Victor Hugo, extrait des pauvres gens
Commentaire de texte : Victor Hugo, extrait des pauvres gens. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Christiiiana • 22 Mai 2016 • Commentaire de texte • 1 866 Mots (8 Pages) • 14 342 Vues
Commentaire composé
Extrait de pauvre gens
Victor Hugo est un des plus grands auteurs français non seulement du 19ème siècle, mais de tous les temps. Chef de fil du mouvement romantique, il écrit de nombreux poèmes, romans, pièces de théâtre et articles dénonçant la pauvreté, le travail des hommes et la politique de l’époque.
Le texte que nous allons étudier est extrait du poème Les Pauvres gens, qui fait partie du recueil La légende des siècles, publié en 1859.
Afin de comprendre comment Victor Hugo transforme le marin en héros tout en touchant le lecteur, nous allons d’abord voir que le poète cherche à toucher le lecteur en racontant le quotidien du marin et des siens, et ensuite nous allons voir qu’il transforme le marin en héros en dramatisant la situation.
Afin de toucher le lecteur, Hugo présente l’image pathétique d’une famille misérable. Au v4, il nous dit que les ‘petits enfants ont faim’, ce qui renvoie premièrement à la misère et à la pauvreté, mais aussi, ça suscite de la pitié, et ça touche le lecteur, car souvent, les hommes ont plus pitié et sont plus touchés quand il s’agit d’enfants. Le fait que les enfants ont faim nous donne aussi une indication sur le fait que le travail du marin ne rapporte pas assez d’argent malgré le fait qu’il travail dur jour et nuit. Ensuite, au v7, le poète décris les toiles que la femme coud comme étant ‘vielles’ ce qui renvoie encore une fois à la pauvreté de cette famille. Nous pouvons imaginer que la femme coud ces toiles car elles sont déchirés, mais aussi car la famille n’a pas assez d’argent pour en acheter des nouvelles. Plus loin au v9, on nous dit que Jeannine surveille ‘la soupe de poisson’ ce qui pourrait nous indiquer que tout ce qu’ils ont à manger c’est ce que le père apporte de la pêche. Un autre détail qui peut frapper le lecteur est qu’il y a ‘cinq enfants’ dans la famille, ce qui veut dire qu’il y beaucoup de bouches à nourrir pour peu de nourriture, ce qui donne d’avantage un côté pathétique au poème. L’énumération du v7 au v9 accentue ce côté pathétique, car le lecteur sait que la femme fait toutes ces actions seule, qui nous renvoie au thème de la solitude qui est omniprésent dans ce poème, car le marin lui aussi est seul en mer. Mais, au v27 Jeannine craque, et l’appelle ‘en pleurant’. Le terme ‘pleurer’ est un terme fort, qui attriste le lecteur, qui peut s’imaginer à la place de cette femme. Donc, en présentant cette famille en tant que pauvre, avec beaucoup d’enfants qui n’ont pas assez à manger, Victor Hugo en fait un poème pathétique qui suscite de la pitié.
Pour d’avantage toucher le lecteur, le poète fait aussi un récit réaliste des actions quotidiennes du marin et de sa femme. Au v3, il nous donne l’indication que le marin doit travailler dans des mauvaises conditions, en ‘pluie ou bourrasque’ ou bien, au v5, ‘quand l’eau profonde monte aux marches du musoir’. Ces descriptions montrent que le travail du marin est rude, et qu’il n’a pas de vacances ou d’excuses pour rester à la maison. Au v13, l’anaphore ‘tout est noir, tout est froid’ accentue d’avantage le fait que les conditions sont mauvaises. Hugo nous répète au v19 la difficulté de ce travail, en nous disant que le pêcheur travail même quand il y a de ‘la brume, en décembre’, quand il fait donc très froid. Nous pouvons observer avec l’exclamation ‘Dur labeur’ aussi du v13 que Hugo éprouve de l’admiration mais aussi de l’empathie pour le marin. L’anaphore du v21 au v22 montre le fait que le marin est douée pour ce qu’il fait, c’est un bon pêcheur, car il sait ‘calculer la marée et le vent’ et ‘combiner sûrement les manoeuvres’. Mais, l’homme n’est pas le seul qui travaille, la femme étant aussi impliqué, à la maison, comme nous montre l’énumération du v7 au v9, qui est en effet une description détaillé du tu quotidien de Jeannine. Elle coud ‘des vielles toiles’, remmaille ‘les filets’, prépare ‘hameçon’ et surveille ‘la soupe de poisson’. En nous donnant ces descriptions réalistes des journées de la famille, Victor Hugo renforce le côté pathétique de ce poème, car le lecteur peu se mettre à la place des personnages.
Enfin, pour toucher tout les lecteurs, l’auteur fait du marin et de sa famille des représentants des pauvres gens. Nous pouvons observer que Hugo ne donne pas le prénom du marin, qui, au v1, est caractérisé par le substantif ‘l’homme’ et par sa profession, ‘matelot’. Cela donne au poème un côté universel et aux personnages des représentants de tous les marins et de toutes les femmes des marins, qui montre que cette famille n’est pas un cas particulier, mais une généralité réelle. Le poète veut dire au lecteur que tout les marins ont une vie dure et un travail rude, qui est mal payé et qui les rends tristes et pauvres, car ils ne peuvent pas nourrir leur famille. Il dénonce ici une société injuste, où ce n’est pas ceux qui travaillent le plus qui gagnent le plus. En utilisant le présent de l’indicatif qui ici a une valeur de présent de vérité générale, il rend ce poème intemporel, ce qui veut dire que même de nos jours, ce texte peut se prouver véridique. Le marin et sa femme sont donc en quelque sorte les délégués des pauvres et de la classe ouvrière, et Hugo nous fait
...