La population active en France, reflet du bouleversement économique et sociaux depuis 1914
Dissertation : La population active en France, reflet du bouleversement économique et sociaux depuis 1914. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Loggs • 1 Novembre 2017 • Dissertation • 1 231 Mots (5 Pages) • 1 293 Vues
La population active en France, reflet du bouleversement économique et sociaux depuis 1914
En France, des changements ont commencé à s’opérer dès les années 1850 dans les milieux économiques et sociaux. Le secteur primaire, qui était le principal secteur d’emploi se voit dépasser à la fin du XIXe siècle par le secteur secondaire, et plus tard, dans les années secondaires par le secteur tertiaire. Ces changements concernent principalement la population active, qui est la totalité des personnes à la recherche ou possédant un emploi, qui voient donc leur milieu économique et social évoluer. Nous pouvons donc nous demander de quelle manière la population active est-elle le reflet de ces divers changements depuis 1914. Pour cela, nous allons tout d’abord voir le développement du monde ouvrier, puis la période des Trente Glorieuses et pour finir de la fin des années 70 à nos jours.
Dès le début des années 1900, la proportion des actifs dans le secteur primaire est baisse. Auparavant, un grand nombre d’’actifs travaillaient dans une exploitation agricole, le plus souvent familiale. Leur agriculture reste traditionnelle (pas de nouveaux outils technologiques), raisonné (pas d’exploitation de masse de terre et des animaux) et biologique (pas d’utilisation de produits chimiques dans le but d’obtenir de meilleurs rendements). Cette baisse, commencé dans la 2e moitié du XIXe siècle, s’accentuera dès 1914, où le nombre d’exploitation chutera fortement notamment à cause de l’exode rurale : les paysans migrent vers la ville pour avoir de meilleures conditions de vie.
Cette baisse du secteur primaire va de pair avec l’essor du secteur industriel. Le besoin d’ouvriers peu qualifiés est fort partiellement dû à la mise en place de l’industrialisation de masse dans la seconde moitié du XIXe siècle. Les paysans qui quittent leur province et arrivent en ville se voient donc proposer un travail qui ne demande pas de qualifications, et leur offre un meilleur salaire. En effet, le salaire réel (qui est une valeur qui indique le rapport entre le salaire versé et le pouvoir d’achat augmente). Les ouvriers représentent donc 35% de la population active en France en 1914. Il est important de noter que sur le plan social la journée de 8 heures est instaurée en 1919.
Dans cet croissance du monde ouvrier, les femmes ont également leur place. Par rapport aux hommes elles sont sous-payés, et représentaient déjà un tiers de la population active avant 1914. En 1918, la majorité des femmes sont des ouvrières que l’on appelle des munitionnettes : elles travaillaient dans les usines tandis que les hommes étaient au front. En parallèle de cela, des lois sur le travail des enfants ont été faite. Il diminue progressivement depuis les lois de 1841 et 1892. La demande d’ouvriers a également eu pour conséquence une forte immigration des pays voisins comme l’Italie ou la Belgique.
Le secteur secondaire connaît enfin son apogée après les crises de 1930 et la Seconde Guerre Mondiale pendant la période connue sous le nom des Trente Glorieuses. La croissance est rapide car l’on voit arriver sur le marché du travail des immigrés (principalement magrébins) et les adultes nés lors du baby-boom (explosion des naissances pendant la période 1942-1960). Le secteur secondaire représente alors 36% de la population active grâce au travail de masse permis par le fordisme. Les ouvriers se spécialisent de plus en plus et des qualifications commencent à être demandés.
Dans ces conditions, l’emploi féminin progresse très vite après 1962. Elles occupent une part plus importante dans les différents secteurs, et des lois sont mises en place pour aider les femmes. Par exemple, en 1965, une loi les autorise à ouvrir leur propre compte bancaire et exercer n’importe quelle profession. Dans ce contexte, les études des jeunes s’allongent et la retraite petit à petit. Le travail des femmes est donc le bienvenu pour compenser ces pertes. Une immigration plus forte venant d’ancienne colonie Français, d’Afrique sub-saharienne, d’Afrique du Nord, d’Espagne, du Portugal permet le redressement de l’économie française.
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