Une maison de poupée /Ibsen
Commentaire de texte : Une maison de poupée /Ibsen. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar vadim94 • 21 Novembre 2021 • Commentaire de texte • 1 294 Mots (6 Pages) • 2 253 Vues
étude linéaire n°4 DAVERGNE Vadim 1°G6
La pièce d’Ibsen, dramaturge norvégien du 19ème siècle, est inscrite dans une période de débats portant sur les droits et l’émancipation de la femme. Cette pièce est inspirée d’une histoire vraie : Laura, une admiratrice d’Ibsen, vit une histoire en tout point similaire à celle de Nora, l’héroïne de la pièce. En raison de difficultés dans le couple, Laura s’en va. Deux ans après son départ du foyer familial, elle rentre et le couple se reforme. En revanche, pour Nora le personnage de la pièce, Ibsen n’annonce rien de tel.
Nora est mariée au banquier Torvald Helmer, qui était tombé gravement malade. Pour offrir à son mari un séjour au grand air, elle avait contracté des dettes auprès d’un collègue de son époux nommé Krogstad. Quand ce dernier menace Torvald de révéler l’affaire publiquement, celui-ci craint avant tout pour sa réputation. Krogstad renonce finalement à mettre sa menace à exécution, mais la rupture entre Torvald et Nora est définitivement consommée.
Au début de l’extrait tiré de l’acte 3, on comprend que Nora exprime son insatisfaction de son statut de mère au foyer. Elle décide donc contre toute habitude à cette époque de quitter le foyer familial.
Helmer, son mari est choqué par l’annonce de sa femme. Le dialogue confronte fortement les deux personnages. L’un et l’autres essayent de se convaincre mais le dialogue est difficile car Helmer ne comprend pas la décision de Nora.
On peut donc se demander en quoi ce texte est-il une dénonciation des conditions de vie des femmes sous l’emprise de leurs maris ?
Tout d’abord, je vais étudier quel statut ont les femmes à l’époque de rédaction du texte puis je vais étudier dans un second temps la manière dont Nora quitte le foyer familial en étant sous l’emprise de son mari.
Dans un Premier temps, les deux personnages expriment une vision complètement différente du statut de la femme au sein du foyer. Les deux époux se trouvent en conflit sur ce sujet.
Dans la première partie, Helmer ouvre et ferme le dialogue, ce qui montre qu’il mène clairement le dialogue.
En effet, c’est lui qui pose les questions à Nora : « Est-ce que ce ne sont pas tes devoirs envers ton mari et tes enfants ? » (l.5). L’auteur construit le texte de cette manière pour monter qu’à cette époque, c’est l’homme qui dirigeait la vie de famille et que la femme avait le devoir de lui obéir. Il faut se souvenir qu’au XIX° siècle, la femme n’avait pas les mêmes droits que l’homme devant la loi.
En effet, c’est par l’emploi récurent de verbes d’états « pense » (l.1) « sais » (l.2) « crois » (l.10) que Nora répond à son époux en exprimant ce qu'elle ressent ce qui est presque absurde de la part d’une femme pour l’époque. Elle donne son propre avis sur sa position au sein de la famille. De plus, le verbe pouvoir « peux » (l.2-3) « pourrait » (l.7) précise le fait qu’elle exprime pleinement ses sentiments et qu’ils sont plus forts qu’elle. Ça devient une obligation pour elle de quitter le foyer et de faire confiance à ce qu’elle ressent. Elle veut changer de vie et ne plus être restreint à mener uniquement une vie de mère de famille. Elle sait que quitter le foyer sera mal vue et même contraire à la loi. Mais elle le fait pour elle en tant qu’être humain.
En réponse à Nora, Helmer utilise de manière excessive des phrases exclamatives « c’est révoltant ! » (l.3) ainsi que l’interjection « oh » (l.3). Cela permet à l’auteur d’attirer l’intention du lecteur et d’appuyer les propos d’Helmer. En écoutant Nora, Helmer est en effet indigné face à ses propos, il trouve que ce qu’elle dit est ahurissant. Effectivement, les idées de Nora se rattachent au registre polémique voir politique et révolutionnaire pour l’époque ce qui provoque la réaction d’Helmer. De plus la question rhétorique « Ais je besoin de te le dire ? » (l.5) éveille de nouveau l’intention du lecteur.
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