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Les régimes totalitaires, question problématisée

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Par   •  10 Avril 2022  •  Dissertation  •  1 774 Mots (8 Pages)  •  2 011 Vues

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Antoine Schirrer               Histoire : Les Régimes Totalitaires                          T Gen1

 

      Dans l’entre-deux-guerres, des régimes totalitaires se mettent en place, ce sont des régimes où tous les pouvoirs appartiennent à un parti unique et où l'opposition est interdite. En Russie, avec la révolution bolchévique de 1917, on voit l’apparition du Stalinisme, le fascisme de 1922 en Italie avec l’arrivée de Mussolini et également en Allemagne avec la montée au pouvoir de Hitler en 1933, qui fonde le Nazisme. Ces régimes suppriment la démocratie et les libertés individuels et utilisent majoritairement la violence pour s’imposer. Notre étude concerne un extrait de l’entretien avec l’historien franco-polonais Kristof Pomian tiré de l’article « Communisme et nazisme : les tragédies du siècle » du livre L’Histoire n°223, publié en juillet-août 1998. Il énonce, dans cet entretien les points de convergences et de divergences de ces régimes totalitaires. Également un second document présente deux affiches de propagande alimentant le culte de la personnalité envers les leaders, du mouvement nazie et bolchevique. Ce document est  complété par une citation d’Adolf Hitler, publiée dans son livre « Mein Kampf » en 1925, présentant la propagande. Tout d’abord nous étudieront les points communs de ces régimes totalitaires, ensuite nous montrerons qu’ils diffèrent sur plusieurs aspects. Pour finir nous évoquerons les limites possibles à ces documents.

        Les régimes totalitaires, apparus au XX° siècle, ont bénéficiés de conditions économique et social très instable, qui leur ont été favorable. En effet la population connait la précarité, la démocratie ne satisfait plus. Les mouvements de masses apparaissent et vont permettre la mise en place des totalitarismes, comme l’indique Kristof Pomian « ces systèmes prennent appui sur un mouvement de masse. », l-7. En plus de s’appuyer sur la majorité, ces régimes représente une rupture avec l’ancien régime, royaliste en Italie, l’empire en Russie et la démocratie en Allemagne. Pour voir l’installation de dictature. Dirigés par un chef possédant tous les pouvoirs, ces régimes sont fortement opposés à l’idée de religion, « L’orientation antireligieuse, plus précisément antichrétienne » (doc 1). De plus ces régimes veulent l’encadrement et le contrôle des masses par des organisations dirigées par le parti, « De la naissance à la tombe, à travers tout un ensemble d’organisations, les masses sont surveillées et guidées. » (l-11). Le mot « naissance » a ici toute son importance puisque la cible prioritaire de cet endoctrinement est la jeunesse. Cette jeunesse est malléable et permet la création d’un individu nouveau qui adhère pleinement à l’idéologie du régime. On observe alors la mise en place des Komsomols par Staline, de la jeunesse hitlérienne et des fils de la louve en Italie. La vie entière de tout individu doit être dédiée au projet idéologique du régime. L’individu en lui-même ne compte pas, il doit donc être contrôlée par des organisations, « la vie de chaque individu aurait dû être entièrement soumise à ce contrôle extérieur. » (l.12). De même un point commun fondateur du totalitarisme est le chef, « la présence d’un chef charismatique » (l-14). Chaque régime totalitaire possède un chef, Hitler en Allemagne, Mussolini en Italie et Staline en URSS ce sont les fondateurs du régime et possède les pleins pouvoirs. Ces brillants orateurs sont l’objet d’un véritable culte. Ils sont considérés comme tout puissant et entièrement dévoués au peuple. La propagande permet le développement du culte de la personnalité. Cette propagande a pour but de convaincre pleinement, elle doit donc reposée sur des arguments simples qui paraissent incontestable, « plus bas devra être son niveau intellectuel. ». La presse, la radio, l’art tous ces médias permettent la glorification des chefs. On le voit dans le second document avec les affiches d’Hitler et de Staline. Sur ces deux affiches Staline et Hitler dominent les foules. Situé au centre des affiches, ils ont la même posture et sont représentés plus grand, plus haut que les autres, comme de véritable meneur d’homme. Les symboles du régime sont omniprésents. On retrouve en particulier le drapeau de l’Union soviétique, avec la faucille et le marteau pour Staline et pour Hitler on peut voir les codes et symboles nazis : aigle du Reich, croix gammée, salut nazi. Staline apparaît comme un dieu tout-puissant guidant les soldats. Il tend ici son bras vers l’Ouest, non dans le but du salut nazi, mais pour indiquer aux armées la direction du front.  

Si ces régimes totalitaires possèdent des caractéristiques communes, ils présentent des différences idéologiques.

    Le bolchevisme avec ses désirs d’expansion est internationaliste, en effet il  crée des parties communistes dans différents pays comme en France.iLes soviétiques veulent donc répandre leur idéologie, communisme, au reste du monde, « le bolchevisme se proclame internationalistes » doc 1. Tandis que le régime fasciste qui admire l’empire Romain et le nazisme se réfèrent au passé « trouvé modèle dans le passé », le bolchevisme veut une transformation totale de l’économie mais aussi de la société. Le but étant de créer une société sans classe social, « une société radicalement nouvelle » l-20, qui s’appuie, contrairement aux nazis et aux fascistes qui le conteste, sur l’héritage des Lumières et de la révolution française, « Tandis qu’ils combattent Les lumières et l’héritage de la révolution française, le bolchevisme s’en réclame. » doc 1.       iiiiEn outre, les régime nazi et fasciste souhaitent retrouver une grandeur, une gloire passée, « de trouver des modèles dans le passé » l-19. En Allemagne on veut laver l’humiliation de la défaite de 1918, et en Italie, après la victoire mutilée, on rêve de reconstituer l’empire romain et de conquérir des terres en Méditerranée. Les Italiens suivent le modèle antique de l’homme viril, « imprégnés de l’esprit des anciens combattants » l-24, et mènent une politique pour l’expansion de leur territoire en méditerranée, ils sont avides de conquête « glorifient (…) la conquête » l-25. Comme on le sait, le régime nazi veut la domination de la race aryenne sur le monde. Pour ce faire il va devoir étendre son espace dit « vital », et revendique différent territoire tels que l’Autriche ou les Sudètes au nom du pangermanisme. On comprend donc que ces deux régimes sont favorables à la guerre. De leur côté les soviétique, préférant développés leurs industries récemment réformées, ne souhaitent pas le conflit, ils « célèbrent toujours la paix » l-25. Les soviétiques vont alors signés le pacte Germano-Soviétique de non-agression le 23 août 1939. Ce pacte permet aux soviétiques de ne pas rentrer en guerre et de recevoir à la fois une partie de la Pologne, « s’ils ont l’occasion de conquérir un territoire, en profitent évidement, mais célèbrent toujours la paix » doc 1.iiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii . 
    Nazisme et Fascisme possède une vision sur le génocide bien différente. L’idéologie nazie est antisémite, elle accuse les juifs d’appartenir à « une race inférieur » à la race, allemande, aryenne. Pour les nazis, les juifs sont donc dangereux et coupables de l’humiliation de l’Allemagne. Le régime va les persécutés et en 1935, les juifs ne sont plus considérés comme Allemand par les lois de Nuremberg. La violence envers les juifs est de plus en plus forte et lors de la nuit de cristal, du 9 au 10 novembre 1938, on brûle maisons et commerces juifs, ainsi que les synagogues. Le régime est donc l’auteur d’un terrible génocide envers les juifs, « attitude face au génocide (..) le second en en est imprégné au point de la traduire en acte. » l-28. La violence et la terreur sont également centrale dans le régime dirigé par Staline. Staline fait construire des camps, des goulags, où l’on enferme les opposants au régime. Simultanément on élimine, en URSS, près d’un demi-million de personnes. Le fascisme se différencie alors par l’absence d’une telle terreur et de l’idée de génocide, « l’idée même est absente du premier » l-27.  
Iiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii     iiiii   . i D’un autre côté depuis les années 1910 en Allemagne, mais aussi partout en Europe, l’art regroupant la peinture, le dessin ou la sculpture, voit ses codes changer. De nombreuses œuvres sont accusées d’être contraire à l’idéologie nazie, elles appartiennent à « l’art dégénéré ». Les nazis décrochent, des musées, les tableaux et les brulent. On censure violement l’art, mais aussi la littérature avec la mise en place des autodafés où on brule les livres juifs qualifiés de « non-conforme ». En Italie, on se différencie, une fois encore, par l’absence de telle mesure, « en Italie, on ne lutta pas contre « l’art dégénéré » et on ne brûla pas de livres. » l-29. Iiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii   iiiiii.Nous pouvons tout de même nous questionner quant à certains points, qui ne sont pas abordés dans ces documents. Pour commencer la violence des génocides est évoquée mais Kristof Pomian ne parle pas, d’un point commun aux trois régimes, la violence dont celui-ci fait preuve sur la population et plus particulièrement sur les opposants rebelles. Un critère est également absent, celui de la création de l’homme nouveau, cette idée est pourtant fondatrice de l’idéologie des trois régimes totalitaires. De même il est important de se questionner sur l’objectivité de l’historien Kristof Pomian dans le premier document. Etant d’origine Polonaise l’auteur fut victime de ces régimes et de la seconde guerre mondiale qui apparait à la suite de l’invasion de son pays d’origine par les nazis. Il est alors possible de douter concernant sa neutralité sur le sujet. Pour le second document on repère un problème d’opinion. Seul Hitler donne son idée de la propagande et on ne connait pas les positions de Staline ou de Mussolini, il est donc impossible de les comparer.

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