Chapitre I : LA COTE D’IVOIRE : ETUDE ECONOMIQUE
Cours : Chapitre I : LA COTE D’IVOIRE : ETUDE ECONOMIQUE. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar lenzo830 • 20 Février 2018 • Cours • 18 056 Mots (73 Pages) • 9 549 Vues
Chapitre I : LA COTE D’IVOIRE : ETUDE ECONOMIQUE
La Côte d’Ivoire est un état côtier francophone d’Afrique occidentale indépendant depuis 1960. A cheval sur les savanes au nord et la forêt dense au sud, elle couvre 322 462 Km2 et compte environ 19,8 millions d’habitants en 2005.
La Côte d’Ivoire a connu jusqu’en 1980 un développement rapide. Mais elle traverse depuis 1980 une crise grave accentuée par la rébellion installée dans la moitié nord depuis septembre 2002.
Leçon 1 : LES FONDEMENTS DU DEVELOPPEMENT ECONOMIQUE
DE LA COTE D’IVOIRE.
Introduction
La côte d’Ivoire, située dans la zone intertropicale, jouit d’une situation privilégiée dans la sous région. Elle possède plusieurs atouts pour son développement.
I- Les fondements naturels et humains.
1-Les fondements naturels
-Le relief ivoirien est peu contrasté, dans l’ensemble plat sauf dans l’ouest du pays où les altitudes atteignent 1000 m. Cette platitude du relief offre des avantages : facilité de mise en valeur (agriculture, réseau de communication).
-Le climat : la Côte d’ivoire bénéficie du climat subéquatorial au sud et du climat tropical humide. Le pays connaît une pluviométrie suffisante pour le développement agricole.
-La végétation de forêt au sud, la savane au centre et au nord offre des possibilités pour l’exploitation forestière, l’arboriculture (cacao, café, hévéa, palmier à huile,…) d’une part et d’autre part l’élevage.
-Les sols : les ¾ des sols sont ferralitiques, donc pauvres mais ayant des aptitudes culturales immenses sous l’influence du climat et de la végétation. Ces sols sont adaptés à des cultures agricoles pérennes ou saisonnières très variées.
-Le sous-sol ivoirien n’est pas très riche mais il recèle d’énormes potentialités : ressources minières et énergétiques.
-Le réseau hydrographique constitué d’une part de 4 grands fleuves et les affluents du Niger et de la Volta noire et d’autre part du système lagunaire présente d’énormes possibilités économiques : irrigation, construction de barrages électriques et de ports ;
-l’ouverture de la Côte d’ivoire sur la mer permet de développer des activités portuaires, d’exploiter les ressources maritimes et les activités touristiques.
2-Le fondement humain
La population ivoirienne est estimée à 19,8 millions en 2005.C’est une population à majorité jeune (les moins de 15 ans représentent 45%). Le pays fait office de terre d’accueil et abrite de très fort contingent d’étrangers qui contribue à son développement.
Les hommes et les femmes ayant bénéficié de la formation dans les secteurs d’activités, se regroupent pour créer des entreprises dans les domaines de l’économie.
3-Le fondement politique
La côte d’ivoire a choisi après l’indépendance le libéralisme économique. Il s’appuie sur la libre entreprise, sur un capitalisme d’état et sur une planification qui incite et oriente les initiatives privées.
La politique d’ouverture favorise l’apport de main d’œuvre, de capitaux et cadres étrangers.
Pour encourager les investissements étrangers, l’état ivoirien leur accorde des avantages :
- exonération et allègement fiscal
- liberté de transfert des capitaux à l’extérieur
- régime douanier souple
- garantie de la non nationalisation des entreprises.
Aujourd’hui, compte tenu de la crise sociopolitique et devant la dégradation de la situation des entreprises privées, des mesures additionnelles ont été adoptées afin de recréer les conditions de confiance favorables à la poursuite des activités. Il s’agit de :
- l’aide au renouvellement des immobilisations détruites ;
- la contribution au refinancement des entreprises ;
- la réduction du taux de la TVA de 20 à 18% ;
- l’exonération des droits d’enregistrement à la réimplantation des entreprises délocalisées
II- L’évolution de la politique économique de la Côte d’Ivoire.
Le libéralisme ivoirien n’est pas absolu. L’état intervient en animant, en contrôlant et en définissant les orientations à donner à cette économique. Ainsi, depuis 1960, la planification se présente comme suit :
1-1960-1980.
L’état a mis en place des infrastructures économiques, le développement de l’agriculture et des industries de substitution, diversification des cultures agricoles d’exportation, ivoirisation des cadres et capitaux.
2- La décennie 1980-1990
L’accent est mis sur l’aide à la paysannerie et à l’éducation au service du développement. La priorité est donnée aux cultures vivrières en vue d’atteindre l’autosuffisance alimentaire.
La côte d’Ivoire a conclu des programmes d’ajustement structurel avec le FMI et la Banque mondiale en vue de créer les conditions de la relance économique et d’assurer une croissance saine et durable.
3-Depuis 1990.
La Côte d’Ivoire a adopté, en complément au réajustement structurel, la privatisation des entreprises dans lesquelles l’état détient une part du capital comme moyen de relance de son économie.
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