Comment la mémoire du génocide des juifs et des Tsiganes s’est-elle transmise depuis 1945 ?
Dissertation : Comment la mémoire du génocide des juifs et des Tsiganes s’est-elle transmise depuis 1945 ?. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar libellulelol • 19 Novembre 2022 • Dissertation • 2 016 Mots (9 Pages) • 519 Vues
DM HGGSP HISTOIRE ET MÉMOIRE DU GÉNOCIDE JUIF ET TSIGANE
Sujet de composition
Comment la mémoire du génocide des juifs et des Tsiganes s’est-elle transmise depuis 1945 ?
Vous montrerez comment l’histoire du génocide des Juifs et des Tsiganes s’inscrit dans la mémoire des populations européennes par les témoignages, les procès et les lieux de mémoire et quels sont les enjeux de son évolution
Introduction :
Entre 1944 et 1945, les troupes alliées découvrent, lors de leurs avancées en Allemagne et Europe de l’Est, des camps de travail et de mise à mort installés par nazis. On estime qu’entre 1939 et 1945, 5 millions de juifs ont été exterminés sans compter les 300. 000 à 500 000 victimes tsiganes. Cet acte est un réel crime contre l’humanité un génocide. Autrement dit, un génocide signifie une extermination systématique d’une population en fonction de son appartenance à un groupe ethnique racial ou religieux. Cela inclut une atteinte volontaire à l’intégrité physique ou psychique, la soumission à des conditions d’existence mettant en péril la vie du groupe et des entraves aux naissances. Ce génocide, d’abord noyé dans la masse des crimes perpétrés envers les civils et les résistants , n’est donc pas réellement reconnu. La mémoire des victimes de l’holocauste est donc dans un premier temps ignorée, puis, se construit grâce à des témoignages, procès ou des centres de la mort. De plus, la littérature et le cinéma participent à la l’effervescence des témoignages et tentent de transmettre l’inexprimable en donnant la parole aux victimes.
Comment la mémoire du génocide des juifs et des tsiganes s’est-elle transmise depuis 1945 ?
Pour ce faire, nous étudierons comment l’histoire du génocide des Juifs et des Tsiganes s’inscrit dans la mémoire des populations européennes par les témoignages et les procès, puis dans les lieux de mémoire. Et enfin, quels sont les enjeux de son évolution.
à tradans des ghettos ou par par des SS. Mais les victimes pouvaient également être enfermées dans des camps de concentration ou d’extermination, bâtis à partir de 1942. Ceux-ci se situent essentiellement en Pologne et Allemagne, le reste étant dispersés dans des pays de l’Europe de l’Est comme la Biélorussie, l’Autriche et la Slovaquie. On parle aujourd’hui d’un réel génocide :
Après avoir mené à bien l’extermination d’une partie du judaïsme européen, les centres de mise à mort sont progressivement fermés et détruits par les Allemands soucieux de ne laisser aucune preuve de leurs crimes. Le premier camp à être liquidé est celui de Chelmno, fin mars 1943.
‼️RÉFLEXION PERSONNELLE‼️
1- l’histoire du génocide des Juifs et des Tsiganes s’inscrit dans la mémoire des populations européennes par les témoignages aux diverses formes
Tout comme lors de la guerre d’Algérie, la période d’après-guerre rime avec une période de recueillement et de réconciliation. La reconstruction des pays est prioritaire, ainsi, les États européens cherchent à éviter les mémoires plurielles et l’évocation de la collaboration avec le régime nazie. C’est pourquoi, au lendemain de la seconde guerre mondiale, la mémoire juive et tsigane était difficilement exprimable car étouffée par d’autres ; comme le mythe résistancialisme ou la mémoire des déportés politiques. Cette mémoire est soutenue par le pouvoir politique et visait à faire oublier la période de collaboration Française du régime de Vichy en célébrant la bravoure française. En effet, l’état français a la main mise sur la mémoire en contrôlant les informations qui évoquent le rôle du régime de Vichy dans la politique antisémite nazie. D’autre part, dans l’esprit collectif européen, la déportation juive était équivalente à un crime nazi parmis tant d’autres, et on avait du mal à réaliser sa spécificité et sa gravité. En effet, tous les peuples avaient souffert de la guerre, que ce soit avec les bombardements aériens ayant détruit les villes, la bombe atomique à Hiroshima et Nagasaki, ou encore les résistants ayant été torturés. Ainsi, la période de silence précédant la guerre, s’explique car les populations européennes rejetaient dans une certaine mesure cette mémoire juive, les accusant de se « victimiser ». Mais également car la déportation constitue un épisode de la vie des victimes si traumatisant et si lourd que la majorité d’entre eux n’avaient pas les mots et le courage pour témoigner. L’historienne Annette Wieviorka, spécialiste de la Shoah, utilise le terme de « grand silence » pour désigner cette incapacité des victimes de la déportation à témoigner. Ainsi, au lendemain de la seconde guerre mondiale, les états imposent une mémoire collective pour éviter d’évoquer la collaboration, et laisse peu de place aux témoignages des victimes de la déportation.
À partir des années 60, les mémoires vont évoluer puisque s’ouvre l’ère des témoins. Les victimes de l’holocauste sont de plus en plus sollicitées pour témoigner au sein de procès nazis, ceux-ci se multipliant à l’époque. Les premiers témoignages participent à la prise de conscience que les juifs ont été réellement l’objet d’extermination, et permettent de ne plus occulter la spécificité du génocide en ouvrant la voie de la reconnaissance de certains états. Ainsi, dès 1962, en RFA le génocide des juifs est étudié dans les programmes scolaires, même si on peut imaginer que certains filtres persistent. Cette ère du témoin fait émerger la figure de la victime juive qui s’impose au cœur de la mémoire collective, mais permet aussi de libérer la parole en encourageant les victimes à témoigner. Les premiers témoignages sont littéraires ou oraux, souvent contés par ceux qui ont vécu le génocide dans un but de sensibiliser. Cela permet aux victimes de mettre des mots sur leurs souffrances et de tenter de les dépasser. Un des ouvrages littéraires le plus connu est Le Journal d’Anne Frank. Ce journal intime raconte, la réalité de l’occupation nazie en Hollande et des mesures d’exclusion à travers les yeux d’une enfant juive. Le fait que cet ouvrage soit un journal intime, nous permet de nous glisser dans la peau du personnage et de réaliser les souffrances des juifs à
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