Les fondements de la croissance économique à la fin du XIXe siècle

Étude d’un document d’histoire :

Les fondements de la croissance économique à la fin du XIXe siècle

Les fondements de la croissance économique à la fin du XIXe siècle ne seraient-ils en fait, lorsqu’ils sont abordés par la personne qui symbolise aujourd’hui encore la réussite individuelle et capitaliste américaine, que les ingrédients d’une recette pour tirer avantage petit à petit des opportunités pour produire toujours plus, de tout et partout à des prix toujours plus réduits ? C’est en tout cas, ce que peut laisser suggérer un court extrait de l’ouvrage de John D. Rockefeller, « Random Reminscences of Men and Events » qui évoque quelques faits marquants de l’évolution de la société « Standard Oil Company », dés sa création à la fin du XIX siècle qui a coïncidé avec la seconde révolution industrielle de l’histoire économique contemporaine. Cet extrait illustre si bien la croissance qu’enregistrera l’économie mondiale à partir de 1896 qu’il mérite qu’on consacre au-delà de cette introduction, dans une première partie, quelques développements complémentaires sur l’auteur et son entreprise en empiétant, un peu, sur l’analyse du document lui-même. La seconde partie, permettra à travers des citations du document éventuellement replacées dans les paragraphes dont ils ont été extraits de l’ouvrage d’apprécier ce que l’on considère aujourd’hui comme étant les fondements de la croissance économique enregistrée jusqu’en 1945.

Premier milliardaire de l’époque contemporaine, John D. Rockefeller né en 1839, fait partie du mythe américain des self made men (Wikipédia, 2018) et nourrit jusqu’à aujourd’hui l’espoir de la réussite y compris pour ceux qui ne peuvent poursuivre leurs études et qui, en sus, ne pourront disposer d’un héritage de leurs parents. Lancé dans la vie active à 16 ans après avoir été contraint d’abandonner ses études, il constituera en 1860, donc à l’âge de 21 ans, une maison de courtage en grains, viandes, et autres produits alimentaires. En dépit de la réussite de l’entreprise et des bénéfices réalisés rapidement, J.D. Rockfeller s’en détournera deux ans plus tard. Cet évènement est symbolique en soi dans la mesure où il illustre bien que désormais, l’accélération de la croissance et la réussite – à l’échelle d’un individu - ne pouvaient provenir de la production agricole ou du commerce mais que d’autres opportunités plus avantageuses qui se présentaient dans l’industrie … l’industrialisation qui en 1860 avait été lancée avec le recours au charbon et à la vapeur mais, et c’est le « flair » du jeune entrepreneur, l’annonce de la IIe révolution industrielle qui ne sera actée que plus de trente ans plus tard, fondée sur les nouvelles énergie (pétrole, électricité) et de nouvelles industries. En 1896, précisément, année où les historiens actaient le début de la IIe révolution industrielle, J. D. Rockefeller dont l’entreprise s’étaient développée et avait étendu son activité bien au-delà du secteur pétrolier - aviation, automobile, etc. – prenait sa retraite pour se consacrer à des activités philanthropiques : création de l’université de Chicago, de l’institut Rockefeller pour la recherche médicale, etc. (lmathieu.wordpress.com). Ainsi, l’auteur du document dont on va entamer l’analyse est aussi un précurseur de la IIième révolution industrielle qu’il a initié à travers son entreprise au moment où la première révolution s’achevait dans la « Grande dépression » des années 1873-1896.

L’extrait soumis à notre étude, ne se résume pas mieux que son dernier

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