Le Sahara terminal L
Cours : Le Sahara terminal L. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar malove1 • 28 Mars 2020 • Cours • 1 703 Mots (7 Pages) • 464 Vues
Accroche. Le Sahara : un espace mythique, au cœur des représentations : les dunes de sable, les caravanes de bédouins, les dromadaires et, globalement, un désert vide... Mais la réalité de cet espace est plus complexe. – Sujet. Le Sahara est le plus grand désert du monde (de l'arabe al-Ṣaḥrāʾ, qui signifie « grand désert »). D'une superficie de 8,5 millions de km², il couvre plusieurs états et semble n'être qu'un espace de vie, traversé par des bédouins et leurs dromadaires, très peu densément peuplé (moins de 1 hab/km²) sauf en ce qui concerne la vallée du Nil. Pourtant, c'est aussi un espace à très fortes potentialités de développement : son gigantisme peut devenir un atout (circulations, espaces pour le tourisme, les essais nucléaires) ; il possède surtout de nombreuses ressources qui favorisent son insertion dans la mondialisation (hydrocarbures, eau, minerais, etc.). Toutes ces ressources, cependant, peuvent susciter des convoitises, de la part des pays qu'il traverse, des organisations terroristes locales comme des puissances extérieures → Le Sahara est donc un territoire aux ressources nombreuses, sujet à des convoitises et des conflits qui en altèrent et ralentissent le développement. – Définitions. Il y en a 4 dans la phrase précédente, qui résume les enjeux du sujet : • Développement : processus d'amélioration du niveau de vie des populations d'un territoire grâce, entre autres, à la croissance économique, au progrès technique, la scolarisation, à l'accès aux ressources vitales, etc. On le mesure surtout avec l'IDH (Indice de développement humain), qui synthétise : le PIB/hab, le taux d'alphabétisation et l'espérance de vie à la naissance. • Territoire : portion de la surface terrestre habitée, appropriée, pratiquée, représentée par les sociétés. • Ressources : biens naturels utilisés, exploités par les sociétés pour subvenir à leurs besoins. • Conflits : affrontements, armés ou non, latents ou actifs, entre des acteurs individuels ou collectifs, pour un ou plusieurs motif(s). Problématique – Comment les ressources et la mise en valeur du Sahara, un espace aux contraintes nombreuses, participent à son développement mais produisent en même temps des conflits ?
I. Le Sahara : des contraintes et des ressources
A. Un espace aux nombreuses contraintes mais habité, pratiqué et traversé Consigne : Lire le cours. – Le Sahara : un espace de contraintes physiques et climatiques. Sahara : de l'arabe al-Ṣaḥrāʾ, qui signifie « grand désert » → plus grand désert chaud du monde : 5000 km Est-Ouest, 3000 km Nord-Sud ; superficie de 8,5 millions de km² = 30 % de la surface du continent africain. Cependant, pas de vraies « frontières » : les délimitations du Sahara sont difficiles à établir (PAS À RETENIR : en général, on le délimite avec des critères climatiques : au nord, l’isohyète 100 mm ; au sud, l’isohyète 200 mm [isohyète : ligne imaginaire sur une carte météorologique reliant des points d'égales quantités de précipitations d'eau tombées en une période déterminée → en gros, le Sahara correspond à toute la zone nord-africaine où il pleut]). Le Sahara est composé d’immensités inhospitalières : des étendues de sable (20 % de la superficie totale), que l'on appelle ergs (étendues de sable) ; 80% restant correspond aux déserts de roches (plaines caillouteuses, montagnes rocheuses, etc.), c'est-à-dire les regs. Au final, on peut dire du Sahara que c'est un espace à faible pluviométrie (100 à 200 mm d'eau/an) et forte chaleur (25 à 40°C de moyenne).
– Un espace très peu densément peuplé. Moins de dix millions d’habitants dans le Sahara, soit 0,6 % de la population africaine. La densité moyenne est inférieure à 1 hab/km² ; une région fait exception : la vallée du Nil. Malgré tout, c'est un espace avec quelques villes et zones urbanisées (par exemple Nouakchott, capitale de la Mauritanie), des oasis et des déplacements de populations (les caravanes). – Un espace géopolitique partagé, traversé par des flux et des routes. Aujourd'hui, 9 pays sont traversés par le Sahara : Maroc, Algérie, Libye, Égypte, Soudan, Tchad, Niger, Mali, Mauritanie. C'est aussi un espace traversé par des flux et des routes nombreuses. Historiquement, quelques grandes routes ont structuré ce territoire (la route de l'or transsaharien ; les routes du bois ; le trafic d'esclaves). Aujourd'hui encore, le Sahara est toujours traversé par des routes bien établies : celle des caravanes, d'abord ; mais aussi d'autres routes, commerciales, comme la route de l'uranium (exemple : 8 % de l'uranium mondial provient du Niger), les routes pétrolières et d'or → on les appele les routes transsahariennes (exemple : route Nigeria, Nigera, Algérie ; exemple 2 : route Nigerria, Tchad, Libye, jusqu'à Tripoli). Ces routes se croisent au niveau de plaques tournantes commerciales (des sortes de « hubs »), comme Agadez au Niger ou Sebha en Libye. De même, les flux de personnes (mobilités) y sont nombreux, qu'il s'agisse de flux de nomades, de migrations et de déplacements forcés, de réfugiés (voir carte 7 p. 228 et doc 10 p. 229).
B. Un territoire aux ressources nombreuses et mis en valeur Consigne : 1) Lisez et observez les documents à votre disposition puis, pour chaque document, élaborez une ou deux questions qui doi(ven)t
...