Composition de Géographie- Chine et Japon
Cours : Composition de Géographie- Chine et Japon. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Kouassi Hennry • 12 Novembre 2018 • Cours • 1 884 Mots (8 Pages) • 872 Vues
La Chine et le Japon sont les deux principales puissances de l’Asie de l’Est. Depuis plusieurs siècles, ils sont concurrents mais aussi interdépendants.
Aujourd'hui, le Japon, troisième puissance économique mondiale et asiatique, est l’un des pays riches et développés de la Triade, au modèle démocratique. La Chine est la principale puissance émergente du monde, et elle occupe la place de deuxième puissance économique mondiale. Elle reste tout de même une dictature communiste. Les deux pays ont l’ambition, l’aspiration d’avoir un rayonnement mondial, ce qui les pousse à la compétition et à la rivalité à l'échelle régionale.
Quels sont les rapports entre ces deux puissances ? Comment le Japon et la Chine se disputent-ils le leadership régional et comment se manifestent leur concurrences et leurs ambitions respectives ?
Nous étudierons en premier lieu des puissances économiques rivales mais interdépendantes, ensuite nous nous intéresserons aux puissances militaires et géopolitiques inégales pour enfin terminer avec la différences très définie de leurs puissances culturelles.
Tout d’abord, la Chine et le Japon sont des puissances économiques rivales mais interdépendantes. En effet, à l’échelle régionale, elles constituent deux puissances économiques concurrentes mais interdépendantes. Celles-ci sont les deux principales puissances économiques et commerciales de l’Asie, raison pour laquelle elles se disputent le leadership du continent. Ainsi, la Chine est le leader industriel et commercial : elle est, loin devant le Japon, le premier producteur et exportateur de produits industriels de la région (automobile, textile, téléviseurs), et grâce au socialisme de marché et à son ouverture au monde depuis 1970, elle a pu sortir du sous-développement.
Cependant, la Chine cherche à combler son retard technologique par de gros efforts d’investissement dans la recherche. Le Japon, lui, conserve une large avance technologique qui s’appuie sur une recherche et un développement, et une innovation permanents (notamment dans les domaines de la robotique, l’informatique, l’intelligence, les nanotechnologies). On note que les entreprises japonaises sont nettement plus innovantes que les entreprises chinoises: le Japon consacre 3,6% de son PIB contre 1,5% pour la Chine. Par ailleurs, le Japon reste le leader financier. Il est le principal investisseur et créancier d’Asie orientale.
Malgré tout ces deux puissances demeurent toutefois plus interdépendantes que concurrentes dans le « circuit intégré asiatique » : leurs relations se sont intensifiées : La Chine est le premier partenaire commercial du Japon ; celui-ci est le premier investisseur étranger et le premier fournisseur en Chine. Les grandes firmes japonaises ont investi massivement depuis 30 ans en Chine ce qui leur assurait une plate-forme manufacturière idéale. Le rôle des FTN est à l’origine de l’essentiel du trafic de marchandises ; l’ampleur des flux commerciaux intra-asiatiques témoignent de l’interdépendance des deux économies : les importations et exportations entre Chine et Japon représentaient plus de 100 milliards de dollars en 2013. La Chine exporte ainsi des produits « made in China » dont les composants à plus forte valeur ajoutée viennent en réalité du Japon. Ainsi, leur PIB cumulé de près de 12000 milliards de dollars correspond à 68% du PIB asiatique, ce qui structure les échanges en Asie. Enfin, on note un important flux de personnes entre les deux pays : 500 000 chinois au Japon contre 127 000 japonais en Chine.
A l’échelle mondiale, la Chine et le Japon constituent des puissances économiques de rang mondial mais tout de même interdépendantes. Le Japon malgré sa croissance molle depuis 1990, occupe le statut de 3ème puissance économique mondiale. Sa puissance économique est complète et très diversifiée. En effet, c’est une économie ultramoderne à l’avance technologique considérable et qui de surcroit est très internationalisée et dominante dans la mondialisation du fait de son poids dans la Triade. Elle est même le leader de la mondialisation. Sa capitale, Tokyo, est la plus grande ville au monde et constitue le siège de grandes FMN. Ses grandes FTN telles que Toyota, Sony, exportent dans le monde entier ce qui lui permet d’obtenir la quatrième place dans le rang des exportateurs mondiaux. Il possède une façade portuaire très active qui polarise les flux de marchandises. En parlant de flux de marchandises, les principales exportations sont des voitures (par exemple vers la Chine, et les Etats-Unis) , et les principales importations sont des matières premières comme le pétrole, et le charbon (de la Chine, USA, Corée du Sud). On note toutefois que cette économie japonaise connait des limites notamment la dépendance des importations de matières premières, le problème du vieillissement de la population et doit affronter l’émergence et la montée en puissance de nouveaux partenaires/concurrents, telle que la Chine.
L’économie chinoise est à envier. C’est un véritable pays émergent avec une classe moyenne qui augmente rapidement, une industrie qui monte en gamme et de forts excédents commerciaux. Son ouverture à la mondialisation depuis les années 1970 a permis des taux de croissance de 10% par an, la montée en masse de ses investissements à l’étrangers (multipliés par 20 depuis 2000), une conquête progressive du monde en utilisant le « land-grabbing » en Afrique et récemment en France, le rachat d’infrastructure portuaires (la moitié du Port du Pirée en Grèce), et enfin sa spécialisation dans la haute technologie. Elle est devenue le principal moteur de la croissance mondiale, occupe actuellement la deuxième place du rang économique mondial. Cette « Usine du monde » (ou « Atelier du Monde ») a réussi à créer un modèle de développement économique unique : « l’économie socialiste de marché » fondée sur l’exportation massive ce qui lui permet d’avoir la première place d’exportateur mondial de produits manufacturés. Sa puissance est aussi fondée sur un formidable réservoir de main-d'œuvre peu exigeante (et bon marché) et marché potentiel extraordinaire, ce qui permet l’afflux de FTN et d’IDE. Cependant, l’économie chinoise connait des limites telles que le retard de développement lié à de grands échecs commis par Mao Zedong (Grand Bond en Avant et Révolution Culturelle), elle reste en retard dans la technologie, et la population est de plus en plus critique sur le manque de démocratie, la corruption, et les problèmes environnementaux.
Avec leurs deux économies étroitement liées, le Japon et la Chine sont assurément complémentaires. Ils représentent 18% du PIB mondial. Les deux pays sont très dépendants de l’extérieur : la Chine est le premier exportateur de pétrole, le Japon, la troisième. Cette dépendance partagée explique la concurrence acharnée que se livrent leurs firmes à travers le monde pour l’exploitation des gisements d’énergie et de matières premières. De plus, comme dit précédemment, le Japon est le premier investisseur étranger en Chine. Ces deux marchés sont devenus complémentaires. Représentant plus de 20% de son commerce total, la Chine est devenue le premier partenaire commercial du Japon. Le Japon est le premier fournisseur de la Chine avec essentiellement des biens d’équipements. Enfin, le Japon est considéré comme le « donneur d’ordre », et la Chine, la plateforme manufacturière ce qui est représentatif de leur complémentarité.
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