ÉCRITURE POÉTIQUE ET QUÊTE DU SENS, DU MOYEN ÂGE À NOS JOURS
Commentaire de texte : ÉCRITURE POÉTIQUE ET QUÊTE DU SENS, DU MOYEN ÂGE À NOS JOURS. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Romain Boudet • 14 Juin 2019 • Commentaire de texte • 1 110 Mots (5 Pages) • 554 Vues
ÉCRITURE POÉTIQUE ET QUÊTE DU SENS, DU MOYEN ÂGE À NOS JOURS
LA N°3: « À TOUS LES ENFANTS » DE BORIS VIAN ISSU DU RECUEIL CHANSONS, 1954-59.
1 A tous les enfants qui sont partis le sac à dos
Par un brumeux matin d'avril
Je voudrais faire un monument
A tous les enfants
5 Qui ont pleuré le sac au dos
Les yeux baissés sur leurs chagrins
Je voudrais faire un monument
Pas de pierre, pas de béton
Ni de bronze qui devient vert
10 Sous la morsure aiguë du temps
Un monument de leur souffrance
Un monument de leur terreur
Aussi de leur étonnement
Voilà le monde parfumé,
15 Plein de rires, plein d'oiseaux bleus
Soudain griffé d'un coup de feu
Un monde neuf où sur un corps
qui va tomber
Grandit une tache de sang
Mais à tous ceux qui sont restés
20 Les pieds au chaud, sous leur bureau
En calculant le rendement
De la guerre qu'ils ont voulue
A tous les gras tous les cocus
Qui ventripotent (1) dans la vie
25 Et comptent et comptent leurs écus
A tous ceux-là je dresserai
Le monument qui leur convient
Avec la schlague (2), avec le fouet
Avec mes pieds avec mes poings
30 Avec des mots qui colleront
Sur leurs faux-plis (3) sur leurs bajoues
Des larmes de honte et de boue.
Boris Vian, A tous les enfants
(1) ventripoter : verbe crée par B. Vian sur l'adjectif « ventripotent « (qui a un gros ventre).
(2) schlague : coups de baguette ; punition en usage autrefois dans l'armée allemande.
(3) faux-plis : pliures qui ne devraient pas exister.
ÉCRITURE POÉTIQUE ET QUÊTE DU SENS, DU MOYEN ÂGE À NOS JOURS
LA N°4 : « À TOUS LES ENFANTS » DE BORIS VIAN ISSU DU RECUEIL CHANSONS, 1954-59.
1 A tous les enfants qui sont partis le sac à dos
Par un brumeux matin d'avril
Je voudrais faire un monument
A tous les enfants
5 Qui ont pleuré le sac au dos
Les yeux baissés sur leurs chagrins
Je voudrais faire un monument
Pas de pierre, pas de béton
Ni de bronze qui devient vert
10 Sous la morsure aiguë du temps
Un monument de leur souffrance
Un monument de leur terreur
Aussi de leur étonnement
Voilà le monde parfumé,
15 Plein de rires, plein d'oiseaux bleus
Soudain griffé d'un coup de feu
Un monde neuf où sur un corps
qui va tomber
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