La campagne aérienne au Kosovo
Mémoire : La campagne aérienne au Kosovo. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Wissem Rassas • 31 Octobre 2018 • Mémoire • 10 820 Mots (44 Pages) • 549 Vues
SOMMAIRE
INTRODUCTION page 2
I. Les facteurs généraux page 3
I.1 Les facteurs historiques page 4
I.2 Les facteurs géopolitiques page 6
II. La campagne aérienne page 10
II.1 La planification de la campagne page 10
II.2 Les forces en présence page 12
II.3 Le déroulement de la campagne page 12
II.4 Le bilan des opérations page 15
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III.6 L’autorisation des cibles |
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III.8 L’efficacité des bombardements |
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III.9 Logique de coercition ou diplomatie coercitive ? |
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CONCLUSION page 25
BIBLIOGRAPHIE page 26
INTRODUCTION
La guerre est une affaire grave, qu’il est impossible de ne pas l’étudier, on devait toujours se référer au passé pour maitriser les constantes qui accompagnent les succès ou les défaites et prendre des leçons des guerres précédentes.
Aujourd’hui, la puissance aérienne apparaît comme un élément déterminant et incontournable dans le règlement des conflits. En effet depuis la fin de la Guerre Froide, la puissance aérienne a connu une utilisation intensive, notamment par les Etats-Unis.
Au cours de l’opération « Force alliée », qui représente le sujet de notre mémoire, les pays membres de l’OTAN ont déployé un dispositif aérien considérable qui comprenait tous les aspects de la puissance aérienne : défense aérienne, assaut conventionnel, communications et renseignement, guerre électronique, protection vis-à-vis des menaces antiaériennes, etc.
Mais le contrôle politique et diplomatique étroit sur les actions militaires avec l'approbation systématique des cibles et des frappes par les autorités politiques sembles êtres une majore restriction et un effet contraignant pour l’autorité du chef de la campagne aérienne et son efficacité.
De fait, l’outil militaire est aujourd’hui utilisé non plus pour faire la guerre et la gagner tout simplement, mais pour servir des enjeux politiques mettant en œuvre des stratégies d’influence.
Pour ce faire, un des problèmes les plus difficiles à résoudre réside dans la distinction entre ce qui relève de la diplomatie aérienne coercitive et ce qui regarde la guerre. La guerre du Golfe et celle du Kosovo constituent des exemples concrets du volet coercitif de la diplomatie aérienne.
Ainsi, la campagne aérienne au Kosovo en 1999 mérite d’être soigneusement examinée car elle met en exergue le rôle de l’action aérienne offensive dans un conflit moderne ou le bombardement à caractère stratégique.
Pour se faire, tout d’abord il est raisonnable d’étudier les facteurs historiques et géopolitiques relatifs au théâtre des opérations. Ensuite une analyse de la campagne aérienne permettra de tirer certains enseignements.
I. LES FACTEURS GENERAUX :
I.1 Les facteurs historiques :
En fait, il existe un mythe serbe au Kosovo, non pas en tant que construction légendaire, mais en tant qu’interprétation particulière d’un événement historique.
Les serbes sont l’un des peuples slaves venus du Nord, qui franchissant le Danube, sont entrés aux VIe et VIIe siècle dans les Balkans. Convertis au christianisme orthodoxe, ils fondent leurs premiers Etats, la Zêta et la Rascie, sur un espace à peu près au Monténégro et à la Serbie centrale actuels.
A la fin du XIIe siècle, profitant de l’affaiblissement politique de Byzance, ils prennent le contrôle du Kosovo. Celui-ci devient alors aux XIIe et XIVe siècles, le cœur de l’état de la dynastie serbe des Nemanjic, dont Dusan (1331-1355) se proclamera Tsar des grecs et serbes et dominera des territoires s’étendant du Danube à la mer Egée et à l’Adriatique, incluant l’Albanie et la Grèce.
Mais la puissance serbe est compromise par la fin de la dynastie Nemanjic et l’état s’est déjà fragmenté en principautés rivales lorsque se précise la menace turque, que le prince Lazar ne pourra contenir. En 1459, ces principautés seront annexées par l’empire ottoman.
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