Cours médias et opinions publiques
Cours : Cours médias et opinions publiques. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar clarabsd • 6 Mai 2019 • Cours • 3 442 Mots (14 Pages) • 597 Vues
Chapitre 2 : Médias et opinions publiques dans les grandes crises politiques en France depuis l’affaire Dreyfus
Depuis la fin du XIXe siècle, les progrès de l’alphabétisation et des moyens de transports permettent la diffusion massive de la presse écrite. Souvent dirigés par des hommes politiques ou des intellectuels, les journaux reflètent l’opinion de leurs lecteurs autant qu’ils contribuent à la former. Ils sont un instrument majeur de la construction d’une opinion publique (OP).
A partir des 1930’s, la radio entre ds les foyers. Elle est le principal instrument d’infos et de propagande pdt la 2nde GM.
Après la libération, les Français lisent massivement une presse issue de la Résistance. A la radio, les générations s’identifient à un type de musique. La télévision se généralise au cours des 1960’s. Lgtps monopole d’Etat, elle concurrence la presse. Depuis les 1990’s, Internet et la téléphonie mobile, les « nouveaux médias », bénéficient en France d’une diffusion très rapide.
Quel rôle les médias et l’opinion publique jouent-ils ds les crises politiques depuis la fin du XIXe siècle ?
Dates clés p.121
Avt 1885 :
- 1789 : la liberté d’expression, un droit de l’homme. Art 11 de la DDHC « la libre communication de pensées et des opinions est un des droits les plus précieux de l’homme ; tout citoyen peut donc parler, écrire, imprimer librement, sauf répondre de l’abus de cette liberté dans les cas déterminés par la loi »
- 1800-1880 : le temps de la censure[1]. Elle est rétablie durant l’Empire (1804-1815) et la Restauration (1815-1830) pour faire taire tte forme d’opposition. Parmi les ordonnances contestées de Charles X, à l’origine de la Révolution de 1830, figure la suspension de la liberté de la Presse. Sous Louis-Philippe, la saisie et la condamnation des journalistes restent une pratique courante.
- 29 juillet 1881 : la liberté de la presse
- La IIIe République, âge d’or de la presse, fin XIXe siècle-1940
Etude de documents : L’affaire Dreyfus dans la tourmente médiatique p. 122/123 + q°
- A la fin du XIXe siècle, la presse bénéficie de conditions favorables
La loi du 29 juillet 1881 consacre la liberté de la presse : aucune autorisation, ni censure préalable, ou restriction à la publication d’un journal sauf en cas de diffamation.
Seul entorse avt 1914 : « Les lois scélérates » (J.Jaurès) du 12 décembre 1893 et du 28 juillet 1894 destinés à réprimer l’anarchisme après l’Assassinat du président Sadi Carnot.
Les innovations techniques facilitent la diffusion des journaux :
- rotatives permettent de produire en masse
- les linotypes permettent de composer depuis un clavier et non lettre à lettre depuis 1887.
- Le télégraphe et le téléphone permettent une circulation plus rapide des infos.
- Le train permet une diffusion plus rapide
La meilleur scolarisation et alphabétisation des Français grâce aux lois Ferry favorise la lecture des journaux. D’autant plus que le prix baisse grâce à la publicité.
Celle-ci devient le premier média de masse[2] : Les Français en 1900 deviennent les premiers lecteurs de journaux au monde : 6000 journalistes travaillent pour 300 quotidiens qui tirent à 10 millions d’exemplaires.
Deux types de quotidiens enracine la République et façonne l’opinion publique :
- les quotidiens populaires ou presse d’information l’on trouve des faits divers et des romans Feuilletons : Le plus connu est Les Mystères de Paris d’Eugène Sue. Zola a écrit aussi. On retrouve des journaux comme Le Petit journal tiré à 1 million d’exemplaires chaque jour ou Paris-Soir ds les 1930’s
- la presse d’opinion moins diffusée mais très influente. De nombreux politiques sont des journalistes tels que :
- A gauche Jean Jaurès ds l’Humanité crée en 1904
- Clemenceau ds l’Aurore crée en 1897
- Au centre Le journal des débats ou le Temps
- A droite La croix quotidienne catholique
- L’Action Française de Charles Maurras
- La presse, une puissance d’opinion dans l’Affaire Dreyfus
Partant d’un procès d’espionnage, l’Affaire Dreyfus va embrasser la France entre les anti-dreyfusards et les dreyfusards
- Cf chronologie des faits p.122
L’événement est traité comme un feuilleton à épisode pdt 1 an. En 1897-1898, au sommet de la crise politique[3], la presse d’opinion s’emballe
6 janvier 1898 ⭢Emile Zola écrit dans l’Aurore un article qu’il titre « J’Accuse » diffusé à 200 000 expl. et déclenche une mobilisation générale des intellectuels
La presse nourrit alors les divisions au sein de la population. 2 conceptions politiques s’affrontent :
- Dreyfusards combattent pour réparer l’erreur judiciaire au nom de la justice et de la Vérité
- Antidreyfusards opposent la raison d’Etat et la nécessaire défense de l’armée et enracine des stéréotypes antisémites[4] : Pour Charles Maurras, Dreyfus symboliserait « l’anti-France » du fait de son origine juive.
- La Presse en Guerre, outil de contrôle de l’opinion.
C’est le retour « d’Anastasie » (censure) : loi du 5 aout 1914 interdit la publication de tte nouvelle militaire non officielle. Est crée alors un Bureau de la presse qui contrôle et censure aussi bien la presse que les spectacles. L’armée rend responsable la Presse d’avoir divulgué des informations sur les déplacements des troupes d’où la défaite de 1870.
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