Les migrations cas
Cours : Les migrations cas. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar welse • 28 Février 2016 • Cours • 2 266 Mots (10 Pages) • 1 059 Vues
Leçon 4 :
- O.G. – Comprendre dynamique des migrations de population
- O.S. 1 – Distinguer les différents types de migrations
- O.S. 2 – Analyser les causes des migrations
- O.S. 3 – Expliquer les conséquences des migrations
Introduction
Les migrations sont des déplacements d’individus ou de groupes de population d’un lieu à un autre, afin d’y demeurer de manière temporaire ou définitive. D’une manière générale, les migrations sont intimement liées à la préhistoire et à l’histoire. On peut les distinguer entre elles en fonction de leur nature, de leurs causes et de leurs conséquences.
I. Les migrations internes
Ces migrations s’effectuent à l’intérieur des frontières des Etats. Elles sont en expansion partout dans le monde. Il s’agit de l’exode rural dans les pays du Sud et des migrations interurbaines dans les pays du Nord.
1. L’exode rural dans les pays du Sud
L’exode rural est le mouvement migratoire le plus important au monde (plus de 30 millions de personnes). Il est en partie responsable de l’explosion urbaine du Tiers Monde, avec comme corollaires le chômage, la misère, l’insécurité, les problèmes de logement, etc. L’exode rural entraîne le dépeuplement des campagnes et le recul des activités économiques dans les villages. Il découle de plusieurs facteurs : la pression démographique, les mirages de la ville, la dégradation de l’environnement rural, le développement des communications terrestres. Pour juguler l’exode rural, il est nécessaire de promouvoir l’amélioration des conditions de vie des ruraux.
2. Les migrations interurbaines dans les pays développés
Chaque année, dans les pays du Nord, des millions de personnes changent de lieu de résidence. Aux Etats-Unis par exemple, les grandes villes du nord-est, telles que New York, Chicago ou Détroit, affectées par la crise de leurs industries, ont des soldes migratoires négatifs. Au contraire, les villes dynamiques du Sud attirent des chômeurs en quête d’emploi. Des mouvements de même type s’observent en Europe. Dans les agglomérations des pays développés, certaines personnes choisissent d’habiter les banlieues pour fuir l’insécurité et la cherté des logements du centre-ville. Ainsi les déplacements quotidiens massifs se font entre le centre et la périphérie : on les appelle migrations pendulaires ou alternantes.
II. Les migrations internationales
1. Typologie des migrations internationales
Il s’agit de migrations d’une nation à une autre. On assiste à une véritable explosion des migrations internationales : en 25 ans (entre 1980 et 2005), le nombre d’immigrés a été multiplié par 2, passant de 100 millions à 200 millions de personnes. Il y a plusieurs types de migrations internationales : les migrations transfrontalières quotidiennes, les migrations continentales à l’échelle d’un même continent (les Grecs en Italie, les Burkinabé en Côte d’Ivoire, les Guinéens et les Mauritaniens au Sénégal, les Mexicains aux Etats-Unis, etc.), les migrations intercontinentales d’un continent à un autre. Plusieurs raisons sont évoquées pour expliquer ces migrations.
2. Les causes des migrations internationales
a) Les causes économiques
La plupart des émigrés sont des jeunes sans emploi le plus souvent originaires des pays du Sud. Les travailleurs sans formation sont plus nombreux. Ils sont en majorité des clandestins. Le drainage des cerveaux ou « brain drain » (ingénieurs, chercheurs) est aujourd’hui encouragé par les gouvernements des pays riches. C’est le cas de la France qui a adopté la « politique de l’immigration choisie » inspirée par le président Nicolas Sarkozy. Les Etats-Unis privilégient eux aussi l’immigration des cerveaux. Alpha Oumar Konaré, président de la Commission de l’U.A., parle d’une « véritable traite des cerveaux » (Le Débat, TV5, 30 octobre 2005).
Les Etats d’accueil sont, pour la plupart, des pays industrialisés à haut niveau de vie : Etats-Unis, Canada, pays d’Europe du Nord-Ouest. Certains pays d’Europe méditerranéenne (Grèce, Espagne, Italie, Portugal) et du Moyen-Orient sont devenus des foyers d’immigration.
Les pays d’émigration pour des raisons économiques sont les pays à faible niveau de vie et à croissance démographique élevée. Le Mexique, les pays du Maghreb (Tunisie, Algérie, Maroc), la Turquie, les Philippines, l’Inde et le Pakistan sont de très grands pourvoyeurs d’émigrés. Ils ont des soldes migratoires négatifs. Les migrations internationales temporaires peuvent être journalières (travailleurs frontaliers) ou saisonnières.
b) Les causes sociopolitiques et culturelles
Certaines migrations sont involontaires. Elles sont provoquées par des persécutions religieuses ou ethniques, des guerres, des répressions politiques, des catastrophes naturelles. Les réfugiés sont estimés à plus de 20 millions de personnes dans le monde en 2003. Le nombre de réfugiés est particulièrement important en Afrique où ont éclaté des conflits dramatiques. Ces guerres ont précipité des millions de personnes dans les pays voisins où, le plus souvent, rien n’est prévu pour les accueillir. C’est le cas en 1994 avec le génocide rwandais ou depuis 2004 avec le conflit au Darfour (à l’ouest du Soudan). En Asie, la guerre d’Afghanistan, le conflit israélo-palestinien et l’intervention américaine en Irak ont entraîné plusieurs millions de personnes à l’étranger. En Europe, des guerres dans certains Etats de l’ex-URSS ou dans l’ex-Yougoslavie ont provoqué l’exode de dizaines de milliers de personnes.
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