Manger local, manger global. L'alimentation géographique
Commentaire de texte : Manger local, manger global. L'alimentation géographique. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar avounette100 • 24 Février 2020 • Commentaire de texte • 7 421 Mots (30 Pages) • 627 Vues
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Sommaire
Introduction 1
Chapitre 1 : Comment les géographes ont pensé l’alimentation au XXe siècle ? 2
1.1. Une expérience de l’espace 2
1.2. L’alimentation comme fait social et culturel 3
1.3. L’alimentation comme fait spatial 4
1.4. L’identité spatiale alimentaire 4
1.4.1. Les lieux 5
1.4.2. Les aires 5
1.4.3. Les paysages 5
Chapitre 2 : Les grandes aires culino-alimentaires 6
2.1. Alimentation et environnement 6
2.2. Alimentation et cultures alimentaires 6
2.3. Alimentation et pensée de Philippe Descola 7
2.4. Alimentation, outil de conquêtes ? 7
2.5. Géopolitique alimentaire 8
Chapitre 3 : Les rôles des mangeurs dans la construction de l’alimentation 9
3.1. L’alimentation comme identité 9
3.1.1. La spatialisation 9
3.1.2. La figuration 10
3.1.3. La médiation 10
3.2. L’alimentation, les choix par rapport à la géographie 11
3.2.1. Question de méthode 11
3.2.2. La géographie et les choix des mangeurs 11
3.2.3. La géographie et les marchés 12
3.2.4. Sens géographique : l’origine, les dénominations 13
Chapitre 4 : Les 4 opérateurs principaux de l’alimentation géographique 14
4.1. La nature 14
4.2. Le paysage 15
4.3. Les terroirs 15
4.4. Les villes 16
4.5. Figure du local 16
Conclusion 18
Introduction
Ce livre, pourtant édité en 2010, ne paraît pas dépassé mais traite d’un sujet d’actualité. Il reprend de nombreuses thèses et recherches de géographes et de chercheurs socioprofessionnels de 1850 à 2009. Gilles FUMEY en fait une synthèse détaillée en regroupant tout ce qu’il juge intéressant dans les nombreux ouvrages qu’il a étudiés. Grâce à sa vision d’ensemble, on peut s’imaginer le monde de la géo-alimentation, monde très peu connu. Il reste cependant fidèle au style d’écriture des documents d’époque tout en portant un regard plutôt visionnaire : son analyse reste d’actualité 10 ans après l’avoir faite.
Dans le cadre d’un projet scolaire, j’ai résumé cet écrit en suivant l’organisation en chapitres du texte initial.
Le résumé s’articule autour de quatre parties, dans un premier temps, l’auteur parle de l’apparition du lien entre géographie et alimentation pendant le XXe siècle. Ensuite, il expose les grandes aires culino-alimentaires historiques, puis, il mène sa réflexion personnelle sur le rôle des mangeurs dans la construction de l’alimentation. Pour finir, Fumey s’attarde sur les quatre acteurs principaux de l’alimentation géographique.
Chapitre 1 : Comment les géographes ont pensé l’alimentation au XXe siècle ?
Une expérience de l’espace
L’alimentation et la géographie sont intimement liées. Cependant, avant 1939, les géographes ne se sont pas attelés à la tâche d’écrire sur ce sujet. Jugés comme étant futiles, les écrits ne commencent à apparaître qu’en 1939 lors de l’effleurement du sujet par Jean Bruhnes qui y consacra uniquement 5 pages.
C’est en 1943 que l’alimentation apparaît réellement comme un fait géographique, notamment dans l’ouvrage Fondements biologiques de la géographie humaine écrit par Max Sorre. Ses recherches, poursuivies jusqu’en 1946, ont été publiées dans le contexte particulier de la santé humaine.
En 1952, un copieux article vient enrichir l’alimentation et la géographie dans Annales et géographie.
Après la seconde guerre mondiale, Pierre George devient le géographe de référence avec sa série de petits ouvrages qui étudient le géo-économisme. Par ailleurs, Roger Livet aborde une approche plus humanitaire en définissant une problématique : « A quoi bon les recensions aussi rigoureusement chiffrées si ce n’est pour répondre à des questions urgentes posées par l’actualité ? ». Je suis complètement d’accord avec cette question : il est totalement inutile de recenser des quantités astronomiques de chiffres, de preuves et d’évidences pour qu’elles soient empilées dans de vieux grimoires, entreposées dans de grandes bibliothèques, que les faits soient juste connus et non utilisés pour remédier aux situations actuelles.
A cette époque, il manque encore aux ouvrages la géographie des saveurs. L’alimentation en France, en Allemagne, en Belgique et au Moyen-Orient ne sont pas encore étudiées. D’autres études importantes, comme l’apparition de nouvelles alimentations dues aux colonisations, aux migrations, à l’industrialisation ne sont pas non plus évoquées.
Dans le numéro spécial de la revue Tiers Monde en 1992, George Courade emploie, pour la première fois, le terme « social global » pour parler de l’alimentation. Il pense pourtant que la géographie n’est pas faite pour étudier l’alimentation : il ne faut pas l’enfermer dans un cadre « homme/milieu » mais plutôt l’associer aux travaux des ruralistes, des économistes ou encore des politiques afin de l’analyser sous tous les angles. De ce fait, plusieurs de ces professionnels mènent des études (de 1990 à 1999) sur le développement rural par l’agriculture et par les moyens de production, passant par le fromage, le rhume ou encore les châtaigniers : une porte s’ouvre sur la géo-économie agricole de chaque région et sur la gastronomie française.
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