Ô les cheminees de nelly sachs
Commentaire de texte : Ô les cheminees de nelly sachs. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Yehouda Rotnemer • 12 Avril 2016 • Commentaire de texte • 2 014 Mots (9 Pages) • 1 767 Vues
Commentaire composé : « o les cheminées » de Nelly Sachs
Nelly Sachs écrit son poème : «o les cheminées » peu de temps après le massacre de toute sa famille et de tout son peuple : la Shoah. Durant celle-ci, les juifs et les tziganes en majeure partie ont connu ce qu'ont appelé les allemands : les camps de la mort et d’extermination, la où chaque grand - parent, parent et enfant a vu mourir et périr les siens. Ce qui fut le plus dur pour les rescapés était, d’une part, de savoir que leurs morts ne connaîtront jamais le repos éternel du fait qu’ils n’ont pas eu d'enterrement digne de ce nom et d’autre part, savoir que même les cendres de leur bien-aimé n’ont pues être retrouvées. Nelly Sachs était une poétesse juive allemande, elle a vu elle aussi, devant ses yeux, sa famille morte. La raison pour laquelle elle a eu la chance ou la malchance, car seule au monde, de survivre est qu'elle était conférencière au Danemark. Nelly Sachs, dans son poème, avec la plus grande maîtrise de l’art, a voulu raconter à ses lecteurs, l'horreur et l’atrocité de cette haine gratuite et sans cœur; Elle essaye de masquer au mieux les horreurs par des figures de style très prononcées. Ce poème est dédicacé à job; cet extrait du prophète peut nous faire penser que Nelly Sachs, même après les moments difficiles et affreux qu'elle vient de vivre elle continuera à contempler Dieu pour avoir peut-être un jour un espoir de revivre. Le livre qui recueille ce si beau poème s'appelle éclipse d’étoile, on se dirait que ce titre désigne la Shoah, mais pas seulement il désigne aussi, tout le mal qu’a pu leur faire cette distinction de l'étoile jaune, le mot éclipse vient expliquer une disparition, ici, cette disparition d’étoile peut vouloir expliquer deux choses : d’une part, expliquer la fin de la guerre et donc la disparition de l'Étoile à jamais, mais encore, d’autre part, la disparition de ces personnes si chères à ses yeux, ces même personnes qui portaient cette étoile jaune et qui ont malheureusement fini par partir pour toujours. Elle nomme son poème : « o les cheminées», qu’elle apparente aux fours crématoires tout en les sublimant pour apaiser sa colère envers ces monstres et assassins qui ont frappé le monde.
Comment sublimer les horreurs de la Shoah pour les apaiser en notre coeur ?
Nous allons, dans un premier temps démontrer d’après les écrits de l’auteur, la présence ou non, d’ailleurs, de Dieu lors de ces tragiques événements et la place de son peuple, le peuple juif, détruit; dans un second temps, montrer les sentiments qu’exprime l’auteur quant à la dureté et aux sentiments contradictoires qu’elle éprouve ; et enfin, parler de l’espoir, elle pense et montre dans son poème que même après les épreuves qu’elle a surmonté, on peut relever la tête et se reconstruire.
I/ D.ieu est - il toujours présent et qu’en est - il du peuple d’Israël pour l’auteur ?
Des doutes sur la présence de Dieu
Lorsqu’elle parle de l’ « astre ramoneur », elle parle tout simplement de Dieu; l’astre car il se trouve dans le ciel avec les étioles et non pas sur terre avec les hommes car ils n’ont pas été protégés par le « Roi du Monde » qui, pour elle, l’a oublié et n’est plus aujourd’hui, après le massacre de la Shoah, q’un simple ramoneur qui nettoie les cheminées et les cendres de ces pauvres enfants délaissés par leurs père suprême. Elle dit qu’il « devint noir » car, il y en a tellement qu’il finit par lui même prendre la couleur de la cendre et du deuil de ses enfants disparus. L’auteur, dans le second paragraphe répète sa fameuse expression « o les cheminées », c’est ce que l’on appelle une anaphore, répéter un chose déjà dite auparavant; ici, elle veut faire comprendre qu’elle s’exprime encore une fois à Dieu comme on pourrait le faire dans sa prière en répétant plusieurs fois des expressions ou tout simplement le nom de dieu pour nous faire exaucer plus vite et mieux, ici, elle essaie en quelque sorte de rendre ses comptes à Dieu, elle lui en veut terriblement mais l’aime en ne sachant plus quoi penser.
Le peuple d’Israel, un peuple réduit en cendres
Le premier paragraphe du poème rappelle l'extermination totale du peuple d'Israël avec, d’après l'auteur la présence constante de Dieu. Nelly Sachs parle du « corps d’Israel » pour désigner le peuple juif, symbole même de la judéité, elle fait ici une personnification et métaphore en parlant d’un corps inexistant mais qu’elle essaie de rendre réel et vivant pour faire comprendre au lecteur la dureté de la Shoah. « Et le corps d’Israël en fumée à travers les airs », à la fin du poème, la poétesse se rend compte que tout un peuple est parti et qu’elle est en train de décrire et d’écrire pour son propre devoir de mémoire envers sa famille disparue, ses amis et tout son peuple ….
Comparaison aux modèles de son peuple
« Poussière de Jeremie et Job » signifie la poussière de ceux qui ont eu la vie dure, ceux qui symbolisent le judaïsme par le martyr qu’ils ont souffert, ils symbolisent aussi l’héroïsme par tout le mal qu’ils ont subi.
Outre, les questionnements diverses et variés de l’auteur sur Dieu, elle nous explique l’affreux plan Nazi, qu’elle pense aussi d’ailleurs, dirigé dans les moindres détails par Dieu pour, même sil était affreux (le plan), amoindrir le massacre.
II/ La dureté de la Shoah et les sentiments contraires exprimés par l’auteur car elle ne sait plus trop quoi penser
La dureté extrême de la Shoah
La poétesse parle d’invention, elle parle bien évidemment de celle des camps, elle se demande même : « qui vous inventa », qui osa vous inventer pour nous voir mourir directement ou indirectement ,pour nous faire « construire pierre sur pierre » pour nous voir nous épuiser sans force, notre propre tombe; en quelque sorte elle maudit l’inventeur des camps de la mort car sans lui, elle ne serait pas aussi seule au jour ou elle nous parle et nous fait vivre son histoire.
...