HGGSP: Une puissance qui se reconstruit après l’éclatement d’un empire : la russie depuis 1991

Synthèse: Une puissance qui se reconstruit après l’éclatement d’un empire : la russie depuis 1991

Introduction:

Après la seconde guerre mondiale, la Russie, anciennement l’URSS avant sa chute, rentre en pleine Guerre froide contre les États Unis. Le monde est bipolaire. Malgré des difficultés, la Russie va acquérir de la puissance, s’armer, développer son industrie, sa technologie etc… C’est suite à la chute de cette dernière, et après une longue période de troubles, que Vladimir Poutine accède au pouvoir et permet à la Russie de peu à peu retrouver/ reconstruire une puissance stable. Cela nous amène à nous demander, comment la puissance Russe s’est-elle rebâtie après la chute de l’URSS ?

Dans un premier temps nous verrons la chute de l’URSS et de la décennie post-soviétique. Puis, nous aborderons la Russie dans les années 2000. Pour finir, nous définirons la Russie contemporaine comme une puissance fragile mais menaçante.

I) Chute de l’URSS et décennie post-soviétique 

1. Déclin progressif et chute en 1991

La guerre froide offrait un moteur de motivation, de pression à l’union soviétique pour innover et progresser tout le temps. Lorsque Léonid Brejnev arrive au pouvoir en 1964, un certain relâchement s'opère. Certes le numéro 1 reste les Etats mais l’URSS est top 2, loin devant les autres puissances. Ainsi Brejnev déclara: “Le communisme est atteint”, il va donc ralentir la production et ‘’gâter’’sa population. L’Union Soviétique accumule du retard technologique et industriel durant 20 ans. Le train de vie des soviétiques ainsi que des conflits comme la Guerre d'Afghanistan (1979-1989) entraînent des dépenses faramineuses (30% du PIB part annuellement vers des dépenses militaires).  Cette période sera surnommée l’ “aire de stagnation’’.

        En 1985, le réformateur Mikhaïl Gorbatchev arrive au pouvoir, avec l’espoir de sauver l’union. Il introduit ses trois principes fondateurs visant à rendre l’union plus démocrartique et libérale: uskorenie (accélération, élan démocratique), perestroïka (reconstruction de l’économie, injection du capitalisme),  et glasnost (transparence, liberté d’information et d’expression). Or le pays est en crise, tous les secteurs vont mal. L’économie est à terre, le manque d’argent, de richesse et le retard technologique posent problème.

L’état de la politique est également chaotique, la lenteur, la corruption et la bureaucratie freine la réformation de l’union imaginée par Gorbatchev. De plus, une véritable scission politique a lieu au sein du parti communiste entre les apparatchiks (communistes traditionnels, radicaux, presque staliniens) et les réformateurs, dont Gorbatchev fait partie, or ces derniers virent petit à petit vers le séparatisme (voulant le démantèlement de l’Union et l'indépendance des Etats souverains). L’un d’entre eux, Boris Eltsine, un nationaliste russe prend de plus en plus d’importance et d’influence, au point ou il est complètement évincé du parti.

Le 26 avril 1986 a lieu la catastrophe nucléaire de Tchernobyl, qui porte fortement atteinte à la confiance en l’URSS, intérieurement et extérieurement. Cet évènement, ainsi que l’échec de la guerre afghane, propulse la chute de l’union et porte atteinte à son influence.

 Le 9 novembre 1989, c’est la chute du mur de Berlin, l’union soviétique perd son soft power, sa capacité d’influence sur ses Etats satellites du bloc de l’Est. Cet événement incite tous les états à progressivement s’insurger et déclarer leur indépendance.

C’en est trop pour certains apparatchiks qui décident alors d’entreprendre un coup d'État militaire, le 19 août 1991 (Putsch de Moscou) pour réinstaurer l’ordre et la dictature soviétique. Cette tentative de putsch échoua car l’effectif militaire fut moins important que prévu, et car la population moscovite s’opposa à l’armée, se positionnant alors ouvertement contre l’Etat communiste, contre l’union.

L’URSS n’est alors plus reconnue par personne, et le 25 décembre de la même année, elle est dissoute. A partir du lendemain, chaque état est libre et indépendant, dont la nouvelle fédération de Russie, présidée par Boris Eltsine.

1. Chaos post-soviétique, la transition désastreuse au capitalisme         

La nouvelle Russie se voit un avenir libre et démocratique, s’inspirant du modèle occidental vainqueur. Sous l’impulsion des américains, des européens et du FMI, le gouvernement Eltsine lance de suite les réformes de la thérapie de choc, une politique économique rapide et brutale consistant en une libération soudaine des prix et des changes, un arrêt des subventions publiques, et la libéralisation du commerce extérieur. La transition d’une économie communiste planifiée à un libre marché concurrentiel doit se faire de suite. C’est alors  que du jour au lendemain, le blocage des prix saute et  les entreprises nationales comprenant les grands secteurs de l’industrie soviétique sont privatisés, le capitalisme s’instaure de suite en Russie.

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