L'historien et les mémoires de la seconde guerre mondiale en france
Fiche : L'historien et les mémoires de la seconde guerre mondiale en france. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar doucet_gregory • 26 Février 2017 • Fiche • 1 067 Mots (5 Pages) • 890 Vues
L’historien et les mémoires de la Seconde Guerre Mondiale en France
L’élaboration d’une mémoire résistancialiste
Un pays meurtri et ravagé
1945 : pays ravagé (600 000 morts + infrastructures détruites)
Après la guerre, mise en place du GPRF (gouvernement provisoire de la république française) dirigé par De Gaule jusqu’en 1946.
La France est divisée : 55 000 personnes dans régime de Vichy contre 200 000 résistants
Epuration sauvage : 9 000 tués + femmes tondus (collaboration horizontale)
Epuration légale : 160 000 procès, 50 000 condamnations, 7 000 condamnés à morts, 767 seulement mort
Priorité à l’union nationale
Objectif : mettre en avant l’unité nationale
Minimise la responsabilité des français dans le régime de Vichy
« Mythe résistancialiste » Henry Rousso (décrit l’héroïsme d’un France complètement résistante)
Retour de De Gaule au pouvoir en 1958 (guerre d’Algérie) : mythe résistancialiste à son apogée
Commémoration de la résistance se multiplient
1960 : mémorial de la France combattante inauguré au Mont-Valérien
1961 : concours national de la résistance et de la déportation (maintenir vivant la mémoire de la Résistance)
1964 : transfert des cendres de Jean Moulin au Panthéon
« Mémoires désunies » Olivier Wieviorka
Communistes ne veulent pas laisse aux gaullistes la glorification de la Résistance
Il présente le Parti communiste comme le parti des 75 000 fusillés (en réalité 30 00 fusillés dont une majorité est communiste)
Les mémoires se divisent
1951 : mort de Pétain, on veut faire de lui un héro
1951 et 1953 : lois d’amnistie, détenus suite à l’épuration légale libérés
1954 : théorie du « Glaive et du Bouclier » de Robert Aron : Bouclier (Pétain) qui protège la France des nazis & Glaive (De Gaule) qui représente la résistance
1953 : procès des « 12 malgré-nous » : alsaciens enrôlés dans l’armée allemande et massacre le village d’Oradour-sur-Glane
Les oubliés de la mémoire
Prisonniers de guerre
Juifs, France peut réceptive au souvenir de la Shoah
1956 : tombeau du martyr juif inconnu (cependant il faut attendre plusieurs années avant que la mémoire de la Shoah soit réellement mise en avant)
Génocide des Tziganes
Homosexuels
1970 : le réveil de mémoires
La fin du mythe résistancialiste
Plusieurs facteurs :
- 1970 : mort de De Gaule
- Les nouvelles générations n’ont pas connu la guerre et n’ont donc pas cette volonté de glorifier le rôle des français pendant la guerre
1971 : documentaire « Le Chagrin et La Pitié » de Marcel Ophüls, bouscule l’idée du mythe résistancialiste :
- Montre une résistance minoritaire
- Population majoritairement attentiste
- Télévision refuse sa diffusion
1973 : Robert Paxton « La France de Vichy » ouvrage montrant la complicité du régime de Vichy dans la déportation des 75 000 juifs français
Réveil mémoire de la Shoah
Après la guerre les témoignages des juifs ne sont pas entendus. Après un certain temps on assiste à une prise de conscience des mémoires refoulées.
1961 : procès d’Eichmann en Israël
Ce procès :
- Libère la parole des témoins de la Shoah
- Mémoire du sort subi par les juifs lors de la Seconde Guerre Mondiale
1978 : Serge Klarsfeld publie le « Mémorial de la déportation des juifs de France » dans lequel il recense les 78 000 victimes de la déportation
Serge Klarsfeld et sa femme pourchassent les criminels nazis en s’appuyant sur la loi de 1964 qui rend imprescriptible les crimes contre l’humanité
1987 : procès de Klaus Barbie, chef de la gestapo lyonnaise, responsable de la torture et de l’exécution de Jean Moulin, condamné à la perpétuité
Rôle des historiens face au réveil des mémoires
L’historien cherche à prendre du recul face au témoignages (car avec le temps ils peuvent être modifié et les émotions et sentiments sont trop importantes dans ceux-là). L’historien confronte donc ces témoignages.
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