États-Unis - Brésil

L’Amérique est un continent à fortes dissonances sur les plans politique, économique, culturel et environnemental.

Il a pu, au cours de sa prospérité, se distinguer au sein même du territoire trois sous-continents discernés de la sorte : l‘Amérique du Nord, l’Amérique Centrale et l’Amérique du Sud. Le développement disparate de cette dernière est tel qu’au XXème siècle, les inégalités sociales et économiques y règnent avant toute chose.

Au XXI siècle, si l’hétérogénéité du sous-continent perdure, des pays finiront par se singulariser de part leurs ressources non seulement agraires - majoritaires ici - mais également culturelles et militaires.

Ce phénomène se rencontre particulièrement au Brésil qui fera l’objet, avec les Etats-Unis d’Amérique, dont l’hyperpuissance n’est plus à démontrer, de notre analyse documentaire au sujet de la dualité intégration mondiale / intégration régionale autour de laquelle les deux souverainetés oscillent. Au reste, il sera de notre ressort de comprendre pourquoi ont-elles fait ces choix et selons quels critères. ,

Les accords de libre-échanges entre pays sont au fondement de ce qui aujourd’hui ambitionne l’économie internationale: la Mondialisation.

Celle-ci reposant manifestement sur une interdépendance des économies étatiques, elle est synonyme du libéralisme, doctrine prônée et universalisée par les Etats-Unis qui préconisent la libre-concurrence.

Au sujet de ce dernier et du Brésil, diverses unions furent établies au cours du siècle dernier, les unes panaméricaine, et notamment celles qui ont démontrées être les plus efficaces : l’AEUMC (anciennement ALENA) à laquelle adhèrent le Canada, le Mexique et les Etats-Unis; et le MERCOSUR qui associe l’Uruguay, le Paraguay, la Bolivie, le Venezuela, l’Argentine et le Brésil.

D’autres répondent moins à des enjeux régionaux que mondiaux; les relations économiques étroites du Brésil avec les BRICS comme les Etats-Unis avec l’Europe Occidentale et l’Asie de l’Est visent davantage des relations internationales et avec des Etats partageant, souvent, les mêmes types d’économie et de développement que la leur.

C’est autour de cette dualité d’alliances relativement antagonistes que s’ondulent les enjeux internationaux modernes. Que privilégient chacune des deux puissances dont il est question ?

Le document nous fait d’abord part d’un fait manifeste; les Etats-Unis, qui commercialisent en premier lieu avec ses alliés de l’AEUMC, participent par conséquent davantage à l’intégration régionale intra-américaine que le Brésil, qui lui favorise en premier les BRICS, et particulièrement la Chine.

En effet, d’un point de vue global, le gouvernement étasunien réalise 34.3% du marché de ses exportations avec le Canada (18,5%) et le Mexique (15,7%), ses partenaires de l’AEUMC.

En revanche, pour ce qui est du Brésil, le pays ne consacre, en 2015, qu’une part de 23.2% de ses exportations à ses homologues américains dont une très importante part de 12,5% consacrée au États-Unis, suivi à moindre degré de 6,7% avec l’Argentine et 4% pour le Chili.

Le Brésil est ainsi manifestement moins complice que son partenaire équivalent quand le

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