Les deux guerres mondiales ont connu une violence extraordinaire lors des combats.

Les deux guerres mondiales ont connu une violence extraordinaire lors des combats.

D'une part, la violance physique toucha notablement les soldats. En effet, le document 1 représente une tranchée, où nous pouvons observer plusieurs cadavres par terre et un seul soldat vivant prêt à employer son fusil à baïonette, dans le but de mettre à mort ses adversaires. Cette guerre de position se caractérise par la violence de masse et aveugle pendants les combats, la brutalisation de la société à travers les boucheries causées par les obus ou les combats corps à corps, ainsi que par l'omniprésence de la mort, qui se traduit ici par la quantité de cadavres. Le document 2 représente l'extermination de juifs, près d'une fosse commune. À nouveau, la présence de cadavres trône: la mort est toujours très présente. Cette effrayante quantité de décès fit que dans les deux cas étudiés la mort fut banalisée. De même nous y trouvons dans ce document la brutalisation des sociétés, plus concrètement ici de l'allemande qui instaura une politique de génocide qui mena à la création des Einsatzgruppen, activement présents dans ce document. Ainsi apparurent des pratiques de cruauté inouïes. Les populations juives furent victimes d'une extermination et furent progressivement massacrées, sans pitié. Les soldats allemands s'attachèrent à un protocole mécanique: un coup de feu et une fosse commune. Un juif après l'autre, sans avoir même à y penser. La violance physique est si présente dans le jour à jour des soldats qu'elle contribue, tout comme dans le premier document, à la banalisation de la mort, comme nous avons déjà commenté.

Lors de la première guerre mondiale, sur le front, les soldats sont soumis à des violences physiques importantes, en particulier à partir de 1915 lorsque la guerre de mouvement fait place à l'enlisement de la guerre de position, représentée dans le premier document. Les nations s'industralisent pour produire en masse des nouveaux armements, plus puissants, meurtriers, et donc plus efficaces aux combats.

D'autre part, la violence physique va entraîner à son tour un autre type de violence: la violence psychologique. Lors des combats dans le front, les boucheries des nouveaux armements laissaient place au deuil des familles, à l'angoisse permanente... La vie sur le front devient vite insupportable. Les tranchées sont pilonnées par l'artillerie, responsable de 70% des décès, et, avec l'avancement du conflit, les nouveaux armements transforment la vie des soldats en un véritable enfer: lance-flammes, mitrailleuses, gaz asphyxiants, grenades, obus, où fusils à baïonette, comme celui qui tient le soldat du premier document. Les conditions sont insurmontables, les hommes doivent s'endurcir. Il y a par la suite un processus de déshumanisation où les soldats, pour survivre, suivent leurs instincts primitifs et perdent son sens moral en devenant plus brutaux aux combats. La violence devient aveugle. Elle provoquera tout de même vite un traumatisme chez les soldats, placés au cœur du conflit. En effet, la tranchée du document 1 est émaillée de cadavres. Les survivants voient les autres soldats mourir de froid, de faim ou atteints par l'ennemi. La mort les entoure et les poursuit même lorsqu'ils dorment. D'ailleurs ces soldats

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