Incipit d'Eldorado

I)Construction du personnage

              Le narrateur utilise une focalisation interne pour saisir les pensées de Salvatore .Grace a cette focalisation interne, on apprend plusieurs éléments sur son identité, son nom (« Salvatore Piracci »), sa fonction (« commandant ») et son âge (« un homme de quarante ans ») .Grâce à l’analepse signalée par un plus que parfait («il s’était séparé de sa femme»), on apprend sa situation familiale .Nous avons également connaissance du temps de cet évènement (« quatre ans plus tôt ») .La distance géographique et le temps passer sans contact justifie l’impossibilité qu’ils se revoient ou même de se parler au téléphone ( il habite à Catane (en Sicile) et elle «vivait maintenant à Gène» au nord de l’Italie, «elle était partie depuis trop longtemps pour qu’il puisse espérer»).De plus, il dit n’être «le fils de personne» et vit donc seul et n’a plus de famille («ni père, ni mari»).

                 On utilise l’imparfait pour décrire le personnage ou ses actions  («déambulait») ici utilisé pour inscrire le personnage dans un décor particulier, le marché de poisson .Mais il est aussi utilisé pour montrer les actions mécaniques que le personnage fait par habitude («il observait») cela montre sa fascination pour la mer .Il ne fait pas d’effort de communication avec les personnes qu’il rencontre(«signe de tête », «sans dire un mot»). Par son attitude, il apparaît comme un homme pris dans ces habitudes(«poissonnier habituel»), d’ailleurs il erre sans réelle but «déambulait… en se laissant porter par les mouvements de la foule» . D’ailleurs, lorsqu’«il se retourna d’un coup» le poissonnier est surpris et lui adresse la parole tant cette attitude est inhabituel («Alors commandant, on s’est fait caresser par un fantôme»). Il très différent des autres, il se distingue des «badauds», par exemple eux voient les rangées de poissons comme «une profusion joyeuse de nourriture» Salvatore lui voit ça comme «une macabre exposition» .Il n’a donc pas vraiment de vie sociale, il est toucher par la solitude qu s’accroît à la vue de beaucoup de monde («sa solitude devenait plus oppressante») . Cette même solitude débouche sur un monologue montrant toute sa mélancolie(l.72-l.87) .

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