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La croissance du Moyen Âge central, XIe-XIIIe siècle

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Par   •  16 Mars 2022  •  Étude de cas  •  1 106 Mots (5 Pages)  •  460 Vues

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Plan CM Intro MA 06, Croissance MA central –

CM intro 06 : La croissance du Moyen Âge central, XIe-XIIIe siècle

Bibliographie

  • Claude Gauvard, La France au Moyen Âge du Ve au XVe siècle, Paris, PUF, 2004, p. 184-187.
  • Michel Balard, Jean-Philippe Genet, Michel Rouche, Jean-Philippe Genet, Le Moyen Âge en Occident. Des Barbares à la Renaissance, Paris, Hachette, 1990, p. 112-128.
  • Samuel Leturcq, La vie rurale en France au Moyen Âge, Paris, A. Colin, 2004
  • Laurent Jégou, Didier Panfili, L'Europe seigneuriale 888-1215, Paris, Armand Colin, 2018.
  • La formation des campagnes françaises des origines au XIVe siècle, Paris, Seuil (Histoire de la France rurale, 1), 1975.
  • Florian Mazel, Féodalités 888-1180, Paris, Belin, 2010, p. 190-231 et p. 493-539.
  • Patrick Boucheron, « Villes et sociétés urbaines en Occident du XIe au XIIIe s. », dans Michel Kaplan (dir.), Le Moyen Âge xie-xve siècle, Paris, Bréal (« Grand Amphi »), 1994, p. 165-177.

I. Des activités agricoles diversifiées[1]

1. Des cultures et un élevage divers

a. La diversité pour une alimentation suffisante

b. Les céréales, produit de base

Comment sait-on ce qui était produit ? 1-Textes avec indications des taxes à payer au seigneur (mais problèmes : souvent conversions…) ; 2-archéologie : on étudie les grains retrouvés lors de fouilles. Ce qu’on constate :

prépondérance de la céréaliculture en Occident (sauf montagne). NB : Pas seulement blé, mais aussi autres céréales panifiables (orge, seigle), mais aussi sarrasin, pois, fèves, parfois aussi appelées bladum (🡪blé) dans les sources. Grandes différences régionales : orge d’hiver dans les régions méditerranéennes, seigle sur les terres ingrates, épeautre en France centrale ou du nord ; en Beauce, c’est le froment ou le méteil (mélange froment et seigle dans un même champ) qui dominent.

Céréales d’hiver (semées à l’automne) et céréales de printemps (semées au printemps).

Au XIe-XIIIe, le froment (semé à l’automne et récolté en été) et l’avoine se diffusent et gagnent du terrain par rapport aux autres, orge ou seigle, qui restent cependant prédominantes (céréales d’hiver). Avoine (printemps) : liée à la nourriture des chevaux et donc aux chevaliers : là on voit que les besoins aristocratiques – et pas les besoins d’alimentation des paysans eux-mêmes – sont à l’origine d’un changement de cultures. Millet également (céréale de printemps).

c. L’élevage, 2nd fondement de l’agriculture médiévale (S. Leturcq)

Différences régionales

d. Autres « cultures »

Viticulture

Orderic Vital, chroniqueur anglo-normand

forêt

2. Une activité rythmée par les saisons : le calendrier agricole

-printemps (mars à juin) : reprise du cycle végétatif : taille les vignes, derniers labours avant semailles des blés de printemps (avoine, orge), qui seront moissonnés en même temps que les blés d’hiver (froment), en été. Premiers labours des terres moissonnées 8 à dix mois plus tôt. Fenaison en juin

-24 juin, Saint-Jean d’été, fixe début grosse saison des travaux agricoles : été-début automne : moissons : date varie beaucoup, mais juillet-août. Battage au fléau ; stockage des grains ; puis septembre vendange (septembre octobre).

-saison hivernale (nov à février) : inactivité et repli dans la maison, puisque le cycle végétatif est plus ou moins stoppé, les récoltes, vendanges sont terminées depuis l’automne… Glandée 

Ce calendrier agricole se double du calendrier liturgique chrétien et du calendrier des prélèvements seigneuriaux.

3. Des techniques agraires pour assurer la production

a. La rotation des cultures

rotation biennale / rotation triennale

b. L’assolement : une pratique communautaire de la rotation

assolement : division de la masse des terres d’une communauté en plusieurs soles (partie d’un finage), chacune destinée à une culture spécifique : cette répartition induit un système de rotation à l’échelle d’un finage.

c. Le faible amendement des sols

II. Seigneurs et paysans

1. La domination seigneuriale

-domination foncière bipartite : réserve / manses [puis tenures]

-pouvoir de ban

-droits sur les hommes, les serfs

-rituels de dédition

🡪 une conséquence : la population paysanne a tendance à se regrouper dans des villages autour des églises et des châteaux.

2. L’évolution de la condition des paysans

a. Une paysannerie diverse

b. D’une aliénation juridique à une aliénation économique

III. Les facteurs de l’essor rural

1. Un essor démographique marqué

Estimation de l’essor démographique annuel, 1000-1300

1000-1050

1050-1100

1100-1150

1150-1200

1200-1250

1250-1300

0,5%/an

0,38%/an

0,55%/an

0,45%/an

0,35%/an

0,18%/an

2. Les améliorations techniques

-Hausse des rendements

Duby : 2,5 pour 1 au IXe s., 4 pour 1 au XIIIe s.

Évêché de Winchester, entre 1200 et 1350 : 4/1 pour le blé, 3,9/1 pour l’orge, 2,8/1 pour l’avoine. Mais des terres près de Lille donnent du 10 à 12/1 en froment

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