L'impact de la RT sur la société québécoise

Université de Montréal

L’impact de la Révolution tranquille sur la société québécoise.

Par

xxxxx

Département d’histoire

Faculté des arts et des sciences

Programme : Bac. en Histoire

Travail présenté à xxxx

Dans le cadre du cours SOL 1970

Sociologie du Québec

Date 20-06-2016

Introduction

Selon Charles Darwin et sa théorie de l’évolution, toute espèce vivante se transforme biologiquement afin d’évoluer. D’autres penseurs avant Charles Darwin ont également élaboré des idées à titre hypothétique comme Héraclite ou encore Empédocle qui prétendaient que l’univers se transformait sans arrêt. Ainsi si toute espèce vivante se transforme biologiquement et que l’univers se transforme sans arrêt, cela signifie aussi que les idées et les mœurs changent et peuvent ainsi transformer une société. Si nous comparons par exemple la société québécoise du XXe siècle à nos jours, nous voyons que les idées et les mœurs ont été un facteur de changement qui a poussé la société canadienne-française à se transformer, à évoluer en une société québécoise à travers la Révolution tranquille. Mais qu’elle a été cet impact de la Révolution tranquille sur la société québécoise? Dans le but de répondre à cette question, on va tout d’abord décrire brièvement comment la société québécoise était perçue avant la Révolution tranquille, puis définir sommairement la Révolution tranquille, et enfin décortiquer son impact sur la société québécoise.

1. La société québécoise dans la première moitié du XXe siècle

Pour le sociologue Jean-Philippe Warren, ce qu’on appelle le Canada français a duré plus ou moins 120 ans. C’est-à-dire que le Canada français va débuter au tour de 1840 avec l’acte d’union et prend fin au tour de 1960 avec la Révolution tranquille. Pendant cette période, de 1840 à 1960, la société canadienne-française a subi une cléricalisation à un tel point que l’Église catholique est devenue une sorte ‘d’État providence’ pour les Canadiens Français, car « the church created an institutional space in this ‘foreign’ territory, providing services by French Canadians for French Canadians from the cradle to the grave» .

En sus de la cléricalisation, la période du second mandat de Maurice Duplessis , de 1945 à 1959, correspond à tort ou à raison à la Grande Noirceur. Il y a plusieurs interprétations de cette grande noirceur, mais celle des artistes de l`époque nous donne une vision assez claire du climat qui régner durant cette période. Voici donc un extrait d’une critique que quelques artistes ont fait en 1948 dans un manifeste intitulé LE REFUS GLOBAL.

« Le règne de la peur multiforme est terminé. Dans le fol espoir d’en effacer le souvenir je les énumère: peur des préjugés – de l’opinion publique – […] peur d’être seul sans Dieu et la société qui isolent très infailliblement, peur de soi – de son frère – de la pauvreté, peur de l’ordre établi – de la ridicule justice […]Rompre définitivement avec toutes les habitudes de la société, se désolidariser de son esprit utilitaire. […] Refus de fermer les yeux sur les vices, les duperies perpétrées sous le couvert du savoir, du service rendu, de la reconnaissance due. Refus d’un cantonnement dans la seule bourgade plastique, place fortifiée, mais facile d’évitement. Refus de se taire ‑ faites de nous ce qu’il vous plaira, mais vous devez nous entendre […] Place à la magie ! Place aux mystères objectifs ! Place à l’amour! Place aux nécessités! Au refus global nous opposons la responsabilité entière» .

Certes la critique est un peu radicale, mais elle permet d’entrevoir le climat qui prévalait dans la société québécoise à la fin des années 1940. C’est-à-dire que d’une part une oppression religieuse, d’autre part une oppression politique et par ailleurs une oppression économique.

2. Révolution tranquille.

Le terme ‘Révolution tranquille’ ne désigne pas au sens strict une révolution telle que les Révolutions françaises , la Révolution bolchevique (1917) ou encore les Révolutions d’Angleterre . Or, Guy Rocher nous dit qu’«en réalité, ce qui s’appelle la Révolution tranquille est en fait une manière de désigner quelques réformes» .

Ce qui veut dire que la Révolution tranquille désigne la mise en place dans la société québécoise d’un assortiment de réformes accélérées dans le domaine de la politique, des institutions et dans le domaine du sociale à partir de 1960. Le mot d’ordre de ces réformes est celui du rattrapage. En effet, la modernisation qui s’était amorcée après la Deuxième Guerre mondiale (1939-1945) avait été freinée par le conservatisme du gouvernement de Maurice Duplessis. Ainsi avec l’élection du parti libéral, le 22 juin 1960, la société canadienne-française va connaître une évolution à travers la Révolution tranquille. Cette élection selon Marcel Rioux va bouleverser la société canadienne-française et on peut le considéré comme le moment ou l’évolution de la société canadienne-française commence pour se transformer peu à peu vers la société québécoise.

Or, l’État va étendre ses «ramifications dans la société» de sorte que l’État va prendre les pouvoirs laissés à l’Église catholique. Selon un autre sociologue québécois, Guy Rocher, «on peut ramener la Révolution tranquille à quelque cinq réformes qui en composent le tissu essentiel» . Il s’agit de la Réforme de l’éducation, la réforme de la santé et des services sociaux, la réforme de l’économie, la réforme de la fonction publique et la réforme du projet indépendantiste.

3. L’impact de la Révolution tranquille sur la société québécoise.

Ces cinq réformes vont avoir un impact positif ou négatif selon les interprétations, mais néanmoins un impact qui va transformer la société Canadienne française. Elle va évoluer pour devenir le Québec d’aujourd’hui et on peut constater qu’elle (la société québécoise) est toujours en évolution.

De ce fait,

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