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La vision carolingienne des derniers rois mérovingiens

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Par   •  5 Février 2022  •  Commentaire de texte  •  852 Mots (4 Pages)  •  454 Vues

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    Pépin III, dit « le Bref », né en 714, devient le premier maire du palais à être proclamé roi en 751 en renvoyant au monastère le dernier roi mérovingien Childéric III et créant ainsi une dynastie, les carolingiens. Il est le fils de Charles Martel et le père de Charlemagne. Le document à commenter est un extrait de l’œuvre Vita Karoli Magni, écrite par Eginhard, une personnalité proche de Charlemagne et de Louis le Pieux, son fils. Cette œuvre est écrite vers 830 et retrace la vie et le règne de Charlemagne, c’est une biographie. Elle représente donc une source importante concernant Charlemagne même si l’auteur, étant proche de lui et appartenant lui-même à l’époque carolingienne, apporte un point de vue subjectif à la dynastie carolingienne et au règne de Charlemagne. Cet extrait se focalise plus précisément sur le passage de la dynastie mérovingienne à la dynastie carolingienne, on pourrait alors se demander comment la dynastie carolingienne a-t-elle réussi à s’imposer comme la nouvelle lignée royale et à régner sur l’Europe occidentale à partir de 751 au dépit des mérovingiens. Pour se faire, nous expliquerons dans un premier temps que l’on observe un déclin du pouvoir des rois mérovingiens au profit des maires du palais avant même la succession de Childéric. Puis, nous analyserons dans un second temps que ce déclin s’est finalement traduit par la transition vers une nouvelle dynastie, puis d’un nouvel empire : les carolingiens.  

I/ Le déclin des rois mérovingiens au profit des maires du palais

  1. Un pouvoir et une puissance quasiment nuls :
  • « Car richesses et puissances étaient aux mains des préfets du palais, que l’on appelait majores domus, et qui disposaient du pouvoir suprême. » (l.5) Les maires du palais avaient les pleins pouvoirs et donc la main mise sur le royaume.
  • Exemple : Charles Martel, le presque roi. Malgré son statut de maire du palais, ce dernier réussit à diriger la Francie alors que le roi mérovingien Thierry IV y régnait.
  • Le roi mérovingien est devenu un symbole, un titre de noblesse. Il n’est plus la figure du pouvoir qu’il était autrefois comme Dagobert 1er. « Il ne restait au roi qu’à se contenter de son titre, à siéger sur son trône, [] »

  1. Un rôle secondaire qui se traduit par la chute de la dynastie mérovingienne :
  • Déposition du roi Childéric par le pontife romain Etienne. Pépin III, membre des Pépinides et fils de Charles Martel, devient roi par hérédité et succède à son père
  • « C’était à ceux qui se distinguaient par l’éclat de leur naissance et par la masse de leurs richesses que le peuple avait coutume de conférer cette fonction. » (l25) Les rois mérovingiens, étant moins puissants et moins riches que les maires du palais, ont vu la confiance du peuple baissé vis-à-vis d’eux-mêmes et augmenter vis-à-vis des maires du palis, notamment grâce aux exploits de Charles (bataille de Poitiers)

II/ La transition vers un nouvel empire : la dynastie carolingienne

  1. Une dynastie qui s’appuie sur l’Eglise et l’aristocratie
  • En 751, le pape Zacharie offre son soutien à Pépin III. De plus, c’est le pontife romain Etienne qui l’élève au statut de roi.
  • L’évêque Boniface, conseiller diplomatique de Pépin, sacre ce dernier par onction au nom de l’Eglise catholique. Le sacre par onction représente une nouveauté apportée par les carolingiens et souligne un peu plus l’aspect religieux sur lequel s’appuient les carolingiens.
  • Pour donner le statut de roi à un héritier, il y avait des assemblées générales qui étaient organisées où l’on prenait appuie sur les conseils des aristocrates (vassaux ou barons)

  1. La succession du royaume à Carloman 1er et Charlemagne : le début de l’empire carolingien.
  • Après la guerre d’Aquitaine qui dura 9 ans, Pépin meurt et laisse sa succession à ses 2 fils, Charlemagne et Carloman 1er qui règneront à deux sur le royaume. « Les francs, réunis selon la coutume en une assemblée générale, les firent tous deux rois, à cette condition qu’ils se partageraient également le royaume [] tandis que Carloman dirigerait celle qu’avait gouvernée leur oncle Carloman. » (l.46)
  • Le sacre de Charlemagne en l’an 800 par onction entraîne une théocratie royale puis impériale de celui-ci (ici encore, on voit la dimension religieuse et divine de l’empire). Marque le début de l’empire carolingien.

    Pour conclure, le passage de la dynastie mérovingienne à la dynastie carolingienne s’est effectué de façon plutôt logique. Les maires du palais ayant pris le pouvoir, il semblait inévitable de les voir apparaître sur le trône de la Francie. De plus, cette transition a été facilité par le soutien de l’Eglise qui a aidé à légitimer le pouvoir acquis par les carolingiens même si les exploits de Charles Martel avaient déjà su convaincre le peuple de diriger le royaume. Enfin, le sacre de Charlemagne suite à la mort de son père marque un tournant dans l’histoire de la dynastie carolingienne et rompt totalement avec la dynastie mérovingienne puisqu’il s’agit du début de l’Empire carolingien. Ainsi, avec l’arrivée de l’empire, il semblerait que l’on puisse parler de « Renaissance carolingienne ».

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