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Jean Giono, Un Roi sans divertissement, copus de texte

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Par   •  16 Avril 2017  •  Commentaire de texte  •  905 Mots (4 Pages)  •  2 015 Vues

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Un roi sans divertissement, Jean Giono
Vers l’écrit du Bac, Classico Lycée, édition Belin Gallimard

Sujet : Le criminel, un personnage de roman comme les autres ?

Objet d’étude : Le personnage de roman du XVIIème  siècle à nos jours

Corpus
Texte A :
Emile Zola, La Bête humaine

Texte B : André Malraux, La Condition humaine

Texte C : Albert Camus, L’Etranger

Texte D : Jean Giono, Un roi sans divertissement

Question sur le corpus :

  1. Les circonstances dans les lesquelles se déroulent les meurtres sont-elles les mêmes dans les quatre extraits ? Vous vous intéresserez aux mobiles de l’acte, à la situation de l’assassin par rapport à sa victime ainsi qu’au geste meurtrier lui-même
  2. Quels procédés ces quatre romanciers emploient-ils pour souligner l’intensité dramatique de ma scène de crime

Les quatre personnages que nous allons étudier  ont commis le même crime et pourtant ont des psychologies très différentes. Dans La Bête humaine d’Emile Zola, il est question d’un meurtre commis à cause de pulsions incontrôlables alors que dans La Condition humaine d’André Malraux il s’agit d’un crime prémédité. Dans l’Etranger d’Albert Camus et dans Un roi sans divertissement les crimes étaient autant une surprise pour la victime que pour le criminel. Dans quelles mesures ces quatre personnages dans des situations différentes ont-ils étaient amenés à commettre un même crime ? D’abord nous verrons les conditions dans lesquelles les crimes ont été commis, ensuite la relation qu’entretenait l’assassin avec sa victime.

Les personnages mis en scène suivent des carrières complètement différentes ; il y a Jacques Lantier, un conducteur de locomotive, Tchen, un terroriste chinois, Meursault, employé de bureau français à Alger et Langlois un commissaire de police. Ils se retrouvent tous dans une même situation, seul face à leur victime, où le meurtres semble être la seule issue. Chez Zola et chez Malraux les personnages principaux sont présentés comme des animaux  sanguinaires «  il entendait un reniflement de bête […] c’était lui qui soufflait » (La Bête humaine), « Tchen découvrait en lui […] un sacrificateur » (La Condition humaine). En revanche  chez Giono et chez Camus le lecteur est surpris de l’acte violent du personnage, lui même sous le choc. «  C’est un accident, dit Langlois » ( Un roi sans divertissement) ,« C’est alors que tout a vacillé […] J’ai compris que j’avais détruit l’équilibre du jour » ( L’Etranger). Ce sont les pulsions incontrôlable de Lantier qui le poussent à assassiner sa maîtresse, une femme qu’il aime et qu’il connaît bien alors que Tchen, Langlois et Meursault tuent tous des inconnus. D’ailleurs leurs victimes sont anonymes «  Langlois s’est avancé […] en face de l’homme » ( Un roi sans divertissement), «  j’ai tiré […] sur un coprs inerte » (L’Etranger), «  cet homme devait mourir » (La Condition humaine).  Les victimes de Tchen, Langlois et Meursault ne sont décrits que comme tels, de simples victimes, sans aucune autre caractéristique alors que la victime de Lantier a un nom, Sévérine, et prend même la parole à plusieurs reprises « Jacques, Jacques … » «  Pourquoi ? Mon Dieu ! Pourquoi ? ». Ensuite, les armes utilisées indiquent à nouveau que Lantier et Tchen sont tous deux des fanatiques de la violence «  une jouissance énorme le soulevait » ( La Bête humaine) et « fasciné par ce tas de mousseline blanches » ( Les mousselines blanches peuvent être comparées à des linceuls, ce qui prouverait que Tchen est en effet fasciné par la mort). En outre, Lantier et Tchen se servent de lames soit de couteau (Lantier), soit de poignard (Tchen) pour abattre leur victime « ses mains hésitantes tenaient […] un rasoir fermé […] et un cours poignard. Il les enfoncait » (La Condition humaine) et «  Et lui […] leva le poing,  armé d’un couteau » ( La Bête humaine). Langlois et Meursault tuent par coup de pistolet « j’ai tiré […] la gêchette (L’Etranger) et « Langlois lui avait tiré deux coups de pistolet » (Un roi sans divertissement). Par analogie, les titres des romans La Bête humaine et La Conditions humaine nous font comprend qu’il est humain de jubiler à la vision du sang, ou du moins à celle d’être au pouvoir, ce qui explique l’utilisation de couteau qui témoigne de crime passionnel. Alors que le meurtre par balle de pistolet  déshumanise l’assassin (Cela peut être en lien avec les dates de parution des livres proches de la Seconde Guerre Mondiale). Il n’y a que chez Camus que le personnage principal est aussi le narrateur. C’est un récit à la première personne du singulier, la focalisation et forcement internet. Néanmoins, un récit peut être à la troisième personne du singulier et avoir un point de vue interne commet c’est le cas dans La Condition humaine, La Bête humain. Dans Un Roi sans divertissement, les narrateurs se succèdent, dans cette extrait on comprend que le narrateur fait une analepse. Il raconte des événements maintenant révolus et peut donc tout dire. Son point de vue est donc omnitient.

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