Fiche de lecture : L’article de Jean Marcou (TV5 Monde)

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Lamia

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Premièrement, l’article étudié apparait dans le journal de TV5 Monde qui est part ailleurs l’un des trois plus grands réseaux mondiaux de télévision. Jean Marcou en est l’auteur de cet article, il est chercheur et enseignant à Science Po de Grenoble, spécialiste des mutations stratégiques en Méditerranée et au Moyen-Orient. A Science Po de Grenoble, il dirige le parcours de master « Intégration et Mutation en Méditerranée et Moyen-Orient » (MMO). Ses principaux champs d’enseignement et de recherche concernent le régime politique de la Turquie et l’évolution des équilibres stratégiques au Moyen-Orient vu notamment au travers des politiques étrangères tel que la Turquie. L’article a été publié le 8 juillet 2020 ; il a été donc publié à la suite des nouvelles attentes de Erdogan qui entend réaffirmer sa puissance dans le monde.

Deuxièmement, à la suite de la lecture de l’article nous pouvons souligner en premier plan la transformation de Istanbul au cours de ces dernières années, puis en deuxième une puissance au cœur des médias et pour finir en troisième plan l’utilisation du soft power.

La transformation de Istanbul fait partie de cette nostalgie impériale en effet Istanbul avait été délaissée par le régime de Mustafa Kemal, fondateur de la République de la Turquie, il a déplacé la capitale d’Istanbul à Ankara, il y a mené une politique d’occidentalisation. Le fait que Erdogan soit élu maire de celle-ci en 1994 : « L’envol de la carrière de Recep Tayyip Erdoğan s'est fait à Istanbul dont il est devenu maire en 1994, et dont il a fait la vitrine de son régime. », souligne que Erdogan revendique son régime à travers Istanbul qui elle a reçu de nombreuses réalisations de prestiges tel que le développement du métro, nouvel aéroport immense ou même la grande mosquée construite au sommet de la colline de Camlice avec une ressemblance de la mosquée bleue de Istanbul aussi. Cependant, les Stambouliotes ne sont pas toujours d’accord avec les réalisations tel que en 2013 la destruction de la promenade Gezi pour construire un centre commercial qui reprenait les plans d’une ancienne caserne ottomane, elle a été le sujet de protestation qui a ébranlé la Turquie. En réponse à cela en 2015, Ekrem Imamoglu a été élu comme maire de cette ville, il est justement contre cette tendance au gigantisme.

La puissance de la Turquie est en effet au cœur des médias comme nous pouvons le souligner avec la polémique autour de l’ancienne église Sainte-Sophie qui est devenue une mosquée au moment de la conquête ottomane en 1453 puis a été transformée en musée en 1934 par Mustafa Kemal. Cependant, le conseil d’Etat a annulé cette décision qui fait qu’actuellement en 2022 l’ancienne église est réhabilité en mosquée. Cette nouvelle n’a pas seulement été source de polémique mais aussi dans le monde comme les Etats Unis, la France, la Russie qui sont montrent leur inquiétude sur ce changement qui porte atteinte au patrimoine mais aussi à la religion chrétienne. La Turquie n’a pas manqué d’être au centre des médias avec comme exemple le coup d’Etat manqué en 2016 qui avait pour but de mettre fin au régime de Erdogan qu’il qualifie d’autoritaire, le peuple demande une réelle démocratie. La nouveauté de son régime est que la Turquie désormais intervient à répétition militairement en Syrie de 2016 à 2020 et actuellement en Irak et en Libye depuis janvier 2020. Elle devient notamment une puissance influente sur le business maritime mais aussi dans la politique de la canonnière en Méditerranée Orientale, il faut souligner que cette puissance était le symbole jusqu’au début des années XXe siècles. « Les références à l’Empire ottoman et à une forme de nostalgie impériale nourrissent sans doute l’imaginaire de cette ambition, qu'il faut néanmoins la relier à des préoccupations stratégiques et économiques très concrètes et très contemporaines ». Cette citation de l’article nous montre bel et bien que l’envie de puissance est souvent comparée à l’Empire Ottoman mais par ailleurs les enjeux d’Erdogan sont beaucoup plus modernes et stratégiques que celle qui se compare à l’Empire Ottoman donc nous pouvons affirmer que Erdogan ne souhaite pas venir à l’époque de l’Empire Ottoman il souhaite devenir une puissance mondiale.

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