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La Première Guerre mondiale cas

Cours : La Première Guerre mondiale cas. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  14 Octobre 2015  •  Cours  •  1 486 Mots (6 Pages)  •  849 Vues

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La Première Guerre mondiale,

L’expérience combattante dans une guerre totale

La première moitié du XXe siècle est marquée par deux conflits mondiaux. La Première Guerre mondiale a de nombreuses causes : volonté de revanche française vis-à-vis de l’Empire allemand, course à l’armement et aux colonies, alliances internationales… L’assassinat de l’héritier de l’Empire d’Autriche-Hongrie le 28 juin 12914 à Sarajevo est l’étincelle que les nations européennes attendaient : elles vont enfin pouvoir en découdre.

Ainsi convient-il de se demander pourquoi la Première Guerre mondiale fut un conflit d’un genre nouveau.

  1. L’enfer des tranchées
  1. Verdun, 1916

Les perfectionnements de l’artillerie moderne bouleversent la conduite de la guerre. Ainsi, les gouvernements européens entrés en guerre à l’été 1914 doivent se rendre à l’évidence, le conflit ne sera pas court. Les moyens défensifs l’emportent sur les capacités offensives. Impuissantes à percer les lignes adverses, les armées s’enterrent dans des tranchées, notamment à l’Ouest (ligne entre Franco-britanniques et Allemands). Celles-ci s’organisent en un vaste système défensif mais elles ont pour conséquence un enlisement du conflit qui se mue en une gigantesque guerre de siège. Les batailles deviennent de vastes opérations stratégiques qui durent des mois. La plus longue et la plus meurtrière est celle de Verdun, qui marque l’année 1916 (de février à décembre). Elle fait 310 000 morts de part et d’autre, sans qu’aucun des belligérants ne puisse crier victoire (en tout, 1,2 millions de morts en 1916, tenant compte des autres batailles, notamment dans la Somme).

Au front, les soldats creusent des tranchées aménagées sur plusieurs lignes, reliées par des boyaux. Au-delà de la première ligne protégée par des barbelés s’étend le no man’s land (zone nue, entre les deux lignes ennemies). Les combattants endurent de terribles conditions d’existence : les rats, le froid, l’humidité, la boue, le manque total d’hygiène valent aux soldats français le surnom de poilus (appellation bienveillante qui rappelle que les soldats n’ont pas la possibilité de se raser).

  1. Le savoir industriel au service de la guerre

Les belligérants engagent leurs savoirs scientifiques et industriels dans l’effort de guerre. La démultiplication de la puissance de feu, l’utilisation des gaz transforment le champ de bataille en un véritable enfer. La violence anonyme des bombardements est responsable de 70% des morts. Les combattants s’endurcissent à la vue des corps de leurs camarades, atomisés et déchiquetés par les obus. Ils apprennent à maîtriser leur angoisse (la consommation d’alcool les aide pour monter au front). Mais la vie humaine perd de son sens. Ainsi se développe la brutalisation des esprits et des comportements (développement et intériorisation d’une violence physique et morale).

Les échecs des offensives de 1917 provoquent de graves mutineries, (rébellions collectives des soldats qui mettent en cause leur hiérarchie et refusent d’aller au combat) notamment en France. Lassés de la guerre, les soldats dénoncent l’inutilité de certains combats, se considérant uniquement comme de la « chair à canon ». Révélant un malaise, les mutineries sont durement réprimées.

Le droit de la guerre est bafoué. Les conventions de Genève (1864) et de La Haye (1907), portant sur le sort des blessés, des malades (et la création du CICR) et la proscription des armes chimiques sont systématiquement ignorées. Les blessés agonisent sans pouvoir être secourus, le gaz moutarde inflige de graves brûlures chimiques aux yeux, à la peau, aux poumons.

  1. « Rien que la guerre »
  1. La recherche de l’unanimité

Avec l’entrée en guerre, l’unité nationale est plus forte que les appels au pacifisme (le député socialiste français Jean Jaurès est assassiné quelques jours avant la déclaration de guerre). L’Union sacrée (sentiment d’unité nationale qui gomme les différences idéologiques au front comme à l’arrière) perdure en France jusqu’en 1917. Clemenceau, Président du Conseil, essaie de la raviver lors de son accession au pouvoir. L’engagement sur le front est considérable. 70 millions d’Européens, des centaines de milliers de troupes coloniales (500 000 hommes des colonies en France) partent pour les combats entre 1914 et 1918. Les femmes, les enfants, les vieillards les remplacent dans les champs, à la mine et à l’usine (« les munitionnettes »).

  1. Un engagement complet des sociétés

L’économie est orientée presque exclusivement vers la guerre : des entreprises telles Renault se tournent vers la production d’obus, de munitions, de chars et de camions. Les gouvernements ont recours à des emprunts financiers importants (Français et Britanniques empruntent aux États-Unis). Le bourrage de crâne (expression qui dénonce la propagande patriotique pratiquée par la presse) contribue à maintenir le moral à l’arrière, ainsi que la censure qui ment aux civils pour leur cacher la vie réelle des soldats. Les civils sont rationnés du fait des pénuries, les gouvernements les incitent à verser leur or pour aider l’effort de guerre (les instituteurs récoltent les dons des familles à l’école).

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