Les mémoires de la seconde guerre mondiale
Dissertation : Les mémoires de la seconde guerre mondiale. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Jade Ioannidis • 12 Décembre 2017 • Dissertation • 1 150 Mots (5 Pages) • 796 Vues
« Le bourreau tue toujours deux fois, la seconde fois par l’oubli », cette citation d’Elie Wiesel, rescapé d’Auschwitz et prix Nobel de la paix en 1986, à propos de la Shoah témoigne de l’importance du devoir de mémoire en particulier lorsqu’il s’agit de crimes contre l’humanité. C’est à ce titre que la France et l’Allemagne célèbrent chaque 27 janvier une journée de mémoire de la Shoah et de prévention des crimes contre l’humanité. Cette date correspond à l’anniversaire de la libération du camp d’Auschwitz Birkenau. Le terme Shoah dont l’usage est apparu dans les années 80 vient de l’Hébreu et qui signifie «catastrophe» désigne l’organisation par l’État, par le régime nazi et ses collaborateurs, de la persécution et de l’extermination systématique et bureaucratique de plus de 5 millions de juifs entre 1941 et 1945 dans les camps d’extermination Polonais. Il est par ailleurs nécessaire de distinguer l’Histoire de la Mémoire. En effet l’histoire désigne les faits passés tandis que la mémoire désigne ce dont l’opinion se souvient du passé. La mémoire est donc transmise par l’école ou encore la famille et varie selon les individus : elle est donc subjective. Nous pouvons ainsi nous demander comment la mémoire de la Shoah a-t-elle évolué depuis 1945. Dans un premier temps nous étudierons les mémoires de la Shoah des années 4à aux années 70, puis des années 70 jusqu’à 80 et enfin nous verrons le tournant des années 90.
I) Fin des années 40, début des années 70 : une mémoire délaissée
A. 3 constructions mémorielles concurrentes dans l’après guerre : la mémoire de la Shoah n’en fait pas partie, il n’y a que la mémoire résistante.
1) Mémoire Gaulliste
- Origine 9 Août 1945 : Vichy « nul et non avenu »
- Figure du général de Gaulle
• Incarner la France éternelle qui s’est battu et n’a pas trahis
• Rassembler les français
- 19 décembre 1964 : transfert des Cendres de Jean Moulin au Panthéon
2) Mémoire communiste
- PCF : 1er parti de France en suffrage / parti martyr « les 75 000 fusillés »
- Fin septembre 1939 : interdiction du PCF et de ses actions
- Mai 1940 : premières actions résistantes sous forme d’initiatives (consignes mal relayées)
- Juin 1940 : direction du PCF éclate
- 22 Juin 1941 : invasion URSS par les nazis : PCF devient pleinement résisant
3) La contre mémoire Vichyste
- Extrême droite Pétainiste existe toujours (profil bas)
- 1954 Robert Aron Histoire de Vichy consacré à la période d’occupation : Théorie du Glaive et du Bouclier
B. La mémoire écarté
- Paradoxe de la démocratie (censé ne pas y avoir de mémoires occultées mais centaines mémoires ne correspondent pas aux attentes de l’opinion)
1) Années 40
- 2500 survivants sur 76000 déportés raciaux (1945)
- Opinion publique ne différencie pas les déportés (raciaux et politiques) et les camps (ceux de la mort et ceux de concentration)
- Survivants juifs entretiennent la mémoire /ont voulu parler mais le parole n’a pas été entendue Le mythe du grand silence, François Azouvi 2012
- Volonté de tourner la page / reconstruire sa vie après la guerre / suspicion malsaine / culpabilité
2) Années 50
- Avril 1954 : journée nationale du souvenir de la déportation, Edmond Michelet
- 1956 Nuits et Brouillard, Alain Resnais
Transition : Grâce aux actions telles celles d’Edmond Michelet et d’Alain Resnais, la mémoire s’affirme peu àpeu.
II) Années 70-80 : une mémoire qui s’affirme
A. Le réveil de la mémoire juive
- Dès 1943 : centre de documentation juive contemporaine entretenu par les juifs eux mêmes.
- 1961 : procès de Jérusalem : Adolf Eichman, ancien SS coordinateur de la « solution finale » dans toute l’Europe « procès de Nuremberg du peuple Juif », Ben Gourion
- Opinion de plus en plus sensible à la parole
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