant aimé des soldats allemands ne sont pas épargnées car elles sont humiliées en public. Cependant De Gaulle met en place rapidement une épuration légale avec des tribunaux réguliers. Laval est éxécuté. Pétain est condamné à mort mais sa peine s’en suit à la prison à vie. Les communistes vont diffuser une deuxième version de cette mémoire fondée sur un double déni. Le pcf met en avant le rôle d’un peuple opprimé qui aurait agi et lancé en 1944 l’insuréction contre les nazis. Bien que gaullistes et communistes mettent en avant la même mémoire mais avec deux versions différentes. Les communistes ne veulent pas laisser le monopole de la victoire et de la mémoire de la 2ww aux gaullistes. « Le parti des fusillés » théme utilisé par le Pcf fonde sa légitimité de mémoire sur 75000 résistants fusillés par les allemands. Cette exploitation de la mémoire de guerre fait l’impasse sur l’entrée officielle tardive du PCF dans la résistance et sur le fait que 25000 francais ont été fusillés. Dans cette mesure, les membres du pcf diffusent leur vision comme par exemple en mettant en avant des militants tel Guy moquet, ou le groupe manouchian. Ainsi ils mettent en avant des héros de martyrs d’une cause et mettent en avant l’oubli de vichy qui est vu comme une parenthèse a oublier. Tout ces éléments montrent qu’en réalité, le PCF met en avant son action résistante pour faire oublier qu’il a soutenu le pacte germano-soviétique. Et qu’il n’est réellement entré dans la résistance qu’a partir de l’invasion de l’URSS.

C’est a partir des années 70 que le climat change. De gaulle s’est retiré, et le PCF entame son déclin éléctoral. De plus, le mythe résistantialiste commence à se fragiliser.  Et les successeurs de DG qu’ils soient de droite ou de gauche restent sur la même ligne politique, ils refusent de reconnaitre une responsabilité de l’Etat français. En 1971, le président Georges Pompidou gracie Paul Touvier, ancien responsable de la milice. Paul Touvier a été condamné deux fois à mort en 1945/47. Si Pompidou le gracie c’est pour oublier cette période. En 1994, ce sera le premier français a être condamné pour crime contre l’humanité puisqu’il a séléctionné des enfants juifs à Rillieux-la- pape. Cependant la grâce accordée à Touvier fait débat car De gaulle compensait le voile jeté sur l’Etat français par une exaltation de la résistance, Georges Pompidou lui, ne célèbre en rien les mérites de cette dernière. Il essaye juste d’attenuer les polémiques (« entretenir les plaies de nos désaccords nationaux »).  La France est ainsi passé d’une mémoire destinée à faire taire les divisions pour construire l’unité nationale, à des mémoires portées par les différents acteurs du conflit. Pompidou, dans son discours reconnait que oui la France a été « de drame national en drame national » mais que le moment est venu de « jeter le voile ». Or dans le courant des années 70, les historiens s’emploient à combler les silences des politiques. Or jeter le voile, et oublier sont deux choses impossibles sans l’historien et la découverte d’autres mémoires émergeantes.

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