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Dissertation sur la Seconde Guerre Mondiale

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Par   •  25 Mars 2017  •  Dissertation  •  2 133 Mots (9 Pages)  •  3 614 Vues

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Références du devoir

Matière :  prépa IEP bordeaux, histoire                                      

Code matière : 016400

 N° du devoir : 5

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Temps passé : 4h


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 « La Seconde guerre mondiale : guerre d'anéantissement »

            « Je n'ai à vous offrir que du sang, de la sueur et des larmes » ; telle est la réalité de la seconde guerre mondiale pour le premier ministre britannique Winston Churchill en 1940. De fait, ce conflit qui débute en 1939 est motivé, contrairement à la première guerre mondiale, non plus par la reddition de l'ennemi mais par son anéantissement total. Véritable « guerre mondiale », cette logique s'inscrit dans chaque tête, déportant le conflit d'Europe jusqu'en Asie pacifique, mobilisant des forces multinationales. Cette guerre de mouvement, technique et industrielle aboutit à un bilan terrible à la fin du conflit en 1945 : 55 millions de morts. L'ampleur des pertes humaines et des destructions matérielles illustre l'exacerbation de la violence qui caractérise ce conflit motivé par des causes idéologiques : d'exclusion puis d'internement jusqu'à l'extermination, plusieurs catégories de populations ont été persécutées comme les Juifs et les Tziganes.

         Comment les idéologies racistes ont-elles motivées la guerre planétaire la plus meurtrière de l'histoire ?

   La seconde guerre mondiale est déclenchée par l'expansionnisme du régime nazie, dont l'idéologie raciste s'oppose à une idéologie pacifique du monde ; défendre cette vision de paix provoque la mondialisation du conflit face à la volonté d'anéantissement nazie. L'ampleur des violences provoque  de graves conséquences tant scientifiquement que humainement.

                 

            La seconde guerre mondiale est une guerre qui oppose deux idéologies différentes. En Allemagne, Hitler devient chancelier en 1933 et  fonde le IIIeme Reich qui s'appuie sur une politique nazie xénophobe et notamment antisémite. Cette idéologie théorise une hiérarchie au sein des population considérant la « race aryenne », les blonds aux yeux bleus, comme supérieur, tandis que les Juifs, les Tziganes, les handicapés et les homosexuels sont rejetés et considérés comme parasites de la société. Or cette idéologie raciste a une portée expansionniste : en effet un des points de cette logique repose sur le « Mein Kampf », c'est à dire la notion d'espace vital nécessaire aux races supérieures qu'il faut étendre ; cette expansion repose sur la lutte contre le « judéo-bolchévisme », et nécessite donc sa destruction complète. Ainsi l'idéologie nazie, soutenue dans le cadre la guerre par les pays de l'Axe (Allemagne, Italie, Japon réunis par le pacte tripartite de 1939), est poussée vers l'anéantissement de l'ennemi.

                Cette idéologie s'oppose au courant pacifique qui, depuis la fin de la première guerre mondiale, a dans de nombreux pays occidentaux tel que la France ou le Royaume-Uni placé une idéologie antimilitariste au cœur des politiques étrangères, débouchant par exemple sur la création de la Société Des Nations le 28 juin 1919. L'invasion de la Pologne provoque le 3 septembre la déclaration de guerre de la France et le Royaume-Uni à l'Allemagne. Si les Alliés (France, Royaume-Uni, Etats-Unis) ont alors une logique d'anéantissement de l'ennemi, ils prônent toutefois une notion de « guerre juste » : en effet, ils se battent au nom des valeurs de libertés, de démocraties et des droits de l'homme outrepassés par la politique nazie.

                 La seconde guerre est donc une guerre d'idéologie, définissant de nouveaux enjeux : l'anéantissement de l'ennemi fait alors des civils les nouvelles cibles de l'expansionnisme allemand et japonais. Les Einsatzgruppen, des unités de polices politiques militarisées du IIIeme Reich, ont le projet de « remodelage démographique »  et massacrent les élites ainsi que les déportés juifs après la victoire militaire d'un territoire, et des viols sont causés massivement, symbolisant la domination sur l'ennemi. Cela participe à l'assujettissement des civils qui sont soumis à des restrictions, des déportations de main d’œuvre, des périodes de terreurs, de répressions politiques et de déportations raciales. Les bombardement sont également un moyen de toucher massivement les civils  et pleuvent dans les deux camps : en 1940, le sud de l'Angleterre est bombardé ; en 1944, ce sont des villes allemandes qui sont touchées.  

             

          La seconde guerre mondiale reste, jusqu'en 1941, concentrée en Europe centrale. L'expansionniste allemand provoquant l'annexion de la Sarre en 1935, l'Anschluss en 1938 et les Sudètes est tout d'abord accepté comme « droit des peuples » et par peur de la menace d'une nouvelle guerre. Toutefois l'annexion de la Tchécoslovaquie et de la Bohème et Moravie est une violation des accords de Munich de 1939 et dévoile le simple impérialisme nazie contraire au droit international. L'URSS envahit  les Pays Baltes et la Finlande tandis que l’Allemagne sort de l’invasion de la Pologne victorieuse, dont le nord est alors rattaché au Reich. En mai 1940, le Danemark, la Norvège, les Pays-bas, la Belgique et la France ne peuvent qu'observer leur défaite : la Wehrmacht est à Paris le 14 juin 1940.

             L'année 1941 marque le tournant mondialiste de la seconde guerre mondiale. En effet tous les continents s'en trouvent impliqués : Europe, Afrique, Asie et Amérique. De fait, les forces italiennes fascistes attaquent l’Égypte, pays sous influence britannique, et l'Allemagne vient en aide à son allié italien par l'envoi de troupes, les « Afrikakorps de Rommel ». L'expansionnisme allemand se diffuse en Europe et sont envahis la Grèce, la Libye et la Yougoslavie. Le 22 juin 1941 est mise en œuvre l'opération Barbarossa ; 3 millions de soldats allemands se retourne contre leur allié d'hier, l'URSS, dans une lutte contre le communisme qui leur permet un accès à de nombreuses populations juives, par exemple ukrainienne. En parallèle a lieu la guerre sino-japonaise dans le Pacifique : le Japon qui mène une politique expansionniste envahit en 1910 la péninsule de la Corée, en 1931 la Mandchourie, en 1937 une large partie du littoral chinois et en 1940 l'Indochine. Le pacte tripartite, signé le 27 décembre 1940, qui allie le Japon à l'Allemagne nazi et l'Italie fasciste, augmente les risques de conflits entre les colonies américaines (les Philippines et Hawaï) et le Japon : de fait le 7 décembre 1941 la base américaine Pearl Harbor est attaqué par les forces militaires japonaises. Les États-Unis entrent en guerre, qui peut alors être qualifiée de mondiale.

             

               

                 La mondialisation de la guerre décuple la violence militaire déjà immense, dans le sillage de la grande guerre. Les armées sont plus importantes qu'elles n'ont jamais été avec 9,5 millions de soldats allemands et 3,5 millions de soldats américains : l’expérience sociologique est massive. C'est également une expérience de durée pour les soldats engagés dans des batailles acharnées qui durent des mois : bataille de Stalingrad, de Monte Casino, débarquement à l'Ouest...

L’extrême brutalité du sort des prisonniers confirme la radicalisation de la violence militaire de la guerre totale. De fait les prisonnier sont soumis à des mauvais traitements, sont massacrés, épuisés au mépris des règles de droit international définis à Genève en 1929 : deux tiers des prisonniers soviétiques et la moitié des prisonniers allemands décèdent lors de la guerre.

         Ces violences sont d'autant plus intenses qu'une course technologique s'est engagée dans chaque alliance pour inventer de nouvelles armes capables d'anéantir plus vite, plus efficacement l'ennemi. Ainsi l'utilisation des chars et des portes avions est complété par les nouvelles fusées V2 allemandes. Dans une lettre datée du 2 août 1939, Einstein explique au président des États-Unis, Roosevelt, que les allemands effectuent des recherches sur la fission nucléaire ; en réponse à cela Roosevelt met en place en 1943 le projet Manhattan qui a pour objectif de valider la réalisation d'une bombe atomique. Le 16 juillet 1945 lors d'un test la première bombe atomique explose. Le conflit, bloqué par l'acharnement des japonais après la capitulation allemande le 8 mai 1945 et la perte de nombreuses îles de son archipel, se dénoue avec le bombardement atomique et l'anéantissement des villes japonaises Hiroshima le 6 aout 1945 et Nagasaki le 9 aout 1945.

                Cette guerre idéologique, la première mondiale, aboutit à un bilan terrible dans de nombreux domaines, notamment humains.  De fait la guerre est marquée par le génocide des Juifs et des Tziganes qu'elle a engendré. L'idéologie d'exclusion des juifs met en place, dès les années 30, une politique d'épuration en plusieurs étapes. Tout d'abord la mise à l'écart de la vie civile  s'illustre notamment par les lois de Nuremberg de 1935 et de nombreux assassinat lors de la « nuit de cristal » du 9 novembre 1938. Le début de la guerre en Pologne place de grands foyers de peuplements juifs sous la domination allemande : alors le processus s'intensifie avec internement des juifs dans des camps de concentration et des ghettos. Les conditions de vie misérables causent la mort de 20% des internés. Le processus se radicalise ensuite par l'invasion du territoire soviétique. Les premiers massacres de masse et les exterminations industrielles se mettent en place lors de l'opération Barbarossa du 22 juin 1941. En effet les Einsatzgruppen sont chargés de l'élimination des « ennemis de l’intérieur » : les responsables soviétiques, les juifs et les Tziganes. Les exécutions méthodiques révèlent un résultat effrayant : 1,5 millions de mort. Or les exécutions restent encore trop lente aux yeux des nazis qui mettent alors en place la solution finale et les camps d'extermination. En octobre 1941 est crée le premier centre de mise à mort à Belzec ; et le 7 décembre 1941 a lieu le premier gazage dans un camion à Chelmo. En janvier 1942 la conférence de Wannsee organise l'acheminement des juifs de tous les pays occupés vers des camps d'extermination à Chelmno, Belzec, Sobibor, Treblinka, Majdanek et Auschwitz-Birkenau. L'extermination des juifs s'apparente alors à un processus industriel, une sorte de travail à la chaîne. En 1943 sont acheminés les juifs des Balkans et d'Italie ; en 1944 ce sont les juifs de Hongrie et des derniers ghettos. Le bilan est terrible : 10 millions de morts dont 6 millions de juifs et 240 000 Tziganes. Ces génocides sont le symbole de la guerre d'anéantissement : même les restes doivent disparaître d'où le secret de la solution finale et la destruction des camps à la fin de la guerre.

                   La seconde guerre mondiale résulte donc d'un affrontement idéologique entre deux puissances inconciliables : les forces de l'Axe, l'Allemagne, l'Italie et le Japon qui ont une idéologie raciste et les Alliés, la France, le Royaume-Uni et les Etats-unis, défendeurs des droits et libertés. La politique d'expansion des forces de l'Axe déportent le conflit initialement à l'échelle européenne au monde entier. Le bilan est alors terrible : le génocide des juifs et des Tziganes, l'invention de la bombe nucléaire montre un monde radicalisé par la violence dans une logique d'anéantissement de l'autre.



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