L'historien et les réunions de la Seconde Guerre Mondiale en France
Fiche : L'historien et les réunions de la Seconde Guerre Mondiale en France. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar piouh • 9 Octobre 2019 • Fiche • 3 423 Mots (14 Pages) • 450 Vues
THEME 1 . LE RAPPORT DES SOCIÉTÉS A LEUR PASSÉ.
CHAPITRE 1 . L'HISTORIEN ET LES RÉUNIONS DE LA SECONDE GUERRE MONDIALE EN FRANCE.
La Seconde Guerre Mondiale a constitué une épreuve rude pour les français :
- la défaite face à l'Allemagne en 1940.
- l'occupation.
- Le régime de Vichy ( il n'est pas compris ).
- la participation au génocide.
Néanmoins c'est aussi une période ou les français ont combattu pour ses valeurs et pour la démocratie. Ce sont les résistants. Celui qui symbolise la Résistance c'est De Gaulle. Les français ont donc combattu aux côtés des Alliés. Cependant la mémoire de cette période troublée ( résistance, collaboration, attentiste ). La mémoire est complexe. Le travail des historiens consistent donc à expliquer cette période ainsi qu'à organiser ces mémoires autant individuelles que collectives.
COMMENT LES HISTORIENS ONT ILS CONTRIBUÉ A LA MÉMOIRE DE LA SECONDE GUERRE MONDIALE EN FRANCE ?
- DOCUMENTS PAGE 58.
- DOCUMENTS PAGE 60.
- DOCUMENTS PAGE 62 ET 63.
I – LE TEMPS DES MÉMOIRES OFFICIELLES D'APRES GUERRE ( 1945 – 1970 ).
De 1945 à 1970 la mémoire de la Seconde Guerre Mondiale est lié au pouvoir et aux engagements politiques. La plupart des historiens ne disposent pas de sources historiques appuient les théories suivantes.
A ) LE MYTHE RÉSISTANCIALISTE D'UNE FRANCE COMBATTANTE : UNE LECTURE GAULISTE DE LA GUERRE.
1 ) UNE SOCIÉTÉ TROMATISÉE.
La France sort du conflit désunie et affaiblie : elle a subie de nombreuse pertes humaines avec environ 400 000 morts. Les bombardements ont détruit de nombreuses villes et des installations industrielles. Ainsi, en 1945 la majorité des français souhaitent oublier cette guerre et occupation douloureuse.
De plus, le pays est divisé entre les collaborateurs ( environ 55 000 personnes ont servi avec les forces allemandes et pétainistes ) et les résistants ( 200 000 personnes possèdent la carte de combattant de la Résistance ).
Ainsi cette douleur et division de la France après guerre a besoin d'un exécutoire : l'épuration.
Cette épuration prend 2 formes :
- Une épuration sauvage, illégal continué généralement par les Résistants eux mêmes. Elle cause la mort de 9000 personnes dont 1/3 par les Résistants. Des femmes, accusées de « collaboration horizontale », c'est à dire d'avoir couché avec l'ennemi, sont tondues.
- Une épuration légale, officielle celle de l'État et de la Justice. Elle ouvre 160 000 procès et 7000 personnes sont condamnés à mort. Sur ces condamnations à la peine capitale, 791 sont réellement exécutées...
Les anciens collaborateurs sont punis et recherché activement lors de l'épuration.
2 ) LA PRORITÉ A L'UNION NATIONALE.
Compte tenu de la situation de la France, l'objectif au lendemain de la guerre est de mettre en avant l'unité du pays dans son combat contre l'occupation allemande. Ainsi le général de Gaulle a une influence forte sur les français car il est le symbole de la France libre. Il donne aussi une lecture de cette guerre difficile à comprendre pour la population française :
- le Régime de Vichy est une parenthèse dans l'histoire de France. Elle n'est en aucun cas la République. En effet l'ordonnance du 9 Août 1944 indique que « la forme du gouvernement est et demeure la République. En droit, celle-ci n'a pas cessé d'exister ». L'objectif de cette affirmation est de minimiser la responsabilité de la France et des Français dans le régime de Vichy, que De Gaulle considère comme « nul et non avenu ».
- La France a combattu aux côtés des Alliés et n'a pas cessé de ce battre.
- C'est l'ensemble des français qui ont résisté. En parallèle ils sont minoritaires. C'est le mythe du résistancialisme. Le terme de « mythe résistancialiste » est utilisé par l'historien Henry Rousso pour décrire la lecture héroique d'une France qui aurait été totalement résistance. De Gaulle entretient le mythe résistancialiste d'autant plus que le contexte est difficile pour la France, engagée dans la guerre d'Algérie.
Les commémorations de la Résistance se multiplient :
- Le mémorial de la France combattante est inauguré au Mont Valérien en 1960.
- En 1961, le Concours national de la Résistance et de la Déportation est crée afin de permettre l'entretien de la mémoire de la Résistance auprès des jeunes français.
- En 1964, les cendres de Jean Moulin sont transférées au Panthéon et la cérémonie est retransmise à la radio. Ce moment est considéré comme l'apogée du mythe résistancialiste.
Ce mythe résistancialiste est assez répandu au sein de la population. Par exemple, en 1966, le film La Grande Vadrouille, réalisé par Gérard Oury, met en avant le soutien de nombreux Français à la Résistance.
B ) DES MÉMOIRES DÉSUNIES.
Derrière le mythe résistancialiste, et malgré la volonté d'union de la France, on observe des divisions. Olivier Wieviorka évoque en 2010 la « mémoire désunie ».
Les communistes ne veulent pas laisser aux seuls gaullistes la glorification de la Résistance. Ils présentent le parti communiste comme le « parti des 75 000 fusillés ». Ce chiffre est exagéré puisque les historiens estiment à 30 000 le nombre de fusillés dont une majorité est communiste. Dans un contexte de début de Guerre froide, les communistes souhaitent entretenir la réputation prestigieuse dont ils jouissent auprès de la population dans un but électoral. En effet, le parti représente 28 % des suffrages en 1947 ). Ils veulent faire oublier leur soutien au pacte germano-soviétique de 1939 et leur entrée en résistance tardive en 1941. lls commémorent ainsi les résistants communistes comme Guy Môquet.
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