Mai 1968
Cours : Mai 1968. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Lisa Bernard • 10 Mai 2017 • Cours • 2 240 Mots (9 Pages) • 846 Vues
Travail de fin d’étude
Mai 1968
Table des matières
1. Les origines du mouvement
a. Comprendre les raisons
b. L’exemple américain
2. Les évènements
a. En France
b. En Belgique
c. En Tchécoslovaquie
3. Critique de pertinence
4. Répercussions
a. Immédiates
b. 40 ans après ?
5. Quelques œuvres inspirées des évènements
6. Conclusion et remerciements
1. Les origines du mouvement
A . Comprendre les raisons
Economiquement parlant, les années soixantes ont fait naître un certain équilibre en France. Une société de consommation voit le jour sans que la population ne s’en rende réellement compte. Ce n’est qu’en 1967 que certains boulversements perturbent le système. Des grèves sont lancées ponctuellement dans un grand nombre de sociétés pour de multiples raisons : les salaires trop bas, la baisse des conditions de travail, l’exclusion des immigrés, la sous-estime des femmes, le manque de matériel dans les écoles ,…
D’un point de vue politique, la population est plongée dans un flou général. Dégoutés du général De Gaulle depuis les crises de 1965 dûes à l’abandon de l’Algérie française, la population le laisse en ballotage aux élections et cherchent un nouveau dirigeant. Chaque parti garde ses réserve vis-à-vis du pouvoir et de l’ancien régime.
La France vit une période de changement : le niveau de vie augmente, le nombre d’élèves dans les écoles et universités également même si encore 92% des élèves sont issus du milieu bourgeois. Les premiers lycées mixtes ouvrent leurs portes, la pilule contraceptive fait également son apparition sur le marché en décembre 1967. La jeunesse, bercée par leurs propres presses, groupes musicaux, émissions de radio et de grandes figures révolutionnaires telles que Fidel Castro et Che Guevara, est désireuse d’un boulversement permettant d’ëtre tous sur le même pied d’égalité. Les étudiants comprennent leur potentiel électoral et veulent se faire entendre.
B. L’exemple américain
C’est en septembre 1964 que tout commence à l’université de Berkeley (Californie). Les premières révoltes estudiantines éclatent. Le Free Speech Movement agit contre les horreurs de la guerre du Vietnam.
De là a découlé un mouvement de libération des mœurs : le mouvement hippie voit le jour. Il consiste en un rejet de l’univers dans lequel nous vivons et de la société de consommation. Ils pronent la liberté universelle et sexuelle, accordent une importance primordiale à la nature et à l’environement.
Ils lancent une sorte de contre-culture pour un mode de vie plus égalitaire.
« Flower power
Peace and love
Flower Child »
Les hippies ne comprenaient pas les tabous de la société : la publication des photos ou vidéos de la guerre au Vietnam, le tabou sexuel persistant, les inégalités entre les hommes et les femmes,…
Ils choisissent un mode de vie libertataire et nomade pour échapper aux problèmes de la société. Refusants de ressembler à leurs parents, ils deviennent marginaux.
On recense dans les communautés hippies une grande consommation de drogues hallucinogènes telles que le cannabis, le LSD, la MDMA, l’exctasy, les champignons hallucinogènes,…
2. Les évènements
En France
Le 22 mars 1968, plusieurs étudiants de l’université de Nanterre sont arretés durant une manifestation « contre les violences de la guerre du Vietnam. Les « grandes figures » des manifestations françaises telles que Daniel Cohn Bendit, Serge July et Bernard Henri-Lévy sont connues des services de police grâce à ces arrestations. Une journée anti-impérialiste au sein de l’université a alors lieu le 2 mai qui donne lieu à la suspension provisoire des cours généraux et totale des cours en fac de lettre. Le 4 mai, les étudiants montent à la Sorbonne de Paris qui doit être évacuée par les forces de police. Une manifestation est alors lancée. Les manifestants lancent des pavés, construisent des barricades et font blocus, … Premier bilan : beaucoup de blessés mais surtout 574 arrestations. Dès le lendemain, plusieurs étudiants abandonnent car le conflit est déjà allé trop loin.
Le 6 mai, huit étudiants de Nanterre sont convoqués par le rectorat en commission disciplinaire. Certains professeurs de Nanterre les accompagnent pour leur montrer leur soutien. Les autres étudiants réagissent avec de nouvelles manifestations musclées dans les rues de la capitale et reprennent de plus belle lorsque le gouvernement annonce les peines de prison possibles pour les manifestants. Fleurissent alors dans les rues des centaines de slogans. Second bilan : 422 nouvelles arrestations. Le président du syndicat des enseignants du supérieur montre à son tour son soutien envers les manifestants. Les organisations d’extrême gauche rallient les travailleurs et ouvriers tandis que la CGT reste hors du conflit.
Dans la nuit du 10 au 11 mai, des barricades envahissent le quartier latin. Encore une fois on dénombre une centaine de blessés et près de 500 arrestations. Pour contrer cette lutte, le premier ministre, Georges Pompidou, ordonne la réouverture des universités le 11 mai. Rien n’y fait, le mouvement ne s’arrêtera pas aussi facilement. Quant au chef d’état, Charles de Gaulle, il reste extérieur au conflit laissant son confrère gérer la situation. Il se réserve le droit d’intervenir en cas de grande nécessité.
La grève générale prévue le 13 mai ne sera pas seulement symbolique, elle durera jusqu’au 30 mai. Le mouvement se répend dans toute la France. Non seulement dans les universités mais les ouvriers descendent également dans les
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