Les mémoires de la seconde guerre mondiale
Cours : Les mémoires de la seconde guerre mondiale. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Emma Grs • 13 Janvier 2019 • Cours • 1 415 Mots (6 Pages) • 516 Vues
Les mémoires de la seconde guerre mondiale en France
- Mémoires diverses montre bouleversement de la France face à 2WW
- « Passé qui ne passe pas » Henri Rousseau
- Différence Histoire/mémoire
Mémoire : Souvenir lié à sa propre expérience, limité et subjectif
Histoire : Récit objectif des faits véridiques
Problématique : Pourquoi l’évolution de ces mémoires est elle survenue pour nous permettre de jouir aujourd’hui d’une vision globale de la 2WW ?
- Les fluctuations des mémoires sur le rôle de la France dans la guerre
- Les mémoires de la résistance
- La mémoire Gaulliste
- Se forme dès la libération de Paris le 25 août 1944 et le discours de De Gaulle
→ « Paris libéré par lui-même, libéré par son peuple avec le concours et les armées de la France, c'est-à-dire de la France qui se bat, de la seule France, de la vraie France, de la France éternelle »
- De Gaulle assimile toute la population aux résistants (ce qui est une hérésie)
- Veut placer la France dans les vainqueurs (dès lors prévue pour être occupée comme les Japon par les USA) et doit se montrer comme un pays résistant
- Churchill a senti le commencement de la guerre froide et veut crée une barrière européenne avec la France et influence les usa pour que la France ait :
- Une zone d’occupation en Allemagne
- Une place au conseil de sécurité des nations Unis permanente
- On parle alors de « Mythe du résistancialisme »
- Jusqu’au retour de De Gaulle au pouvoir en 58, ce mythe reste dans un bruit de fond mais la société est occupée à reconstruire le pays
- Quand il revient, on voit ressurgir ces symboles, qui lui donnent une plus grande légitimité politique
- Les symboles resistancialistes :
- 18 juin 1960 mémorial au mont Valérien
- 1961 Inauguration du concours de la résistance
- 1964 : Transfert des cendres de Jean Moulin au panthéon
- Jean Moulin :
- Préfet d’Eure et Loire
- Révoqué par Pétain en 1943
- Tué par la torture par Klaus Barbie
- Les mémoires communistes
- Communistes considèrent que les français aussi ont été résistants
- Mais 1947 Plan Marshall et les communistes rentrent dans l’opposition (en voyant l’union français/USA)
- Les résistants étaient majoritairement résistants de l’intérieur et communistes
- Mais les communistes vont jusqu’à dire que ces communistes étaient tous ouvriers et que les bourgeois ont soutenu Vichy
- Le PCF se proclame donc « le parti des 75 000 fusillés »
MAIS
- Les historiens estiment les pertes liés à l’occupation (résistants en autre) à 50 000 tout au plus
- Jusqu’en 1941 les communistes n’étaient pas dans la résistance à cause du pacte germano soviétique (qui commence en 1939)
- A partir de 1947 on reproche aux communistes (qui ne veulent pas du plan Marshall) :
- L’épuration sauvage
- La volonté de prendre le pouvoir avec les armes accumulées pendant la résistance
- Une mémoire relayée par des films
- De 1945 à 1970 tous les films sont orientés vers ce mythe du résistancialisme
- On a comme ça :
- La bataille du rail (SNCF et Résistants)
- Paris brûle t-il ?
- L’armée des ombres
- Le silence de la mer (résistance passive)
- Et d’un autre côté, ce mythe ressort d’autant plus dans l’affaire du képi flouté dans Nuit Et Brouillard
- Les mémoires de Vichy
- Vichy d’abord gommé de l’histoire national
- Que faire avec les collaborateurs de Vichy ?
- Epuration légale (été 1945) procès de haute justice
- Procès de Pétain en août 1945
- Condamné à mort
- Gracié par De Gaulle (président du GPRF)
- Perpétuité à l’Ile d’Yeu
- Procès de Pierre Laval (condamné à mort)
- Dans chaque département sont installés des tribunaux qui, pour la France, regroupent 310 000 condamnations qui déboucheront s 25 000 condamnés et 793 condamnés à mort
- En tout, les historiens pensent que la France s’est composée de 5 % de collabos, 5% de résistants et 90 % de population passive
- Il s’agit alors de passer rapidement à autre chose
- Les mémoires de Vichy viennent entailler le mythe du résistancialisme (Ex : évolution de la date du 8 mai)
2) Une mémoire qui s’affirme
- En 1947 c’est la guerre froide et l’anti-communisme triomphe et la droite sort de l’eau
- « Histoire de Vichy » en 1954 par Robert Aron
- Les anciens vichystes commencent à s’exprimer grâce :
- Les amnisties (1951- 1953)
- Le procès d’Oradour sur Glane
- Pétain meurt en 1951, certains groupes vichystes veulent le faire rapatrier à Verdun
- Les mémoires revisitées depuis les années 1970
- La prise de conscience des français après la mort de De Gaulles
- Après la mort de De Gaulle le mythe du résistancialisme disparait
- Des films sont créés et permettent de prendre du recul par rapport à la guerre :
- Le chagrin et la pitié
Montre les collabos français
- On passe de « tous des héros à tous des salauds »
- Le travail d’historien de Robert Paxton : « Histoire de Vichy » critique le travil de Robert Aron et réfute ses thèses
- A partir de là, de multiples ouvrages sur le régime de vichy fleurissent (en 1978, sur 130 thèses d’histoire, 60 sont dédiés à Vichy
- La reconnaissance plus lente des gouvernements français
- Décalage entre l’opinion publique et l’état
- Le peuple réalise que certains français ont été collabos pendant la 2WW
- L’état reste sur la lancée du mythe résistancialiste ou plutôt cherche à oublier cette période de l’histoire
- Certains tumultes se dégagent alors de ce contraste :
- Sous Pompidou : l’affaire Paul Touvier
Paul Touvier : dirigeant de la milice de Lyon (ville très peuplée en résistants mais aussi en miliciens)
Accusé d’avoir fait assassiner le président de la ligue des droits de l’homme, V Basch
Attrapé en 1847, s’évade
Gracié en 1971
Mais Pompidou doit annuler cette grâce sous la pression du peuple
Emprisonné en 1989
Pompidou : « Le moment n’est-il pas venu d’oublier ces temps où les français ne s’aimaient pas, s’entredéchiraient, s’entretuaient »
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