Gouverner la France
Dissertation : Gouverner la France. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar nora.boulegheb4 • 25 Mars 2021 • Dissertation • 2 994 Mots (12 Pages) • 434 Vues
« Paris outragé ! Paris brisé ! Paris martyrisé ! Mais Paris libéré ! » clame De Gaulle au lendemain de la libération. La France est alors dirigée par le gouvernement provisoire de la République Française (GPRF), avec à sa tête Charles De Gaulle. Son objectif est de reconstruire un Etat légitime après la parenthèse du régime de Vichy. Des élections par referendum sont alors données afin d’élire le premier président de la République, et donnent alors victoire aux partis issus de la résistance (PC, SFIO, MRP). Cependant, l’opposition croissante entre la majorité parlementaire et De Gaulle concernant le nouveau régime aboutit à la démission de ce dernier, le 20 janvier 1949. Il s’exilera alors pendant 12 année. La France est au lendemain de la seconde guerre mondiale, elle a alors des défis économique et politique majeurs à relever. Le pays veut se reconstruire économiquement, matériellement la France après l’occupation s’est vu détruire son appareil productif, ses transports, il y a eu une inflation de plus de 38% en 1945, et un rationnement limité jusqu’en 1949. De plus elle désir rétablir l’unité nationale autour de ses valeurs : liberté, égalité, fraternité, après la division idéologique et l’épuration pendant la guerre. Enfin, elle veut refonder la République après la collaboration du régime de Vichy. Nous verrons alors comment la France est gouvernée de 1946 à nos jours. Dans une première partie nous verrons le renforcement et l’affirmation du rôle de l’Etat de 1946 aux années 1970-1980. Puis dans une seconde partie, nous verrons que le pouvoir étatique est remis en cause depuis les années 1970-1980.
Dans une première partie, le renforcement et l’affirmation du rôle de l’Etat de 1946 aux années 1970-1980, se fait en d’une part par l’affirmation de l’Etat Providence sous la IVe République. En effet, le Referendum de 1946 permet à la France d’adopter la constitution de la IVe République avec 53% de votes « oui » pour 55% de votant. Cette constitution a pour objectif de faciliter le replacement du pays. Cette dernière a été approuvée grâce à l’influence du CNR (conseil National de la Résistance). De plus, le général De Gaulle a fondé son second ministère, le premier de la Ve République, et qui est un ministère d’union fondé sur un bon fonctionnement démocratique, en séparant les pouvoirs entre l’exécutif qui appartiendra au président de la République et aux présidents du conseil et du gouvernement, et législatif qui appartiendra à l’assemblée nationale et au conseil de la République. Puis, un régime parlementaire est mis en place, et l’assemblée nationale est la seule instance élue au suffrage universel direct, elle obtient alors une légitimité supérieure. Le scrutin proportionnel, qui permet une meilleure représentation de la diversité des opinions où toutes les forces politiques sont représentées, montre l’instabilité ministérielle compte tenu des nombreuses coalitions. Le gouvernement est alors très instable car il n’y a pas de stabilité politique. De Gaulle dénonce alors le « régime des partis ». Cela signifie donc que dans système politique, les partis politique détiennent la plupart ou la totalité des pouvoirs. De plus, l’intervention de l’Etat devient un principe constitutionnel. On appelle ça l’Etat providence. L’Etat providence signifie que l’Etat intervient activement dans les domaines sociales et économiques afin d’assurer des prestations aux citoyens. Par exemple, les Trente Glorieuses avec le plan Marshall a favorisé l’interventionnisme des Etats notamment en matière économique avec les théories keynésiennes. En effet, cette période a connu une grande prospérité avec une croissance économique forte. Cela a donc amené à une nationalisation dans les secteurs stratégiques tel que les banques, les transports, et les énergies (Renault a fait une collaboration avec SNCF). Le contexte des Trente Glorieuses a alors favorisé la création de grandes entreprises comme EDF et GDF. Suite à cet évènement, la République sociale a instauré le fait que l’Etat Providence promeut une plus grande justice sociale par la protection contre le chômage, la maladie, la vieillesse, le travail et l’éducation. La sécurité sociale est alors créée en 1946, le SMIG en 1950 (salaire minimum SMIC en 1970), ainsi que les allocations chômage, les allocations familiales, et les HLM en 1947. L’Etat s’assure alors de la bonne condition de vie de ses citoyens. L’administration et alors rationalisée et modernisée. En 1946 l’Etat crée la fonction publique. Les fonctionnaires sont donc au service de l’Etat et appliquent les décisions et lois sur l’ensemble du territoire de manière uniforme, c’est la « République indivisible ». Puis, l’Etat crée en plus des institutions de formations spécifiques. Par exemple, en 1945, l’ENA (l’école nationale d’administration) est créée, mais aussi la nationalisation partielle de Sciences politiques, cela créer alors l’IEP (les instituts d’études politiques). Un renforcement du rôle des hautes fonctionnaire « technocrates » se développe alors. Ce dernier permet d’assurer la continuité dans l’administration de l’Etat malgré la forte instabilité gouvernementale. Cette instabilité gouvernementale lors de la IVème République est due à l’impuissance du gouvernement, les tensions sociales et la transformation de la société. D’autre part, l’élargissement des missions et du poids de l’Etat sous la Vème République en 1958, se fait notamment suite à l’échec de la IVème République, on cherche alors une certaine stabilité politique. En effet, la IVème République avait un régime politique instable, les gouvernements ne faisait que se succéder et rare étaient ceux qui duraient plus de six mois. La France est alors affaiblie, et perd peu à peu son empire colonial. D’abord l’Indochine, puis le Maroc, et la Tunisie, maintenant c’est l’Algérie qui revendique son indépendance en 1958. Durant quatre ans, une guerre a opposé les indépendantistes du FLN et l’autorité française. La crise algérienne accroît la faiblesse du pouvoir exécutif et provoque la chute de la IVème République. Le 28 septembre 1958, le référendum constitutionnel français, proposé sous la présidence de la République de René Coty et du gouvernement dirigé par Charles de Gaulle, demandait aux français de voter ou non pour une nouvelle République. Les français approuvent massivement, à 79% des suffrages exprimés pour 84% de participants. La Vème République voit alors le jour. La nouvelle constitution maintient la séparation des pouvoirs, on parle alors de régime semi-présidentiel. Le scrutin majoritaire uninominal à 2 tours adopté en 1958, est un vote simple et sans pondération qui se déroule sur deux tours favorise la bipolarité politique, c’est-à-dire le parti de gauche est en concurrence avec le parti de droite, et la stabilité gouvernementale. Le poids de l’Etat est d’autant plus important, à cause du renforcement du pouvoir exécutif. La Vème république a vu le jour, et le général de Gaulle est élu premier président de la République le 21 décembre 1958. La France passe alors d’un régime parlementaire à un régime présidentiel. Ce dernier est renforcé en 1962 par l’élection du président au suffrage universel direct. Il nomme le premier ministre, peut dissoudre l’Assemblée nationale, consulter directement le peuple par référendum. Il peut aussi obtenir les pleins pouvoirs grâce à l’article 16 de la constitution. C’est ce que fait Charles de Gaulle lorsqu’il est élu au pouvoir, il demande les pleins pouvoirs afin de rédiger une nouvelle constitution. Cependant ce texte doit être approuvé par référendum, c’est alors que De Gaulle entre en campagne afin d’obtenir la confiance des français. On peut alors dire que le gouvernement « détermine et conduit la politique de la Nation ». Il dispose de l’initiatives des lois, fixe l’ordre du jour de l’Assemblée nationale, et peut forcer le vote d’une loi selon l’article 49 et 3, et légiférer par ordonnance. En 1964, la politique de décentralisation qui a été instauré, a aidé à la création de 22 régions et préfet de région. Puis, les régions, les départements et les communes seront vues comme les piliers de la décentralisation. De nouvelles compétences leur seront transféré, en matière de tourisme, d’environnement, et un droit à l’expérimentation afin de tester ces compétences. La démocratie locale sera renforcée et les citoyens se verront attribué un droit de pétitions. Les collectivités territoriales auront elles aussi des ressources propres, tel que l’autonomie financière, elles pourront fixer elles-mêmes le montant des impôts par exemple. Cependant l’Etat devra s’assurer de l’équilibre des ressources entre les régions riches (Ile-de-France, Alsace, Rhône-Alpes) et les régions moins favorisées (Nord-Pas-de-Calais, Limousin, Corse). Enfin, l’Etat poursuit la modernisation qui s’inscrit dans la continuité de la IVème République. L’Etat renforce la puissance et l’indépendance de la France, en faisant des investissements dans les secteurs d’avenir, comme le nucléaire, en 1960 pour la maîtrise de la bombe, en aérospatial, avec le projet Arianne en 1973, et dans l’informatique. De plus, l’Etat développe de plus en plus les transports tel que Roissy en 1974 la concorde en 1969, les TGV en 1981, et PAC en 1962. L’Etat cherche aussi à approfondir la démocratie sociale, en créant l’ANPE (agence nationale pour l’emploi) en 1967, le droit de l’IVG (interruption de grossesse) en 1975, et souhaite limiter les inégalités territoriales avec la création de la DATAR en 1964. L’Etat veut alors se refonder, on le remarque notamment dans le discours de jacques Chaban-Delmas. Dans celui-ci, il appui sur les éléments contraignants de l’Etat afin de sensibiliser les citoyens.
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