Un roi sans divertissement, incipit, Jean Giono
Commentaire de texte : Un roi sans divertissement, incipit, Jean Giono. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Maela maela • 22 Novembre 2017 • Commentaire de texte • 1 123 Mots (5 Pages) • 4 104 Vues
Lecture analytique : L’incipit de Un roi sans divertissement de GIONO
Le titre de cet œuvre est une citation inachevée de Blaise Pascal « Un roi sans divertissement est un homme pleins de misères » appliquant ainsi le propos du livre à la condition humaine et proposant une illustration du vide métaphysique de cette dernière. Cette fiction écrite par Jean Giono en 1947 déconcertera une grande partie des lecteurs par notamment sa structure, complexe et la diversité de points de vue. Cette fiction aborde trois grands thèmes dominants : L’ennui, le divertissement et l’acte de mort. Nous nous intéressons à l’incipit de cette œuvre qui vient nous annoncer la suite du roman en nous donnant des informations sur l’intrigue, les personnages ainsi que le cadre spatio-temporel. Nous nous demanderons comment Jean Giono fait-il du début de son roman un incipit original. Nous verrons dans une première partie les respects du code d’un incipit traditionnel. Puis nous aborderons le détournement de ce dernier et enfin nous verrons que c’est un incipit original et divertissant.
Voyons en quoi le début de ce roman respecte les codes d’un incipit traditionnel. D’une part, on retrouve un incipit classique puisque Giono nous situe géographiquement l’histoire. En effet on retrouve une profusion de lieux dans le préambule de cette œuvre en atteste le nombre de compléments circonstanciels de lieu tels que « route D’Anvers »L1, « Clelles »L17, « col de Menet »L41. On peut aussi remarquer la répétition de la ville de « Chichiliane » entre cinq et six fois entre les lignes 16 et 25 qui vient souligner l’importance de cette ville ainsi que la précision des lieux « un pays à vingt et un kilomètres d’ici »L16 ,la description est vraiment faite dans les détails. De plus, on retrouve une précision et une multiplication des compléments circonstanciels comme le montre la ligne 3 « C’est juste au virage, dans l’épingle à cheveux, au bord de la route ». On peut notifier la présence de trois compléments en une seule et même phrase prouvant ainsi la minutie de Giono dans cet incipit. G D’autre part, Giono s’applique aussi à décrire le contexte temporel de l’histoire. Dans un premier temps, il existe un retour en arrière dans les années 1880, l’époque de narration étant dans les années 1946 comme le stipulent les dates de la ligne 15 « En 1843, 44, 45 ». De plus, les indicateurs de temps sont exprimés avec une grande méticulosité. Les années ne sont pas vagues mais très précises, on remarque la répétition de 1843 aux lignes 15, 22, 63 ce qui accentue l’intérêt de cette date pour l’auteur et que celle-ci doit intriguer le lecteur. Enfin, on retrouve dans cet incipit une généalogie. En effet Giono établit des liens entre certains personnages. On peut citer l’énumération aux lignes 1 et 2 « Il y succède à son père, son grand-père, à son arrière-grand père, à tous les Frédéric » qui vient donc souligner l’enchaînement des époques. HHEnfin dans cet incipit, Giono s’attelle à l’insertion de personnages dans le cadre spatio-temporel qu’il a su nous décrire. En effet, il va mettre en scène divers personnages tout au long de cet extrait d’un Roi sans divertissement. Premièrement, on a Fréderic aux lignes 1 et 2. Ensuite on retrouve le hêtre à la ligne 4 et M.V à partir de la ligne 15. Et pour finir, Sazerat à la ligne 71. Mais, il va réaliser une présentation de chacun de ces personnages qu’on peut caractérisé de très précise. Tout d’abord, il nous présente la généalogie de Fréderic et Giono nous dit qu’il ressemble à tous les Frederic avec l’hyperbole L1 et 2 « Il succède […] a tous les Frédéric ». Le hêtre est quant à lui comparé à Apollon comme le montre la périphrase « C’est l’Apollon-citharède des hêtres » L4/5. On retrouve une description complète de l’arbre avec la personnification de ce dernier par la présence de superlatifs et d’adjectifs des lignes 6 à7 « une peau plus lisse, de couleur plus belle, … ». Enfin, M.V est décrit physiquement des lignes 64 à 70 grâce à l’emploi de structures binaires « grand ou petit »L64, ainsi que des superlatifs « très frisés, sans doutes très épais »L66. M.V est aussi décrit physiologiquement Enfin, Sazerat est un historien
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