La première guerre mondiale, un bouleversement sans précédent

ROSSANALY                                                                                                        LYCEE FRANÇAIS DE TAMATAVE

Charmine                                                                                                                                   1re ES

COMPOSITION

LA PREMIERE GUERRE MONDIALE :

UN BOULEVERSEMENT SANS PRECEDENT

2015-2016                                                                                                         M. DA SILVA MELENDO

Au début du XXème siècle, l’hostilité entre les grands pays d’Europe était croissante. La Grande-Bretagne, la France et l’Allemagne étaient en proie à de multiples rivalités coloniales, l’Autriche-Hongrie et le Russie cherchaient à assurer leur emprise sur les Balkans, dans le sud-est de l’Europe. La tension entre l’Allemagne et l’Autriche-Hongrie, d’un côté, la France et la Russie, de l’autre, conduisit à la formation d’alliances militaires puissantes. La course aux armements navals s’ajoutait à cette tension. En 1912-1913, deux guerres éclatèrent dans les Balkans aboutissant au déclenchement de la Première Guerre mondiale, une guerre qui s’étend du 28 juin 1914 au 11 novembre 1918 limité par l’armistice. Celle-ci se distingue par l’ampleur du traumatisme qu’elle a engendrée et son caractère au niveau mondiale car tous les continents sont impliqués dans cette guerre qui à marquer l’histoire à tout jamais. Cependant nous nous demandons en quoi cette guerre est un bouleverse sans précédent. Afin d’y répondre nous allons montrer que c’est une guerre mondiale et totale, puis les conséquences de celle-ci pour enfin déboucher sur la mémoire de la guerre.

Le 28 juin 1914, l’héritier du trône austro-hongrois, l’archiduc François-Ferdinand, est assassiné à Sarajevo, en Bosnie. Intégrée à l’Autriche-Hongrie depuis 1908, la Bosnie était revendiquée par la Serbie voisine à laquelle l’Autriche-Hongrie déclara la guerre le 28 juillet. La troisième guerre des Balkans d’étendit rapidement à toute l’Europe. La Russie défendit la Serbie soutenue par son alliée la France. Le 4 août, l’Allemagne alliée à l’Autriche-Hongrie envahit la Belgique, déclara à son tour la guerre à l’Allemagne. Chacune des nations se sentit agressée et réagit par la force. Ses engrenages entraînèrent toute l’Europe dans la guerre, qui devient mondiale avec l’implication des colonies venues d’un peu partout (Afrique, Asie, Pacifique, Antilles…) et l’entrée en guerre des Etats-Unis aux côtés de la France et de la Grande-Bretagne en 1917. Un conflit mondial est alors générer.

Tout d'abord, nous allons voir que la Première Guerre mondiale est une guerre totale. Celle-ci  impose une mobilisation générale, la séparation traditionnelle  entre les combattants et la population est effacée, toute la société est mobilisée.  Sur tous les fronts, on fait appel aux réservistes et aux jeunes recrues. L'immense majorité des soldats mobilisés connaissent  l'expérience du front alors que d’autres n’avaient jamais tenu un fusil de leur vie. Outre les forces européennes, la Grande-Bretagne et la France firent massivement appel à leurs empires coloniaux soit pour travailler, soit pour se battre, celle-ci compte près de 3 680 000 hommes alors que l’armée Allemande en dénombre que 840 000 soldats auxquelles s’ajoutent les réservistes dont le total atteint 4 millions d’hommes, l’armée Britannique comptait 2 465 710 hommes. Notant que presque tous les bataillons français sont passés par Verdun, la bataille la plus meurtrière de la guerre (février-décembre 1916).  Quant aux populations vivant sur les voies d’invasion tels qu’en Belgique, au Nord de la France ou au Prusse orientale, ils subissent toutes sortent d’injustices comme l’exécutions, les viols, les mutilations ou encore le travail forcé. Les femmes sont aussi employaient à l’arrière, ce que l’on verra ci-dessous.

Celle-ci est également une guerre totale car elle implique une mobilisation totale de l'économie des pays en guerre. On a alors à faire à une économie dirigée où l’Etat intervient systématiquement aux côtés des entreprises. Les usines sont reconverties en usines d’armements comme les usines automobiles Renault produisent des chars ou encore d’autres usines fabriquant des obus, des moteurs de camions et d'avions. Les usines textiles produisent les uniformes des soldats.

Par ailleurs, les industries manquent de main d'œuvre pour faire face à la demande (car beaucoup d'ouvriers sont sur le front), les femmes entrent alors en jeu, elles durent remplacer les hommes à l’arrière. Elles allaient tenir une place immense dans l’économie de guerre, car elles travaillaient massivement, et cela dans tous les secteurs : celles-ci étaient les seules responsables des exploitations agricoles dans les campagnes, elles conduisirent les camions et les tramways; dans les usines d’armement, les « munitionnettes » formaient la main d’œuvre non qualifiée pendant que les hommes étaient en guerre, en 1914, les femmes représentent 20% de la main d’œuvre industrielle en Allemagne puis augment encore de 15% jusqu’en 1918. Après cette guerre, elles furent les premières renvoyées. Cependant, en Angleterre les femmes gagnèrent le droit de vote, en reconnaissance de leur participation à l’effort national. Ou encore d’une nouvelle manière comme la guerre sous-marine allemande et le blocus naval britannique visant à paralyser l'économie de l'ennemi.

La Première Guerre mondiale implique aussi une mobilisation des esprits. La nécessité de protéger les secrets militaires conduit les autorités à limiter la liberté d’expression : les journaux sont censurés mais aussi les correspondances des soldats: les gouvernements des pays en guerre interdisent tout discours défaitiste et mettent en place la propagande. Les populations surnomment cette propagande le "bourrage de crâne" qui empêche le découragement des populations mais aussi de légitimer le conflit, présenté comme une guerre défensive. Elle nie les réalités du front, masque les défaites et idéalise la vie des soldats, qui sont montré comme étant des héros. Une culture de guerre se met en place par la diabolisation de l’ennemi dans les affiches et les cartes postales. Sans oublié à cela que même les enfants sont mobilisés dans cette guerre : les publications qui leur sont destinées y compris pour leurs enseignements tournent autour de la guerre, ce qui développe une véritable haine à l’égard de l’ennemi identifié comme le mal.

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