L’idée de Moyen Âge, Entre sens commun et pratique historique
Dissertation : L’idée de Moyen Âge, Entre sens commun et pratique historique. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Athena.D • 24 Octobre 2017 • Dissertation • 785 Mots (4 Pages) • 873 Vues
L’idée de Moyen Âge
Entre sens commun et pratique historique
L’idée de Moyen Âge, entre sens commun et pratique historique est un livre qui fut traduit de l’italien par Corinne Paul-Maïer, mais qui fut écrit, à la base, par Giuseppe Sergi. Cet homme, né en 1841 à Messine et mort à Rome en 1936, fut un anthropologue italien influent du début du XXe siècle. Il est notamment connu pour son opposition aux théories de la supériorité de la race aryenne.
Dans notre recueil de texte, nous n’avons qu’un petit extrait de ce livre qui traite du Moyen Âge, des idées préconçues que les historiens se font de cette période et des problèmes qu’ils rencontrent pour décortiquer les dix siècles d’histoire qui constituent cette période.
La première idée qui se dégage de ce texte est lié à la problématique dont fait mention l’auteur, soit la méconnaissance de cette époque par les idées préconçues que nous nous sommes faites sur elle au cours des siècles.
Le Moyen Âge se déroulant sur dix siècles, il était difficile de l’étudier dans son entièreté et d’avoir des informations pouvant nous aider à le comprendre. Mais le véritable problème vient du fait que les humanistes le considérant comme une simple période intermédiaire, ne prirent pas la peine de réellement l’étudier. Ils projetèrent l’image qu’ils découvrirent de la fin du Moyen Âge sur l’ensemble des siècles précédents, obéissant à la logique de la vision en perspective. «Il observe un modèle social dans sa version contemporaine, et, supposant que le point d’aboutissement identique au point de départ, le projette sur le passé.»
Cette image consistait à une sombre période apocalyptique. Les guerres, les famines et les épidémies étaient chose courantes durant les deux derniers siècles du Moyen Âge et ce fut ceux-ci qui déterminèrent l’idée que l’on se fit à ce moment et encore de nos jours de ces dix siècles du Moyen Âge.
Mais tout ceci est totalement faux selon l’auteur qui le démontre par plusieurs exemples dont le suivant : « Il suffit que l’alimentation paysanne soit pour l’essentiel constituée de soupes à base de céréales à la fin du Moyen Âge et au début des temps modernes pour qu’on l’estime identique au haut Moyen Âge – alors qu’il y avait à cette époque bien plus de viandes sur les tables villageoises. »
La seconde et dernière idée du texte concerne l’apparition et la définition du nom Moyen Âge et ses limites chronologiques.
Dans les premiers temps, le terme de Moyen Âge ne définissait pas la période du VIII-XVe siècles. On utilisait «media aetas», «media tempora» ou encore «media tempestas». Cependant, on fini par aboutir à des termes se rapportant au nom actuel dans les années 1800, «medium aevum» et «middle age», qui deviennent en italien «medio evo» ou «està di mezzo». C’est toutefois le premier qui l’emporte. Ces deux derniers termes découlent de l’idée que cette période est une sorte de phase intermédiaire entre l’Antiquité et la Modernité.
Cette idée est apparue bien avant la première utilisation de périodisation tripartite faite par l’historien de l’art Vasari en 1550 ont on divise la
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