Lecture historique des mémoires de la seconde guerre mondiale en France
Dissertation : Lecture historique des mémoires de la seconde guerre mondiale en France. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Timothy Porée • 28 Novembre 2018 • Dissertation • 2 292 Mots (10 Pages) • 1 007 Vues
Devoir Maison d'histoire : Lecture historique des mémoires
de la seconde guerre mondiale en France.
Pour commencer, nous pouvons rappeler que le travail de l'historien consiste à reconstruire à partir de traces, de documents et de témougnages, des évènements mais aussi les évolutions des sociétés passées dans toutes leur dimensions : politique, sociales, culturelles, économiques, ... Ce travail nécéssite de comparer les éléments issus du passé pour en tirer un discours le plus objectif et neutre possible. Pour cela, les traces les plus courament utilisées par les historiens sont des traces écrites, mais il peut aussi s'aider de témoignages oraux ou de traces materielles. Mais ces témoignages peuvent être l'objet de d'interprétation ou d'utilisation qui échappent à la réalité de l'histoire.
De ce fait, les mémoires montre l'écart qui peut exister entre les faits reconnus par les historiens et le souvenir qu'un individu ou bien une communauté en garde. Par ailleurs, la mémoire d'un conflit prolonge souvent celui-ci en une concurrence des mémoires. La France de la seconde moitié du XXe siècle a ainsi vu évoluer la mémoire des deux conflits majeurs qui l'on traversé.
Les rapports qu'entretiennent les historiens avec la mémoire de la Seconde Guerre mondiale ont évolué au cours de l'histoire. Dans un souci de réconciliation nationale, la mémoire de la seconde guerre mondiale à d'abord été largement occultée par l'Etat. A partir des années 1970, cette mémoire est revisitée et devient plurielle. Puis vient le temps de la reconnaissance officielle de la collaboration de la France de Vichy à la Shoah. Depuis, les historiens sont perpétuellement en train de poursuivre leurs travaux de recherches.
Face à ces différentes évolutions au cours des XXe et XXIe siècles, nous nous demanderons : Comment l'historien peut-il expliquer que l'immédiat après-guerre n'ait pas permis l'émergence de toutes les mémoires ? Comment les mémoires de la Seconde Guerre mondiale ont-elles évoluées depuis 1945 ? Une écriture plus sereine de l'histoire du conflit est-elle aujourd'hui possible ?
Pour ce faire, nous nous appuirons sur une première partie : "Le temps du résistancialisme", une seconde partie : "Le temps des archives", et enfin, sur une dernière partie : "Le temps du devoir de mémoire".
Premièrement, nous pouvons rappeler la définition du terme résistencialisme ; il s'agit d'une volonté de mettre en place une mémoire officielle de la France résistante et d'oublier le régime de Vichy ainsi que la collaboration. En effet, entre la fin de la Seconde Guerre mondiale et le début des années 1970, l'opinion publique française est persuadée d'avoir majoritairement resistée pendant la Seconde Guerre mondiale. La collaboration, imposée par l'Allemagne, n'avait été que le fait d'une minorité. La majeure partie des français s'était opposée au régime pétainiste de Vichy qui apparaissait comme un état "fantoche", c'est à dire que même en ayant des frontière physiques, la France ne pouvait pas profiter de sa souveraineté. Jusque dans les années 1970, les historiens sont divisés sur la question de savoir si les français ont partagés cette vision "héroïssisante" de leur passé. Un sondage réalisé en 1966 montre que 51% des sondés jugent utile l'action du maréchal Pétain.
Pour soutenir cette thèse, Charles DeGaulle pose dès 1944, la base du mythe résistancialiste. Il est ainsi fidèle à son interprétation de juin 1940 et selon laquelle Vichy est illégitime. En construisant sciemment la légende d'une France qui se serait libérée seule de son oppreseur et qui n'aurait jamais pactisée avec lui. Son objectif est alors d'assurer l'unité de la nation, mais aussi de faire figurer la France dans le camp des vaiqueurs. Cette vision est aussi portée par des historiens plus ou moins engagés dans le conflit. Après la guerre, l'Université porte peut d'intérêt à la recherche sur la Seconde Guerre mondiale, un quasi-monopole étant exercé par le Comité d'histoire de la Deuxième Guerre mondiale. Le gouvernement avait assigné à ce Comité la tâche de faire un inventaire de la déportation et d'établir une chronologie de la Résistance. De même que le cinéma conforte à sa manière cette image héroïque en célébrant les actes de bravoure plus que les actions peu glorieuses des français sous l'Occupation. Ainsi, Nuit et Brouillard, réalisé par Alain Resnais en 1955, nous ammène à croire que la déportation à éssentiellement touché les résistants nottament en faisant la censure de certains éléments montrant la collaboration française. De son coté, Le Père tranquille, réalisé par Réné Clément en 1946, décrit l'action d'un francais ordinaire originaire d'une petite ville de province et qui dirige un réseau de Résistance.
De leur coté, les différents partis ou forces politiques ne partagent pas forcément cette vision de la guerre. Ainsi le PCF (Parti Communiste Français) et le RPF (Rassemblement du Peuple Français) défendaient l'idée d'un peuple hostile à Hitler et à Pétain ; il allait même jusqu'a contredire les analyses et les rapports faits par les experts de ce domaine. En effet, les communistes évoquaient leur parti comme celui des "75 000 fusillés", alors que le nombre total de fusillés français avoisinerait les 25 000. De leur coté, les gaulistes (RPF) saluaient le rassemblement de la nation autour de Charles DeGaulle. Pour renforcer chacuns de leurs mythes personnels, ces partis multipliait les cérémonies destinnées à commémorer les héros ou les faits de guerre. Mais les défenseur du pétainisme ne se désarment pas et Robert Aron publie en 1954 l'Histoire de Vichy où il défend l'idée que Charles DeGaulle et le maréchal Pétain auraient été complémentaires, en les métaphorisant comme étant "le glaive" et "le bouclier". Face à cette publication, Henri Michel rédigea l'année suivante, Vichy Année 40 où il développe une vision radicalement différente. Cependant, les français ont été satisfaits de se voir considérés comme un peuple largement composé de résistants puisque le retour du général DeGaulle au pouvoir et de sa "politique de grandeur" confirme cette thèse. Le transfert des cendres de Jean Moulin, figure de la Résistance, au Panthéon en décembre 1964 s'inscrit dans cette même perspective. Parralèllement à cela,
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