La féminisation de la population active a-t-elle mis les hommes et les femmes à égalité face au marché du travail ?

La féminisation de la population active a-t-elle mis les hommes et les femmes à égalité face au marché du travail ?

Intro :

La population active est la population en âge de travailler, qui occupe un emploi ou qui en recherche activement un. Elle comprend alors les actifs et actives occupé.es et les actifs innoccupé.es c’est-à-dire les chômeurs et chômeuses.

La population active française a connu de nombreuses mutations depuis ces dernières années. En 1965, les femmes acquièrent le droit de travailler sans l’accord de leur mari et 5 ans plus tard on parle d’autorité parentale et non plus d’autorité paternelle. Les femmes commencent alors à être reconnu comme un individu autonome, responsable et indépendant par la société. Il y a eu une féminisation de la population active ce qui veut dire que la part des femmes a augmenté ce qui a permis que le taux d’activité des femmes augmente considérablement depuis les années 1960. Le travail des femmes est reconnu comme un « emploi » ce qui va leur donner plus de visibilité puisqu’elles rentrent dans le marché du travail. Le marché du travail se défini comme un lieu de rencontre entre une offre et une demande de travail dans le but d’échanger une force de travail contre un salaire.

D’après les sociologues Decouflé et Maruani en 1987, le travail est l’« activité de production de biens et de services, et l’ensemble des conditions d’exercice de cette activité ». Et l’emploi est l’« ensemble des modalités d’accès et de retrait du marché du travail ainsi que la traduction de l’activité laborieuse en termes de statuts sociaux »

Nous allons nous demander si la féminisation de la population active a-t-elle mis les hommes et les femmes à égalité face au marché du travail ?

D’abord nous allons parler des raisons pour lesquelles l’activité féminine a augmenté. Ensuite nous allons voir la féminisation qui est une grande transformation de la population active.

I. Les raisons pour lesquelles l’activité féminine a augmenté.

Le travail des femmes a longtemps été exercé exclusivement dans la sphère familiale mais cette activité va connaitre une transformation lorsque le travail sera exercé dans la sphère salariale. La population active va non seulement être transformée par une féminisation mais aussi par une salarisation. La salarisation c’est le développement des emplois salariés dans la population active occupée. Les femmes vont alors rentrer dans le salariat, le salariat regroupe l’ensemble des individus ayant le statut de salariés (ayant signé un contrat de travail avec un employeur). Il y a plusieurs raisons qui vont venir expliquer la montée de l’activité féminine.

1. Démocratisation de l’école et démocratisation sexuelle à l’école

La première est un taux scolarisation qui augmentent chez les femmes. Leur niveau d’instruction va augmenter.

Le document 1 est un graphique d’évolution issu des enquêtes annuelles Emploi, de 1968 à 2002, de l’INSEE intitulé « taux d’activité, de chômage et de temps partiel ». Ce document permet d’étudier la proportion (en %) des hommes et des femmes âgés de 25 à 59 ans qui sont actifs, au chômage ou en temps partiel. Les variables sociologiques prises en compte sont le sexe et l’âge.

Le taux d’activité se mesure en divisant la population active par la population en âge de travailler et en multipliant le tout par 100.

Nous pouvons voir qu’en 1970, 50% des femmes et 95 % des hommes étaient actifs. 24 ans plus tard, environ 74 % des femmes et environ 93 % des hommes étaient actifs, cela signifie que la proportion de femmes actives en 1994 est d’environ 24 points de pourcentage supérieur à celle de 1970.

On parle de démocratisation sexuelle, les filles vont être classées pour qu’elles se retrouvent plus tard après l’école dans une voie professionnelle dite « féminine ». Par exemple, en France, le baccalauréat technologique, de 1968 à 1994, il y a plusieurs séries. Les filles vont être classées dans les séries F (par exemple : sciences médico-sociales) et G (par exemple : techniques administratives). Ces voies « féminines » vont les classer mais vont aussi faire que le nombre de diplômées augmentent.

2. L’émancipation de la femme

La volonté de liberté, d’indépendance financière a encouragé les femmes à intégrer massivement le marché du travail et les études.

Il y a une baisse de la fécondité, en 1967, la loi Neuwirth sur la contraception est établi. 24 ans plus tard, « 1991. Le Premier ministre est une femme. Autorisation partielle de publicité sur les contraceptifs. » La femme n’occupe plus seulement le rôle de mère dans la société.

Des politiques familiales qui aident à concilier la vie professionnelle et la vie familiale sont mises en place. Il y a un développement des services d’accueil de la petite enfance. Les jeunes enfants âgés de moins de 6 ans (âge de la scolarisation obligatoire) pourront être pris en charge dans l’école maternelle (de 3 ans à 6 ans) pendant que leurs parents travaillent. Ceci permet aux femmes d’avoir du temps à consacrer à sa vie professionnelle. Pour les enfants âgés de moins de 3 ans, il y a la création de centre garde en collectif (les crèches) ou alors des services a domicile de garde d’enfants sont proposés, mais cela ne va pas être accessible pour toutes les classes sociales à cause du cout de la garde.

Des biens et des services viennent s’ajouter. Par exemple l’invention de tous les ustensiles et électroménagers qui permettent aux femmes de passer beaucoup moins de temps à faire à manger ou à faire le ménage.

3. Tertiarisation de la population active

Le nombre de personnes en emploi en France a fortement augmenté. La tertiarisation fait partie des grands changements de la population active. La tertiarisation est le développement des emplois de service dans la population active occupée.

La nomenclature des PCS va nous aider à analyser les mutations de la société française. Les CSP sont une nomenclature conçue par l’INSEE en 1954 et devenue PCS (profession et catégorie socioprofessionnelle) en 1982. Son objectif est de classer les individus en catégorie sociale, selon leur situation professionnelle en tenant compte de plusieurs critères : profession, qualification, statut, place dans

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