Comment l’urbanisation a-t-elle modifié le paysage français et quelles en sont les conséquences ? Devoir 1 CNED GEO
Dissertation : Comment l’urbanisation a-t-elle modifié le paysage français et quelles en sont les conséquences ? Devoir 1 CNED GEO. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Paco Corrand • 2 Mai 2017 • Dissertation • 1 313 Mots (6 Pages) • 1 449 Vues
Aujourd’hui, c’est 84% de la population française qui vit dans une aire urbaine. Selon l’INSEE, on parle d’aire urbaine pour un ensemble de communes constituées d’un pôle urbain de 5 000 à 10 000 emplois et de communes périurbaines sous influence de ce dernier (au moins 40% de la population qui y réside travaille en ville). Mais ce n’a pas toujours été le cas : jusque dans les années 30, la France était majoritairement rurale. La question que nous pouvons donc nous poser est : « Comment l’urbanisation a-t-elle modifié le paysage français et quelles en sont les conséquences ? ». Pour répondre à cette problématique, nous aborderons les caractéristiques de l’urbanisation puis nous nous intéresserons à ses répercussions avant d’évoquer les solutions mises en place pour corriger le déséquilibre territorial.
Tout débute au moment de la révolution industrielle, les usines recrutent et beaucoup sont ceux qui s’installent en ville pour travailler. Il faut les loger, ce qui provoquera un étalement urbain qui ne cessera plus, excepté pendant la durée des deux guerres.
Après la Seconde Guerre mondiale, 54% de la population rejoint les villes, attirée par la forte activité industrielle ; l’économie du pays est stimulée, engendrant un développement urbain sans précédent. Ce sont les Trente Glorieuses. Elles accélèreront le processus d’étalement urbain ; les villes attirent par le travail qu’elles fournissent dans les usines et bureaux. L’apport de l’immigration joue aussi un rôle important pour l’évolution du paysage français. Pour loger la main d’œuvre étrangère, on construit en les banlieues, de grands ensembles. (A Marseille, on bâtit des immeubles dans les quartiers nord pour loger les milliers de Pieds noirs qui ont quitté l’Algérie en 1962). La périurbanisation se poursuit avec la « fuite » des citadins vers la campagne grâce au « désir de campagne » et l’apparition de l’automobile sans compter les améliorations des axes de communications et de transports en commun.
Tout au long du XXe siècle, puis au XIXe siècle, le phénomène d’urbanisation va tellement s’amplifier qu’en 2012, les villes contiennent maintenant plus des 3/4 de la population française sur moins de 20% du territoire. On peut prendre comme exemple des villes telles que Paris et Lyon où leur population augmente d’environ 0,70% par ans, les transformant en de grandes métropoles. Le processus de métropolisation profite surtout aux plus importantes aires urbaines et donc il y a une augmentation d’activités et de pouvoir dans celles-ci. Paris, ville mondiale, en est l’exemple parfait : 10 fois plus de population que dans la deuxième plus grande ville française, Lyon et une concentration sans comparaison des pouvoirs économique, culturel et politique. On appelle ça une macrocéphalie. Malheureusement cette extension de l’espace urbain donnera naissance à un déséquilibre environnemental.
Et ce déséquilibre entraînera plusieurs problèmes. On a d’une part une grande réduction des espaces agricoles qui enregistre une perte de plus de 20% durant ces dernières années. Cette perte est due à l’artificialisation de plus en plus grande des sols en périphérie de la ville. Les raisons ? les banlieues pavillonnaires, l’aménagement de nouveaux axes routiers, la création d’échangeurs et de zones d’activités commerciales.
A cela, s’ajoute la multiplication des migrations pendulaires. Ces personnes qui, profitant de l’achat d’une voiture, font chaque jour l’aller-retour entre le domicile en campagne et le lieu de travail dans le pôle urbain. Le règne de la voiture individuelle, c’est ce qui provoque une augmentation des axes routiers, du trafic et donc de la pollution atmosphérique. L’étalement des villes sur les espaces ruraux, le mitage, oblige ruraux et néo-ruraux à cohabiter. Ceci crée des conflits d’usage à propos de l’espace.
Pendant ce temps, les centres-villes se désertent peu à peu. « La vacance commerciale progresse d’année en année depuis quinze ans. En 2014, le taux atteint en moyenne 8,5 % pour les 300 plus grandes villes de France », ceci est une observation de Pascal Madry, directeur de PROCOS. Ainsi nous remarquons la baisse de population et d’activité dans les villes. Il y a plusieurs raisons : une population stagnante, des revenus moyens en baisse et une croissance de logements vides. Mais divers projets ont tout de même été lancés pour essayer d’endiguer cette désertion des centres-villes. La réhabilitation de ces derniers va engendrer une gentrification des lieux, un embourgeoisement urbain et le « remplacement » des populations modestes par des arrivants plus aisés. De plus, si on a recours à la gentrification, la diversité sociale finit par disparaitre et causer un déséquilibre. Les plus pauvres sont reléguées dans les zones les plus éloignées des couronnes périurbaines.
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