Etude critique de document: affiche publiée dans l'Action française en 1908
Étude de cas : Etude critique de document: affiche publiée dans l'Action française en 1908. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Shera.c • 26 Avril 2017 • Étude de cas • 1 016 Mots (5 Pages) • 1 442 Vues
Étude critique de document : Affiche publiée dans l’Action française en 1908
Il s’agit, dans cette épreuve et sur laquelle on devra s’appuyer pour répondre aux attentes de la question posée, d’une affiche publiée dans l’Action française en 1908. L’Action française est un mouvement nationaliste et royaliste né en France au moment de l'Affaire Dreyfus (1894-1906) autour du journal du même nom, qui juge les trois conceptions fondamentales de la République (soit Liberté, égalité, fraternité)
D'abord ligue républicaine et patriote, l'Action française trouve un théoricien en la personne de Charles Maurras, qui l'oriente vers le nationalisme et une monarchie héréditaire, antiparlementaire et décentralisée.
Au tournant des XIXe et XXe siècles, la civilisation européenne connait, en partie sous l’effet d’un progrès technique extrêmement rapide, une transformation radicale. Les sciences se développent considérablement ; le monde industriel et les grandes métropoles métamorphosent les conditions d’existence de l’homme ; les formes d’expression sont bouleversées par la naissance de nouveaux médias comme la photographie et le cinéma : c’est en effet l’apparition dont on lui attribue le terme de « modernité ». Comme exemple, en réaction à ces mutations culturelles et sociologiques, la Kulturkritik (« critique culturelle » en allemand), qui est un mouvement qui critique la modernité, qui a imposé un regard très sévère sur cette modernité entre 1880 et 1930: parmi lesquels se trouvent Max Weber, Nietzsche et Freud.
Une modernité qui est caractérisé par le progrès autant dans la culture, la religion, la liberté, les sciences et les technologies, que celles-ci vont se voir confrontées dans une crise. C'est essentiellement entre la guerre de 1870 et celle de 1914 que la crise moderniste se développera. C'est une période de tensions entre les trois empires européens, soit appelé le Saint-Siège, « les mêmes progrès sociaux qu’on accomplis les monarchies voisines » (l.19) qui cherche à rétablir sa position dans des sociétés où monte l'anticléricalisme et la sécularisation tandis que le Kulturkampf (manifestation de la politique libérale visant à séparer l’Église et l’État) gagne l'Allemagne.
L’Action française, qui soutien, contrairement à l’Allemagne, le catholicisme et refuse de reconnaître autre culture, tendance ou croyance.
Ce dernier point est en effet une des principales catégories attaquées dans ce texte : la religion. Comme on peut le voir dès le début du texte, on fait référence au système politique de la République comme « un gouvernement de juifs » (l.1), qui sont ensuite qualifiés de « traitres ». Une haine et un mépris vers eux, l’Action française vont les blâmer, et même les insulter : « voleurs » « corrupteurs » « persécuteurs de la religion catholique » (l.2.3); ils critiqueront aussi leurs actions telles que l’invention de la loi de Séparation (entre l’Église et l’État en 1905) et de la loi du divorce. Ils s’attaquent non seulement aux juifs, mais aussi à ceux qui les soutiennent : par exemple ici est nommé Zola, puisqu’il il est connu par tout le monde qu’il a défendu Dreyfus, qui est juif, dans l’Affaire Dreyfus, « antidreyfusards » (l.22), et parce qu’il soutien et protagonise le mouvement littéraire du « naturalisme ». On peut aussi les qualifier, les adhérents du mouvement de l’Action française, comme à des antisémites : « le génie de notre race » (l.21).
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