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Haussmann et Paris

Compte rendu : Haussmann et Paris. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  11 Mai 2021  •  Compte rendu  •  636 Mots (3 Pages)  •  411 Vues

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Napoléon III est au pouvoir en tant qu’empereur en France depuis 4 ans lorsqu’il expose son projet d’expansion de la ville de Paris au député bonapartiste du Gers de Cassagnac. Il veut transformer la ville « en complément » du réseau de chemins de fers qu’il veut instaurer dans toute la France. Cette nouveauté a pour but d’améliorer l’accessibilité à la capitale, la rendre plus attractive grâce à de nouvelles gares. Il faut également faire respirer la capitale qui manque d’air et de lumière : l’aménagement de boulevards fait changer cela car Napoléon III ne veut plus de ruelles et de « quartiers infects » étouffants. Il estime que la capitale n’est pas belle, pas propre, avec des bois « embroussaillés et poussiéreux » qu’il souhaite réaménager afin de la rendre plus harmonieuse. On voit bien que malgré l’avancée de l’industrie, l’empereur veut apporter à Paris un côté « nature », avec des espaces verts. La comparaison que fait Georges-Eugène Haussmann avec Londres permet également l’avancée de ses travaux, afin de doter la France d’une capitale touristique, qui puisse faire avancer l’économie : construction de palais de l’industrie ainsi que de grands magasins mais aussi de bâtiments culturels comme l’opéra Garnier. C’est l’époque de l’évolution industrielle : il faut produire, vendre, rendre la ville attractive.

   Malgré de telles perspectives pour la capitale, certaines personnalités de l’époque sont contre de telles idées comme Jules Ferry. En publiant Les Comptes fantastiques d’Haussmann, il évoque de nombreux points sur lesquels il n’est pas d’accord avec l’empereur. Trois idées ressortent majoritairement : la perte d’un patrimoine culturel, financier et de l’organisation de la ville. D’après l’avocat, Paris perdrait son âme, son histoire. Tout cela serait modifié pour les générations futures comme la démolition d’un vieux Paris chaleureux au cœur duquel « l’artisan […] habitait côte à côte avec le financier » pour la construction de l’opéra Garnier, représentant pour l’auteur une « triomphante vulgarité ». Ce changement au sein de la capitale entraîne une claire séparation des classes sociales, car tout le monde est rangé, selon son domaine et argent, par quartier.

D’un point de vu financier, Jules Ferry évoque son doute par rapport à l’utilité d’un tel investissement d’argent pour les travaux. Est-ce que ce côut en vaut le coup ? Il explique en prenant comme exemple « la magnifique et intolérable hôtellerie » l’envie d’évolution de l’empereur touristiquement. Attirer les gens, enrichir la capitale. Cela provoquerait une « coûteuse cohue » chez Jules Ferry et les travaux sont trop cher selon ce dernier : des changements coûteux entraînent obligatoirement une vie au cœur de la capitale plus chère et donc des artisans ou des gens plus pauvres chassés à l’extérieur, en périphérie de la ville. Cela rejoint l’idée d’un endroit moins convivial et chaleureux.

L’organisation de la ville est également péjorative pour  l’auteur puisqu’il a peur du progrès ainsi que du changement : les parisiens ont leurs habitudes dans de petites rues, dans un vieux Paris. Il ne veut pas de nouveaux plans, avec de grandes surfaces et de grands boulevards qu’il évoque à travers « d’innombrables trouées ». Contrairement au passé, Paris n’est plus constituée de petites rues mais de grandes avenues et boulevards. Il compare même la nouvelle ville à un « casse-tête chinois […] laid ». Paris n’est donc plus belle et Jules Ferry la personnifie afin d’exprimer ses plus grands regrets : « les derniers soupirs », « nous le pleurons ». Cela montre qu’il considère la ville comme déjà défigurée, même morte.

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