Traité sur la tolérance, Candide, Voltaire, extrait chapitre 1

Lecture analytique 1: Traité sur la tolérance, Voltaire, extrait chapitre 1

Objectifs :

un plaidoyer efficace

quelques libertés prises par l’avocat

une démonstration raisonnée, implacable

une page oratoire

Voltaire vieillit le père Calas pour le faire paraitre plus faible. Il laisse entendre que les Calas avaient engagé une servante catholique pour prouver leur ouverture d’esprit ( à cette époque les protestants étaient obligés d’avoir une personne catholique à leur service ). Il veut faire croire que le père Calas envoie volontairement de l’argent à son fils converti ( mais il y est obligé par la loi ).

Le personnage du père Calas est reconstruit par V, il est presque de fiction.

L1-5, V présente une évidence, le père n’a pas pu le tuer seul : argument de pure logique.

L5-9, déduction la 1ère étape : complicité nécessaire et présentation de complice. Puis il démontre l’absurdité des complices. Il innocente la mère : argument de coeur, il innocente la servante : argument de pur logique et il innocente Lavaysse car il n’aurait pas pu être au courant.

L17-20, reprise de l’hypothèse du meurtre collectif : nouvelle volée d’arguments.

L26-28, construction à l’envers, la chute met en évidence le caractère scandaleux du jugement.

V utilise des figures de style caractéristiques de l’art oratoire : figure de renforcement, de mise en relief, d’insistance. L’attention du lecteur ne doit pas échapper ( comme un avocat au tribunal ).

L10-22, questions rhétoriques, V fait semblant de solliciter le lecteur.

Présence d’anaphore ( comment ; sans ; il était évident ) qui donnent un effet de

martèlement.

Présence d’un lexique hyperbolique.

Page oratoire remarquable, avec une éloquence subtil tant sur le plan de la construction que de l’expression.

Le combat de V aboutira à la réhabilitation du père Calas et la libération du reste de la famille. Cette affaire aura occupé V pendant 3 ans.

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