En quoi, selon les penseurs du politique, la démocratie peut-être une idée utopique et illusoire ?

        Le terme démocratie vient du grec «  demos » qui signifie «  peuple » et « kratos » qui signifie « le pouvoir », cela désigne à l’origine un régime politique dans lequel le pouvoir est donné au peuple, tous les citoyens participent aux décisions publiques et à la vie politique de sa cité.

Elle est initialement créée à Athènes par Périclès, elle fut appelée «  démocratie radicale » : les citoyens athéniens étaient rémunérés par l’État pour prendre part aux affaires publiques.

Ce régime étant toujours d’actualité, fait objet de débat, c’est pour cela qu l’on se demandera en quoi, selon les penseurs du politique, la démocratie peut-être une idée utopique et illusoire. On répondra à cette question grâce aux pensées d’Aristote qui a un point de vue intéressant dû au fait qu’il a vécu durant le règne de Péricles puis par les idées de Rousseau dans lequelle i lposera les limites qui font de la démocraties un gouvernement impossible. Enfin nous poserons ce problème sur le cas actuel de la France.

        Aristote condamne la démocratie au nom du juste équilibre.

Pour comprendre les pensées et les principes qui vont suivre, on va d’abord mettre en contexte la vie d’Aristote. Il cherche à comprendre la société politique avec l’observation et la comparaison des différents types de régimes ce qui lui permet d’identifier les solutions qui peuvent améliorer la vie humaine.

Aristote est venu à Athènes à l’âge de 17ans. En tant qu’étranger, il était libre mais n’était pas considéré comme citoyen et n’avait donc pas de droit politique. Quant il revient à Athènes vers 334 av J-C, c’était le moment où la démocratie athénienne était en crise. C’est à cette époque qu’il rédige La Politique, œuvre sur laquelle nous nous appuierons.

        Aristote a pour idée que l’Homme est un animal politique, pour expliquer cela il prend l’exemple du comportement des abeilles. Les abeilles ne satisfont pas uniquement leurs propre besoins mais collectent aussi des recherches pour la ruche. Pour Aristote, la ruche représente une société où le travail est divisé : certaines abeilles cultivent, d’autres sont des soldats,  d’autres gouvernent.

Dans la polis de la Grèce Antique, le travail est également divisé entre agriculteurs, soldats, et dirigeants. Chaque classe remplissait son rôle et le travail de tous oeuvrait pour le bien commun, c’est-à-dire la préservation de la cité. Ce qui nous distingue de l’abeille est que l’espèce humaine possède le logos ( raison, parole) ainsi pour faire des lois nous devons penser rationnellement et discuter de nos idées avec les autres pour satisfaire l’opinion de tous.

        On en vient maintenant à savoir qui doit gouverner la cité. Selon Aristote ce sont les vertueux, le ou les plus sages de la cité qui doivent gouverner car ils veilleront au bien commun et adopteront des lois morales et juste.

Il distingue pour cela, trois différents types de gouvernements qui sont tout autant légitime et juste : s’il est seul à gouverner en vue de l’interêt général alors c’est une monarchie, s’ils sont plusieurs également pour le bien commun alors c’est une aristocratie mais si ce sont tous les citoyens agissant ensemble qui sont plus vertueux que les gouvernements alors ça devrait être eux qui gouvernent et cela correspond à une République. Cependant ces 3 régimes peuvent dégénérer : la royauté en tyrannie, l’aristocratie en aligarchie et la république en démocratie dans les sens de démagogie, c’est-à-dire celui qui mène le peuple selon son bon vouloir. Pour lui ces 3 régimes ont le même défaut, le pouvoir est exercé dans l’interêt individuel des gouvernants.

        On ne doit cependant pas dire qu’Aristote est hostile au modèle démocratique, il condamne l’idée d’un déséquilibre excessifs de la démocratie à Athènes. Dans ce cas là, il constate que le régime se diversifie selon les cités : dans la démocratie rurale, le pouvoir est donné aux cultivateurs et ceux qui possède une fortune moyenne. La démocratie est également contrôlée par ceux qui dispose de temps (seuls les plus riches avaient les moyens de consacrer leur temps à la politique) et enfin il ya la démocratie absolue ou démagogie, comme dit précédemment, où le pouvoir est accessible à tous mais ce sont les démagogues qui séduisent les plus faibles et cela débouche à la puissance absolue de la masse et au pouvoir des hommes qui ont pour seul but de persuader un auditoire en leur disant ce qu’ils veulent entendre au détriment de la vérité elle-même.

        Aristote estime finalement qu’il n’y a pas de régime bon ou mauvais, tout dépend du but que recherche les gouvernants et les raisons pour lesquelles ils sont au pouvoir. Il démontre que le principe de démocratie peut faire rêver, cependant c’est c’est un but difficile à atteindre qui comprend beaucoup de risque si l’on veut qu’il soit parfait. C’est désormais grâce à Rousseau que nous allons pouvoir compléter les arguments d’Aristote et avoir une idée plus claire sur les raisons pratique qui font de la démocratie un gouvernement impossible et illusoire.

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