Evolution de la mémoire de la Seconde guerre mondiale

DM 1 : L'évolution de la mémoire de la Seconde guerre Mondiale

Intro : La Seconde guerre Mondiale est "un passé qui ne passe pas" selon Henri Rousso. En effet cette guerre a crée un traumatisme chez les français et ont ainsi développé une pluralité mémorielle. Dès la fin de la Seconde guerre Mondiale, la France diffuse une mémoire officielle, créant le "mythe résistancialiste".                                                                                                                                                     Le document 1 est un extrait d'un manuel Hachette pour des classes de CM1 datant de 1964. Ce document explique en trois parties la Seconde guerre Mondiale.                                                                Le  document 2 quant à lui est un discours prononcé par Jacques Chirac alors Président de la République française depuis mai 1995. C'est par ce discours que le Président dit explicitement que la France a joué un rôle important durant la Seconde guerre Mondiale.                                                             La mémoire officielle laisse place petit à petit à d'autre mémoire qui restera dominé par la mémoire de la Shoah.

1. La Mémoire Officielle

        Cette mémoire officielle également appelée "mythe résistancialiste", mise en place par le Général de Gaulle, va commencer dès la fin de la Seconde guerre Mondiale et va perdurer jusque dans les années 1970. Ce mythe a pour principal but de ressouder la France notamment en montrant une France résistante. Cette mémoire est tronquée et ne montre qu'une partie de la réalité.                                                    

Tout d'abord elle va mettre en avant la France résistante, qui s'est battu seul. On peut lire dans des manuel scolaire que "Paris est libéré le 24 aout 1994 par les résistants insurgés", en faisant abstraction de tout l'aide qu'a apporté les alliées lors de sa libération. Le sujet des alliées en France est vaguement exprimé " les Américains deviennent les alliées de la France et de l'Angleterre", mais montre bien leur implication lorsque "les armées alliées" envahissent l'Allemagne.

Le rôle de la mémoire officielle est également de ressouder la France.  C'est pourquoi le gouvernement décide d'ignorer le régime de Vichy, "Ils organisent, en France même, la résistance contre les Allemands", et de sa collaboration dans la déportation de juifs. Durant les années 1945 à 1970 la France essaie de chasser son implication dans le génocide des juifs en montrant une seule France soudé qui a réussi a sortir seul de son occupation.

Cependant ce mythe résistancialiste va laisser place à la mémoire à d'autre mémoire et principalement celle de la Shoah.

1. La Mémoire de la Shoah

        La mémoire de la Shoah existe depuis toujours, cependant elle est vraiment reconnu dans les années 1970, c'est-à-dire depuis la mort du premier promoteur du mythe resistancialiste, Charles de Gaulle. L'installation de la mémoire juive va se faire grâce à plusieurs historiens, qui vont avoir accès à différentes archives montrant l'implication du régime de Vichy dans la déportation juive. Les médias vont également jouer un rôle dans cette diffusion de la mémoire juive notamment en mettant en avant divers procès. Le cinéma aide aussi à cette diffusion, grâce à des films, des documentaires montrant des collabos ou bien des résistants par exemple. Ainsi les Français ne peuvent plus renié leur implication dans la déportation et doivent assumer leurs actes.

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