Les héritages de la Restauration, le légitimisme

Après le second échec de Napoléon Ier (après les 100 jours, et Waterloo), la France connait la Restauration. 15 années de monarchie, incarnée par les deux frères de Louis XVI : d’abord Louis XVIII (jusqu’en 1824), puis Charles X (jusqu’en 1830). Cette Restauration est importante, et a laissé une trace non négligeable.

Louis XVIII et Charles X entendent effacer comme ils le peuvent l’héritage révolutionnaire, et restaurer l’ordre ancien tel qu’il était avant 1789. La monarchie telle qu’elle a été instituée en 1815.

En 1870, cette Restauration est perçue comme la revanche de ceux qui avaient tout fait pour revenir à l’ancien régime, sans y parvenir, et comme un moment de revanche pour ceux qui avait soutenu le clergé et la monarchie…

C’est une période de tensions politiques très forte, surtout sous Charles X (souverain maladroit et provocateur.). Le sacre de Charles X en 1825 était lui aussi très maladroit.

(Pouvoir thaumaturgique conféré au roi, lui conférant des pouvoirs de guérison. Autant au Moyen Age c’était d’usage, autant au XIXème, cette cérémonie n’avait pas lieu d’être → le corps social ne peut plus adhérer à ce genre de cérémonie).

→ Le suffrage n’est plus universel, mais censitaire (la justification à ce genre de suffrage est nécessairement le fait que ceux qui paient des impôts ont la légitimité d’aller voter pour décider de l’emploi de l’argent qu’ils paient).

→ Louis XVIII et Charles X ont essayé d’enlever la substance de l’héritage révolutionnaire.

Autre maladresse : la répression inefficace..

Mais cet épisode ne dura guère, puisqu’il se finit en 1830, lorsque le peuple français se souleva et mis fin à ce régime anachronique.

→ Cette Restauration, et ses souverains conservèrent toutefois quelques partisans (de la famille royale), qu’on appelle légitimistes. Le courant légitimiste est réactionnaire et se trouve le plus à droite de l’échiquier politique. Ils sont partisans d’une France telle qu’elle existait sous l’ancien régime.

Ils chargent également les philosophes du XIXème de tous les maux. Mais ces légitimistes ont des théoriciens (Joseph de mestre, ou encore Louis de Bonald).

Pour les légitimistes, il y a des hiérarchies naturelles → l’idée de liberté leur est complètement étrangère. Ils détestent les bourgeois (qui ont l’argent pour valeur principale). Ce qu’ils détestent le plus dans leur temps, c’est le suffrage. Pour eux l’égalité est une abomination, déstabilisatrice pour la société. Le suffrage est l’expression d’une légitimité individuelle. Pour un légitimiste, tout pouvoir vient de Dieu. Et sur cette Terre, il faut obéir (aux pouvoirs établis) → seul moyen pour parvenir au salut, qui est le seul objectif d’une vie réussie.

Ils sont très attachés au catholicisme, à ses valeurs, et au modèle de société que l’église avait mis en place (une société d’ordre, hiérarchisée, et soucieuse du salut des âmes.).

(pour les légitimistes, les bonapartistes sont dans l’erreur).

Pour eux, la France est la fille aînée de l’Eglise. Or cette sensibilité politique

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