Composition des historiens et les mémoires de la seconde guerre mondiale en France
Thèse : Composition des historiens et les mémoires de la seconde guerre mondiale en France. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar carooootte • 11 Novembre 2018 • Thèse • 1 478 Mots (6 Pages) • 691 Vues
Caroline Composition d’histoire : correction
MEGE
TS6
L’historien et les mémoires de la Seconde Guerre Mondiale en France
L’historien dépend de sources telles que les archives, les témoignages, les traces matérielles comme les objets. Ils sont influencés par le contexte dans lequel ils travaillent. L’historien choisit de travailler sur des périodes plus au moins éloignées dans le temps. Les sources seront plus nombreuses si la période dans laquelle ils travaillent est plus récentes. Les historiens cherchent à rétablir les faits historiques et ne veulent pas fixer les mémoires, on peut donc dire qu’ils veulent décrire et expliquer les faits passés alors que les mémoires sont en contradiction avec leurs travails. Les mémoires sont plurielles et sont les souvenirs passés des sociétés. Les mémoires de la Seconde Guerre Mondiale rentrent dans le conflit entre l’historien et les mémoires dans la période de 1945, c’est-à-dire du lendemain de la Libération de la France par De Gaulle, à nos jours. Nous trouverons donc parmi les mémoires de cette période, une mémoire résistancialiste, une mémoire qui mettra en avant une mémoire d’une France majoritairement résistante, de 1945 à 1970. Ensuite une mémoire négationniste, où les faits historiques sont niés. Puis, pour finir une mémoire révisionniste, où les faits historiques seront réinterprétés.
Nous nous demanderons quelle a été l’évolution de la mémoire de la mémoire de la Seconde Guerre Mondiale de 1945 à aujourd’hui.
De 1945 à 1970 domine la mémoire d’une France unie et majoritairement résistante mais cette vision sera contredite avec le travail des historiens par l’ouverture progressive des archives de Vichy à partir de 1970 ainsi que les premiers témoignages des rescapés des camps de concentration.
Pour commencer, dès la Libération de la France par De Gaulle, voit un souhait de concorde nationale naître ainsi qu’une volonté de tourner la page, puisque la France fait partie des cinq grandes puissances du monde à cette époque, et ne peut se permettre l’image d’une France qui a collaborée avec le régime de Vichy. Dès lors nous voyons donc des épurations légales telles que les procès dont celui du maréchal Pétain, condamné à la peine de mort mais commuée, par De Gaulle pour cause de son âge et son rôle de premier plan lors de la Guerre de 1914 à 1918. Puis aussi des épurations illégales, des exécutions de collaborateurs/collaboratrices, dont l’épuration des « tondues », des femmes reconnues coupables de pacte ou de collaborations avec l’occupant, Arlety répondit à ces exécutions « mon cœur appartient à la France, mais mon cul m’appartient ».
La mémoire résistancialiste de De Gaulle est renforcée par la thèse de Aron « le glaive et le bouclier » en 1954, où le glaive représente De Gaulle et le bouclier, Pétain. Aron dit dans sa thèse que les deux hommes étaient nécessaires à la France. Par la suite on continuera de mettre en avant cette France résistancialiste avec une mise en avant des grandes figures de la résistance telle que Jean Moulin, résistant mandaté par De Gaulle arrêté par la gestapo et torturé par le soldat SS Klaus Barbie, mourra dans train qui l’amenait dans un camp de concentration en Allemagne. Le transfert de ses cendres au Panthéon marque l’apogée de cette mémoire résistante en 1964. La mémoire résistante est aussi marquée par l’entrée dans la résistance des communistes en 1941, ce qui donnera une mémoire communiste en France par le parti communiste Français (PCF), premier parti de France. Le monument de la Carrière des Fusillés est consacré au PCF, ou comme ils sont appelés, le « parti des fusillés », à Châteaubriant, lieu où furent exécutés des résistants du PCF. La mémoire est au plus haut avec la campagne de libération de De Gaulle ainsi que celles des gaullistes. Ils ont érigé cette mémoire par les lois d’amnistie de 1947, 1951 et 1953, qui renforce l’idée du concorde nationale. Le procès de 1953 d’Oradour sur glane, village massacré en 1944 par les SS de la « Das Reich » correspond au procès des soldats SS, de vingt et une personnes dont treize « malgré-nous », des alsaciens-Lorrains enrôlés dans l’armée nazie, cette condamnation indigne les alsaciens et les victimes car les malgré-nous sont amnistiés.
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