L'Europe de 1848 à 1945
Fiche de lecture : L'Europe de 1848 à 1945. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Alice Rikita • 28 Mai 2018 • Fiche de lecture • 28 244 Mots (113 Pages) • 1 041 Vues
Préparation concours Histoire, SOUTOU, L’Europe depuis 1815.
« L’EUROPE : 1848-1945 »
1848-1851 : Révolutions, soi-disant « printemps des peuples » et réactions
Evolution de la question des nationalités, lien déjà existant entre révolution libérale et nationale. Projets démocratiques ou socialistes (Manifeste du parti communiste Karl Marx 1848). Point de départ du mouvement de démocratisation en Europe (suffrage universel arrive). Climat de 1848 marqué par le romantisme et optimisme humaniste qui découle de l’évolution de la vie politique et intellectuelle depuis les années 1830->apprentissage de la lecture (loi Guizot 1833, enseignement primaire obligatoire en Prusse). Des sociétés encore très traditionnelles et conservatrices->décalage entre les révolutionnaires et la société. Introduction du suffrage universel en France qui porta au pouvoir une majorité conservatrice. Programme de toute l’Europe est libéral et démocratique. Très grave crise alimentaire 1845-1847 (Irlande, Belgique, France) et une crise économique. Cycle révolutionnaire commence en France en février 1848, Louis-Philippe est renversé et on instaure une Seconde République. La Province restait conservatrice, une Assemblée conservatrice fut élue au suffrage universel et Louis Napoléon est élu Président de la République en décembre 1848. Il s’opposa très vite à l’Assemblée et fit un coup d’état en décembre 1851 en utilisant le fait que l’Assemblée voulait revenir sur le suffrage universel. L’année suivante Napoléon rétablissait l’Empire. Un régime à la fois démocratique (suffrage universel, plébiscites) et autoritaire. Bonapartisme : méthode de modernisation conservatrice ou héritier de la Révolution. En Italie, la révolution éclata le 8 janvier à Naples. Le roi Charles -Albret de Piémont-Sardaigne et pape Pie IX proclamèrent des constitutions tandis que le Milanais se soulève contre l’Autriche. Charles-Albret prend la tête du mouvement national. Il fut battu en juillet 1848, reprise des hostilités en 1849 aboutit à une nouvelle défaite. L’Autriche connue une révolution en mars 1848 mais qui échoua. La Hongrie se soulève contre Vienne mais une armée russe vient y rétablir l’ordre en 1849. Des révolutions dans toute l’Allemagne en mars 1848. En Prusse aussi (constitution de 1850). Révolutions allemandes conduisirent à l’élection d’une Assemblée nationale, qui siégea à Francfort et qui devait unifier l’Allemagne avec une constitution. Révolution en France de février 1848 menaçait le système européen de 1815. 4 mars Lamartine, ministre des Affaires Etrangères rassure « une puissance régulière et non un phénomène perturbateur de l’ordre européen » mais la France ne reconnait plus les traités de 1815. Russie, Prusse et Autriche voulait que la Quadruple-Alliance condamne la révolution française mais la Grande-Bretagne s’y opposa. L’équilibre européen se maintient. 1848-1949 des guerres (deux entre la Prusse et le Danemark, deux entre le Piémont-Sardaigne et l’Autriche, intervention militaire russe en Hongrie) mais pas d’embrasement général. La Grande-Bretagne et la Russie restent en dehors des troubles. Russie épargnée en raison de son retard, l’Angleterre grâce à sa réforme électorale de 1832. Intervention russe en Hongrie au profit de Vienne pour maintenir l’équilibre européen. Palmerston aurait bien voulue une Allemagne unifiée sous direction prussienne. Nouveau gouvernement libéral en Prusse issu de mars 1848 imagina un moment de provoquer un soulèvement dans la Pologne russe pour la faire indépendante, proposant dés mars 1848 une alliance avec la France et la GB qui ne voulaient pas faire la guerre à la Russie. La Prusse prend la tête en avril d’une expédition décidée par la Diète de Francfort pour enlever le Schleswig (surtout des Allemands) au Danemark qui avait envahit le duché en mars (Frédéric VII). Vive réaction de la Russie et de la GB qui voulaient que les détroits restent sous contrôle danois. 2ème guerre en 1849->nouvelle intervention des grandes puissances. Protocoles de Londres de 1850 et 1852 : statut quo, Schleswig reste en union avec le Danemark (GB, Russie, France et Suède voulait cet équilibre, avaient envisager guerre contre la Prusse)->Parlement de Francfort mécontent, on parle de « mission » du germanisme->question allemande importante. Confédération germanique dans l’esprit de 1815. Début mars libéraux d’Allemagne du Sud appellent à l’élection d’une Assemblée nationale pour se substituer à la Diète de la Confédération, siègera à Francfort, devait établir une Constitution pour un Empire allemand unitaire->échec : le gouvernement provisoire n’est pas reconnu par les grandes puissances. Problème des frontières : Confédération de 1815 n’intégrait pas la Pologne prussienne ni partie hongroise de l’Autriche). Courant nationaliste de Francfort inquiéta le Concert européen (voulait englober des populations non-allemandes) + difficile de faire coexister la Prusse et l’Autriche. Projet mars 1848 Assemblée de Francfort : « grande Allemagne » incluant la partie de l’Autriche qui faisait partie de la Confédération (juste union personnelle)->inacceptable pour Vienne qui rejette le plan. 2ème plan : fédération allemande sous direction prussienne et sans l’Autriche (qui devait être alliée par alliances). Désespoir->Francfort propose une 3ème formule : une « petite Allemagne » sous direction prussienne, propose au Roi de Prusse de devenir Empereur d’Allemagne mais refuse. Assemblée de Francfort a échoué->2 plans rivaux en 1849 : « Union prussienne » ou très grande Allemagne de Vienne (avec tous les territoires autrichiens de la Hongrie à l’Italie), qui contrôlerait l’Allemagne entre les 2? La Prusse recule craignant une guerre contre l’Autriche, renonce à l’Union prussienne. Vienne renonce aussi, Prusse exigeait égalité des droits avec l’Autriche et intervention des puissances->Etats allemands ne peuvent modifier la Confédération de 1815 qu’avec l’accord des grandes puissances. Solution est de rétablit la Confédération germanique. Projet d’Union prussienne avait suscité moins d’opposition. Ambitions territoriales de Francfort (Pologne prussienne et annexion de Schleswig) ramènent le nouveau gouvernement français dans l’ordre de 1815. Si la révolution parut vaincre très rapidement en janvier et mars 1848, forces conservatrices reprirent le dessus->GB et Russie veulent maintenir l’ordre européen, réaction en France à partir de juin 1848 (5000 morts, déportés en Algérie) avec la fermeture des Ateliers nationaux (symbole février)->expédition militaire qui occupe Rome en juillet 1849 qui permet à Pie IX de rentrer dans la ville (avait fuit en novembre 1848), troupes autrichiennes aident aussi. Influence des catholiques français conservateurs de l’Assemblée, République avait mis fin à la République romaine->redevient facteur d’ordre. Puissance de l’Autriche fut capitale->16 juin elle reprend Prague car les nationalistes tchèques s’étaient soulevés (mais ils étaient divisés, des tchèques modérés préféraient la domination autrichienne pour faire échapper les Slaves à la « grande Allemagne » et à la domination russe). Armée autrichienne réussit à battre 2 fois armée du roi de Piémont-Sardaigne, Charles-Albert à Custoza (1848) puis Novare (1849). Charles avait voulu agrandir ses Etats de Lombardie et de Vénétie et prendre la tête du mouvement national italien, abdique pour son fils Victor-Emmanuel II qui fait la paix avec l’Autriche (statut quo) en août 1849. Révoltes en Hongrie aussi en mars 1848 mais Etat hongrois devait intégrer la Croatie et la Slovénie->contradiction d’un mouvement national désirant englober d’autres nationalités. Nicolas Ier, à la demande de l’empereur François-Joseph, écrasait en août 1849 les Hongrois qui avait proclamer la République. Tsar voulait maintenir le système de Vienne et craignait des répercussions en Pologne. GB de Palmerston était aussi très hostile aux Hongrois->monarchie nécessaire pour la paix (Autriche garantie contre l’expansion russe). Raisons de l’échec du « printemps des peuples » : éléments libéraux étaient minoritaires (paysans et ouvriers peu nombreux), divisés entre modérés et démocrates radicaux + opposition entre le mouvement libéral et le mouvement national (libéraux de Vienne étaient contre les Tchèques et Hongrois car veulent l’intégrité de la monarchie multinationale des Habsbourg + combat entre les différents nationalismes (Parlement de Francfort veut englober des territoires danois et polonais) + succès de la réaction après le désarroi + GB, Russie puis France veulent respecter l’équilibre européen en localisation les conflits (Schleswig et Lombardie) grâce à la médiation. Mais conséquences des révolutions de 1848 : revendications libérales et nationales, aspirations nationales prennent le dessus (Prusse se prépare à prendre la tête du mouvement allemand). Tenir compte des nouvelles forces du libéralisme et du nationalisme->compromis entre la conservation et l’innovation->Napoléon III, Bismarck et Cavour. C’est le positivisme pragmatique qui succéda au romantisme, courant de pensée voulait le compromis entre les idées nouvelles et l’héritage historique. Autre conséquences de 1848 : opposition entre le libéralisme et la démocratie, entre les droits de l’individu et la souveraineté du Peuple, un peu réconciliés avec le radicalisme. 1848 marque des différences de classes et de la lutte des classes->combat l’idéologie libérale bourgeoise, le travail permettait pour chacun d’accéder à la bourgeoisie, la noblesse de naissance restait fermée. Nouvelle opposition idéologique entre les détenteurs du capital et les employés. Affaiblissement des liens (religieux aussi) qui assuraient une certaine cohésion et de l’ancienne société. Rupture entre la tradition religieuse et les idées libérales et démocratiques alors qu’il y avait eu un rapprochement (Pie IX considéré au début comme libéral). L’ordre international de Vienne de 1815 a bien résisté en 1848 mais le temps de Metternich et de Louis-Philippe (très attachés à la paix) sont révolus, désormais priorité à l’intérêt national et aux équilibres de puissance, mèneront des guerres limitées. Le concert européen ne disparaît pas après 1848 même si il se transforme.
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