La seconde Guerre mondiale ( 1939 - 1945 ) TES
Fiche : La seconde Guerre mondiale ( 1939 - 1945 ) TES. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Salomé Atlan • 31 Mai 2018 • Fiche • 1 615 Mots (7 Pages) • 633 Vues
L’HISTORIEN ET LES MEMOIRES DE LA SECONDE GUERRE MONDIALE EN FRANCE
Mémoire : Souvenir d’un passé dans une société donnée
-> Plurielle et conflictuelle : les différents rapports ( par les groupes ayant vécu l’événement ) construits du passé peuvent s’opposer
-> Les groupes qui portent une mémoire cherchent une reconnaissance dans le présent de leur vision
Histoire : Restituer le passé de maniere objective
-> S’appuie sur une étude critique des sources ( écrites, archéologiques, .. )
Ainsi, les mémoires et l’histoire questionnent différemment; les mémoires veulent réhabiliter ( sauver de l’oubli ) tandis que l’histoire veut comprendre / expliquer le passé sans être soumise aux enjeux des mémoires
I. Les mémoires d’après-guerre
A ) Le mythe résistancialiste
Une société traumatisée
• La France sort de la guerre désunie & affaiblie
-> Pertes humaines : 400 000 morts
-> Les bombardements ont détruit des villes en installation
-> Une France divisée : d’une part les Collaborateurs ( 55 000 personnes ont servi
avec les forces allemandes ), d’autre part les Résistants ( 200 000 combattants de la Résistance )
L’épuration punit les collaborateurs
-> « Epuration sauvage » : 9000 morts & des femmes accusées de « collaboration
horizontale » sont tondues — 1940
-> « Epuration légale » : 160 000 procès dont 50 000 condamnations dont 7000 à
peine capitale donc 767 réellement exécutés
La priorité à l’union nationale
• Objectif du lendemain de la guerre :
- Mettre en avant l’unité du pays dans son combat contre l’occupant allemand
-> 9 aout 1944 : « La forme du gouvernement est et demeure la République »
— Objectif de minimiser la responsabilité de la France dans le Régime de Vichy que De Gaulle considère comme « nul et non avenu »
-> « Mythe résistancialiste » utilisé par H. Rousso pour décrire la lecture héroïque de la France
— Termes entretenus par De Gaulle au pouvoir en 1958
- 1958 : Contexte difficile en France, engagée dans la Guerre d’Algérie
-> 1960 : Mémorial de la France combattante au Mont Valerien
-> 1961 : Concours National de la Résistance & la déportation
-> 1964 : Cendres de Jean Moulin transférées au Panthéon ( Figure de Résistance intérieure à l’Allemagne nazie et chef du Conseil national de la Résistance )
— Apogée du mythe résistancialiste
( Voir le film La Grande Vadrouille ( 1966 ) qui met en avant le soutien de nombreux français à la Résistance )
B ) Des mémoires désunies
2010 : Olivier Wieviorka évoque une « mémoire désunie »
— Malgré la volonté d’union de la France, des divisions restent encrées
• Les communistes ne veulent par laisser aux gaullistes la glorification de la Résistance puisqu’ils les présente comme le « Parti des 75 000 fusillés »
-> Début de Guerre froide : Communistes veulent entretenir le prestige qu’ils avaient mais veulent faire oublier leurs pactes germano-soviet de 1939; en 1946 ils obtiennent 26% des suffrages
• Les mémoires se divisent aussi sur l’interprétation de la collaboration Pétain / Régime de Vichy
-> 1951 - 53 : Lois d’amnisties votées pour les condamnés de l’épuration légale
-> 1951 : Mort de Pétain & l’Association de défense du Maréchal, les « Héros de Verdun » réclament la révision du procès de 1945
-> 1954 : R. Aron publie l’Histoire de Vichy qui défend la Théorie du « glaive et du bouclier » selon laquelle De Gaulle aurait été le glaive, partie visible de la Résistance
( Les Résistants se regroupent dans diverses associations qui se créent en fonction des sensibilités politiques )
C ) Les oubliés de la mémoire de la 2nd Guerre mondiale
- Prisonniers de guerre : Symbole de la défaite de 1940
-> Peu écoutés après la Libération, Evelyne Masura parle de « mémoire repliée »
- Juifs : La Soc française peu réceptive aux souvenirs de la Shoah; les juifs sont confondus dans la mémoire de la déportation
->1954 : « Journée Nationale du souvenirs des victimes et héros de la déportation »
-> 1956 : Le Mémorial du martyr juif inconnu est inauguré
— Anette Wieviorka parle d’un « grand silence »
- Tziganes, homosexuels & autres minorités : Totalement occultes à cause de la
marginalisation qu’ils subissaient déjà avant
II. Le réveil des mémoires a partir des années 1970
A ) La fin du mythe résistancialiste
• 1951 : Comité d’histoire de la 2nd Guerre mondiale enquête sur la Résistance et le déroulement de la guerre; dans les 1970s’ , on assiste à un retour des mémoires et le mythe resistancialiste se brise,
-> Le Parti Communiste décline lors des élections en obtenant 26% des suffrages seulement ( 1946
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