La bourgeoisie urbaine au XIVe XVe siècle en Italie
Cours : La bourgeoisie urbaine au XIVe XVe siècle en Italie. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar dreamoonie6 • 27 Novembre 2017 • Cours • 2 462 Mots (10 Pages) • 786 Vues
La Bourgeoisie urbaine au XIV-XVe siècle en Italie
La Bourgeoisie désigne originellement les habitants du bourg , les gens de la ville. Elle est d’abord une catégorie spatiale , car la bourgeoisie se développe avec l’urbanisation et il n’existe pas de bourgeoisie en dehors des villes. Au XIeme siècle la Bourgeoisie désigne une catégorie socio-économique. Cette catégorie au court des siècles suivants va prendre de l’ampleur et devenir une classe dominante de la société. Au 14eme 15eme siècle les mentalités commencent à changer , dans les villes l’argent prend une importance prédominante « l’argent est le sang de la ville , son fluide vitale » (L.K. Little). Ainsi on détermine la place de l’individu dans la hiérarchie en fonction de ses revenus. Par conséquent le model social urbain devient le Bourgeois , et le critère de différenciation l’argent. Ainsi nous pouvons nous demander qui fait partie de la bourgeoisie , quelle est sa place dans la société urbaine Italienne ? Et comment participe t-elle à l’évolution de cette société au 14eme 15eme siècle ? Nous verrons premièrement qui est le bourgeois et quels métiers il exerce, puis son influence sur la société urbaine, provoquant son évolution.
I. La bourgeoisie est principalement présente dans le commerce , puis dans la finance.
A) Le Bourgeois est principalement marchand
Avant le 11eme siècle , l’économie repose sur l’agriculture qui constitue la principale source d’emploi et de revenus. Les classes sociales les plus riches sont les nobles et le haut clergé , et leur richesses reposent sur la propriété foncière. De plus la circulation monétaire est faible , provoquant une hiérarchie sociale fossilisée. Pourtant cette situation économique est bouleversée par l’urbanisation , dans les villes on peut observer un changement perpétuel d’état et de condition. Il est facile de faire fortune , mais aussi aisé de faire faillite. . Désormais le coeur de l’économie ne se trouve plus dans le milieu rurale ,avec l’agriculture , mais dans le milieu urbain avec le commerce. À partir du XI ème siècle se produit une période d’accalmie (les guerres cessent), les route deviennent de nouveau praticables , apparaît alors un nouveau type d’individu dans la société féodale : Le marchand.
son rôle consiste d'une part à aller chercher puis à transporter souvent par voie d'eau et aussi par voie de terre, les marchandises produites ailleurs que dans les villes : vêtements, étoffes de luxe, objets rares, mobiliers, épices, pierres précieuses et or, vin ou huile, fer et autres métaux. Le marchand s’établit dans les villes où il peut vendre ses produits , principalement celle qui forment des noeuds de communications , comme Venise , Florence ou Gênes par exemple.
Mais pour être marchand et réussir à s’enrichir , il faut posséder un bon nombre de qualités : Le courage (le marchand expose sa vie à de nombreux périls : les traversés en mers , la découverte de peuples étrangers), une connaissance des langues étrangères (français , latin) , une connaissance scientifique (repérer la situation des astres , déterminer l’alternance du jour et de la nuit , localiser les points cardinaux) , une connaissance mathématique (calculer ses dépenses et ses intérêts , savoir tenir des comptes) et une connaissance des coutumes commerciales dans les différents pays où il se rend , ainsi que du droit commercial. Le marchand est donc un Homme sachant lire et écrire , conter , et disposant de connaissances dans différents domaines. Il est un homme cultivé.
certains artisans commerçant peuvent également s’enrichir et devenir bourgeois. L’industrie du textile est très prospère au 14ème 15ème siècle , et le commerce à longue distance permet d’importer de la matière première , de la laine d’Angleterre par exemple , pour la transformer et la commercialiser à Florence. Au 14ème siècle à Florence il existe 300 boutique de l’art de la laine , créant 100 000 pièces de drap à l’année et donnant du travail à 30 000 personnes. Le tiers des gains de l’industrie florentine provient de cet art.
Les capitaux accumulés par les fabricants et commerçants , ainsi enrichis et devenus bourgeois , donnèrent lui à un nouveau commerce , celui du numéraire (argent).
Le marchand est quand même une anomalie dans cette société féodale : le marchand vit non du produit de son travail mais de l’échange de biens qu’il n’a pas produits, et surtout, son existence ne se conçoit pas sans le maniement de l’argent et l’idée du gain. C’est là une nouveauté qui les rend suspect, notamment aux yeux de l’Eglise qui éprouve pour le commerce une véritable répulsion. Et qui défend de revendre un objet plus cher qu’il n’a coûté.
B) Il est aussi changeurs et banquiers.
Les riches qui prêtaient de l’argent à intérêt suscitaient une colère particulièrement vive (de l’église). Or les marchands bourgeois recouraient très fréquemment à ce mode d’augmentation de leur capital. Au lieu de se lancer dans de lointaines expéditions commerciales , grosses de risques non négligeables , beaucoup de possédants préféraient prêter de l’argent à ceux qui en avaient besoin. Et tout le monde en avait besoin , aussi bien les souverains et l’aristocratie , que les petits commerçant , les artisans ou les paysants. Ceci était alors un moyen pratique d’augmenter leur capital sans effort. Cependant ce procédé était condamné par la religion chrétienne , car cela impliquait de vendre le temps , or le temps n’apparient qu’à Dieu. L’église promettait alors aux usuriers les supplices de l’enfer , et bon nombre d’exempla ont d’ailleurs été réalisés représentant ces prêteurs d’argent en enfer , torturés , obligés de boire de l’or liquide. Car bien évidemment , le vice Bourgeois est l’avaritia, la cupidité , qui est le plus répugnant des vices pour les gens du Moyen Age.
C’est pour cela que les juifs jouèrent un rôle important dans la vie économique en l’occident , leur religion ne les empêchant pas de prêter de l’argent. Cependant beaucoup de bourgeois chrétiens continuent l’usure , et contrairement aux marchands qui peuvent avoir quelques moyens de sauver leur âme (verser une part de leur revenue à Dieu , invoquer de manière permanente les saints , la vierge marie et Dieu , faire des dons et aller au purgatoire) cela n’est nullement possible pour les usuriers qui sont condamnés à l’enfer et hais par la société. Parfois l’église peut même refuser de les enterrer. Rien ne peut sauver l’usurier , excepté peut être le remboursement complet , jusqu’au dernier sou , des préjudices qu’il a causés.
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